The
First Born Is Dead
Nick
Cave and the Bad Seeds
1 - Tupelo (Nick Cave, Barry Adamson, Mick Harvey) 7:17
2
- Say Goodbye to the Little Girl Tree (Nick Cave, Mick
Harvey) 5:10
3
- Train-Long Suffering (Nick Cave) 3:49
4
- Black Crow King (Nick Cave, Blixa Bargeld)
5:05
5
- Knocking on Joe (Nick Cave) 7:38
6
- Wanted Man (Bob Dylan) 5:27
7
- Blind Lemon Jefferson (Nick Cave, Barry
Adamson, Mick Harvey, Blixa Bargeld) 6:10
The First Born Is Dead
Musicien
: Nick
Cave and the Bad Seeds
Parution
: 03 juin 1985
Enregistré : novembre
1984 – décembre 1984
Durée : 40:37
Genre
: Post-Punk,
Blues Rock
Producteur : Flood,
Nick Cave and the Bad Seeds
Label
: Mute
Records
Musiciens :
Nick
Cave : chant, harmonica
Mick
Harvey : guitare, piano, orgue, basse, batterie,
chœurs
Barry
Adamson : guitare, orgue, basse, batterie, chœurs
Blixa
Bargeld : guitare, chœurs
Mon
avis : Après un premier album, From
Her to Eternity, qui avait tout simplement frôler avec la perfection et
avait sut conquérir un public certes peu nombreux – le succès ne viendra
vraiment pour notre australien préféré qu’au cours des années 90 – mais
néanmoins fidèle, Nick Cave, toujours accompagné de ses fidèles Bad Seeds
revinrent dès l’année suivante, en 1985 donc, avec un second opus, The
First Born is Dead, que l’on peut qualifier, a priori, de plutôt
déstabilisant. En effet, dans ce nouvel album, le jusqu’au boutisme de Nick
Cave se fait de plus en plus sentir et les différences sont notables avec Form
Her to Eternity – même si, après coup, l’évolution parait logique,
surtout au vu de ce que fera le sieur Cave par la suite. En effet, si le
premier était un formidable brulot post-punk qui se démarquait tout de même du
genre par la valeur des textes de Nick Cave, formidable auteur d’histoires
noires devant l’éternel, avec The First Born is Dead, Cave et ses
compagnons, réduits ici à leur strict minimum puisque Hugo Race s’en est allé,
poussent le bouchon encore plus loin et abordent un genre auquel peu de
personnes s’attendaient venant de leur part, le blues rock. En effet, ce second
opus est un véritable hommage au blues du sud profond des Etats-Unis, un blues
tombé à l’époque en désuétude – après que bon nombre de rockeurs l’aient pompé
jusqu’à la moelle pendant les années 60 et ont fait leur carrière dessus – mais
un blues qui, passé à la sauce Bad Seeds, est plus sale que jamais, surtout
quand le maitre d’œuvre de tout cela est un australien génial mais qui,
décidément, ne faisais jamais rien comme personne. Ainsi, d’entrée de jeu,
débute sous un orage, l’extraordinaire Tupelo, magnifique hommage à
la chanson du même nom du grand John Lee Hooker mais aussi à un certain… Elvis
Presley – c’est la ville de naissance du King – une des idoles de Nick Cave.
Morceau grandiose, Tupelo ouvre le bal de la plus belle des
manières et la suite ne fera que confirmer que les Bad Seeds sont en grande
forme et maitrisent à merveille leur sujet : ainsi, tout au long de
l’album, le coté blues est omniprésent et chaque morceau est une véritable merveille,
que ce soit musicalement parlant, bien entendu, mais aussi et surtout par les
textes d’un Nick Cave qui éructe, chante, parle et semble totalement habité par
son sujet… Vers le final, après la monumentale reprise du Wanted Man de
Bob Dylan – titre écrit pour Johnny Cash qui était également une des idoles de
Nick Cave – qui en aura laissé plus d’un sur le cul, comment ne pas reconnaitre
que, malgré ses différences, malgré son partit pris assumé de rendre hommage au
vieux blues, The First Born is Dead est un grand album !?
Déstabilisant, certes, mais superbe et, accessoirement, la preuve qu’au bout de
deux opus, il fallait vraiment apprendre à compter sur ce singulier chanteur
australien et ses mauvaises graines…
Points
Positifs :
- On
ne va pas se mentir, The First Born is Dead est un opus plutôt
déstabilisant et qui mérite plusieurs écoutes afin qu’il soit totalement
appréhender, cependant, une fois que c’est fait, il apparait comme étant un
grand album, quasiment parfait de bout en bout et qui nous prouve, à nouveau,
tout le génie de Nick Cave.
-
Un formidable hommage au blues et a tous ces vieux musiciens noirs qui, avec du
recul, on tant fait pour la musique. Dans cet album, le sieur Cave et ses Bad
Seeds s’approprient le genre de fort belle manière pour le transposer dans
l’univers sombre et désespéré qui leur colle à la peau et pour lequel ils
excellent à merveille.
-
Si tous les morceaux méritent le détour, j’ai une certaine préférence pour le
sublime Tupelo oh combien orageux, Knocking on Joe et,
bien entendu, la reprise de Dylan, Wanted Man qui voit le
groupe au sommet de sa forme !
-
Musicalement, c’est du bon pour ne pas dire du très bon et tant Nick Cave que
ses Bad Seeds, malgré leur coté destroy, sont loin d’être des manches.
-
Une pochette simple mains néanmoins efficace.
Points Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que The First Born is Dead est un disque
pour le moins déstabilisant de prime abord et pour le moins atypique. Ainsi, le
jusqu’au boutisme assumé de Nick Cave de nous pondre un album de blues n’aura
pas plu à tous ses fans de la première heure, quand à ceux qui ont découvert le
musicien pour ses productions des années 90, c’est peut-être encore pire !
- On
ne va pas se mentir, Nick Cave est un artiste au style pour le moins
particulier et il faut accrocher à son univers, à ses obsessions et je ne suis
pas sur que le grand public adhère à cette noirceur qui transparait de cet
album. Après, cela reste une affaire de gouts, bien entendu…
Ma
note : 9/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire