Senses
A
Kobe, quatre femmes sont devenues amies au fil des années et se retrouvent
régulièrement. L'une d'entre elles, Jun, est confrontée au divorce et doit
composer avec les réactions de son entourage. Mais les autres amies ne sont pas
non plus heureuses dans leur vie professionnelle ou privée et la situation de
Jun entre alors en résonance avec chacune d'elles. Chacune doit alors trouver
un chemin plus proche de son ressenti, de ses émotions, de ses sens.
Senses
Réalisation
: Ryūsuke Hamaguchi
Scénario
: Ryūsuke Hamaguchi, Tadashi Nohara et Tomoyuki
Takahashi
Musique : Umitarô
Abe
Production : Fictive,
Kobe Workshop Cinema Project, NEOPA
Genre : Drame
Titre
en vo : Happī Awā
Pays
d’origine : Japon
Parution
: 12
décembre 2015
Langue
d'origine : Japonais
Durée
: 317
min
Casting :
Sachie
Tanaka : Akari
Hazuki
Kikuchi : Sakurako
Maiko
Mihara : Fumi
Rira
Kawamura : Jun
Hiromi
Demura : Hinako
Shoko
Fukunaga : Mitsu
Yuichiro
Ito : Kawano
Tsugumi
Kugai : Yoshie
Hiroyuki
Miura : Takuya
Hajime
Sakasho : Kazama
Shuhei
Shibata : Ukai
Ayaka
Shibutani : Yuzuki
Reina
Shiihashi : Kozue
Yoshio
Shin : Yoshihiko
Yasunobu
Tanabe : Kurita
Ayumu
Tonoi : Yoko
Yoshitaka
Zahana : Kohei
Mon
avis : Cinq heures et demie ! Oui,
cinq heures et demie, c’est la durée de Senses, film nippon paru en
2015 et qui, avec sa durée pour le moins gargantuesque, s’impose, probablement
comme étant une œuvre peu commune qui en fera fuir plus d’un – et, pour une
fois, je comprendrais parfaitement celles et ceux qui n’oseraient pas tenter
l’expérience… Pourtant, fou que je suis, je me suis lancer dans le visionnage
de la chose : non pas en une seule fois, cela aurait été impossible – et
je vous expliquerais plus bas pour quelle raison – mais en trois, ce qui m’aida
à passer la pilule d’une manière, disons, plus acceptable… Car bon, comment
dire, lorsque l’on s’attelle à une œuvre aussi longue, encore faut-il que le
principal défaut auquel il faut s’attendre ne soit pas au rendez vous,
c’est-à-dire, la longueur en elle-même et l’ennui qui, fatalement, risque
d’arriver tôt ou tard. Et donc, pour cela, le scénario doit être solide,
captivant au possible, encore plus, même, qu’avec un long métrage plus court et
comme, trop souvent, la concurrence actuelle pèche régulièrement par ces tares
avec une durée de deux heures et demi ou de trois heures, il y avait de quoi
éprouver de grandes craintes vis-à-vis de ce Senses… Et je vous le
donne dans le mille, ce qui devait arriver arriva… Oui, indéniablement oui,
malgré son scénario plutôt intéressant qui nous montre quelques tranches de vie
de quatre femmes japonaises qui ont dépassé la quarantaine et qui ne sont pas
franchement heureuses dans leurs vies respectives, malgré toute la bonne
volonté du monde, malgré pas mal de bonnes idées de la part du réalisateur, à
un moment donné, il devient difficile, très difficile même, de ne pas trouver
le temps long. Ainsi, entre des dialogues que l’on trouve de plus en plus
interminables au fil des heures, certaines scènes qui auraient nettement gagné
à être bien plus courtes – celle de la lecture fut une véritable purge pour ma
part – et de longs passages contemplatifs, comment faire pour rester réveiller
tout au long de ce film ? En le regardant en deux ou trois fois ?
Oui, incontestablement, et encore… C’est pourtant dommage car j’ai bien aimé
ces quatre femmes à la vie si simple et dont on suit des parcours qui, petit à
petit, vont remettre en question pas mal de leurs certitudes. Mais bon, à un
moment donné, trop c’est trop et si je reconnais que j’éprouve un certain
respect pour la vision du sieur Ryūsuke Hamaguchi, le maitre d’œuvre de la
chose, cinq heures et demi à voir une poignée de personnages qui discutent
entre eux, cela fait un peu beaucoup pour moi, même, franchement trop !
Points
Positifs :
-
Dommage que ce film soit aussi long car le postulat de départ en lui-même est
loin d’être inintéressant et je dois reconnaitre que cette idée de suivre les
tranches de vies de ces quatre femmes est plutôt plaisant, même si tout cela
est plutôt terre à terre.
-
Les quatre actrices principales – qui, pour la petite histoire, n’étaient même
pas des professionnelles avant ce film – sont plutôt bonnes et on ne peut que
leur tirer leur chapeau pour leurs prestations respectives.
-
Si l’on regarde Senses en deux ou
trois fois, cela aide grandement à passer la pilule et certains y trouveront
probablement leur compte.
-
Une vision intéressante de la société nippone qui mérite le détour.
Points Négatifs :
-
Avec ses cinq heures et demie, ce qui devait arriver arriva et Senses est
d’une longueur indicible qui fait que, fatalement, tôt ou tard, même le
spectateur le plus courageux finit par trouver le temps long et s’endormir. Le
pari, forcément, était risqué et, selon moi, il est raté.
-
Mieux vaut voir ce film en deux ou trois fois, cependant, même dans ce cas
figure, comment ne pas reconnaitre que le rythme, d’une longueur abyssale,
n’empêche pas les nombreuses longueurs et qu’il devient fort difficile d’être
captiver par une intrigue qui manque cruellement de souffle.
-
La scène de la lecture est l’une des plus chiantes qu’il m’a été donné de voir
dans un film : interminable, celle-ci a failli me plonger dans les bras de
Morphée tellement je n’en voyais pas le bout !
-
Naturellement, Senses n’est absolument pas destiné au grand
public, cela va de soit, mais bon, je peux parfaitement comprendre que de
nombreuses personnes ne souhaitent pas se coltiner des discussions qui
s’éternisent tout au long de cinq heures et demi !
Ma note : 6/10
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