The Young Lady
The
Young Lady
1865.
Dans une région rurale d'Angleterre, une jeune femme nommée Katherine est
mariée à un homme plus âgé, Alexander Lester. Ce mariage est un mariage par
intérêt, et non par amour. Ils vivent à la campagne, dans la maison du père
d'Alexander, Boris. Katherine est forcée de maintenir un horaire strict et est
empêchée de quitter la maison. Boris lui reproche de ne pas donner un fils à
Alexander, mais l'intérêt sexuel d'Alexander pour sa femme semble se limiter à
regarder son corps nu. Un jour, Boris et Alexander doivent quitter le domaine
pour des affaires séparées, laissant Katherine seule avec la femme de chambre
nommée Anna. Pour la première fois, elle est libre d'explorer la région pour
alléger son ennui.
The Young Lady
Réalisation
: William Oldroyd
Scénario
: Alice Birch, d'après Lady Macbeth du
district de Mtsensk de Nikolaï Leskov
Musique : Dan
Jones
Production : Sixty
Six Pictures, iFeatures, BBC Films, Creative England, British Film Institute,
Protagonist Pictures
Genre : Drame
Titre
en vo : Lady Macbeth
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Parution
: 28
avril 2017
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 89
min
Casting :
Florence Pugh
: Katherine Lester
Cosmo Jarvis
: Sebastian
Naomi Ackie
: Anna
Christopher
Fairbank : Boris
Lester
Paul Hilton
: Alexander Lester
Golda
Rosheuvel : Agnes
Anton
Palmer : Teddy
Rebecca
Manley : Mary
Fleur
Houdijk : Tessa
Cliff
Burnett : Père Peter
Nicholas
Lumley : Mr. Robertson
Raymond
Finn : Mr. Kirkbride
Ian
Conningham : Detective Logan
Mon
avis : Ce n’est pas la première fois que
je le dis sur ce blog mais bon, le répéter n’est pas inutile, j’apprécie plutôt
les films historiques, les films à costumes comme les surnomment certains. Bien
entendu, une des périodes les plus abordées est l’époque Victorienne, cela
étant, sans nul doute, dut au fait d’une abondance de littérature de qualité
datant du XIXème siècle en Grande-Bretagne, celle-ci, forcément, aboutissant
tôt ou tard a des adaptations sur grand écran. Ainsi, dans le cas présent, ce
n’est donc pas vraiment une surprise que j’ai souhaité regarder ce The
Young Lady qui, a priori, possédait tous les ingrédients traditionnels
pour me satisfaire ou, au moins, me faire passer un bon moment… Bon, petite
précision, l’intrigue, ici, aura été délocalisée dans la Grande Bretagne du
XIXème siècle histoire de ne pas faire trop exotique puisque le roman
original, Lady Macbeth du district de Mtsensk de Nikolaï
Leskov, comme le nom de son auteur l’indique, lui, se déroule dans la Russie
des Tsars. C’est un peu dommage, donc, que les réalisateurs n’aient pas garder
cette origine première mais, quelque part, ce n’est pas très grave puisque la
thématique même de cette œuvre est, bien entendu, la place de la femme dans la
société occidentale de l’époque, son rôle subalterne vis-à-vis des hommes et le
rébellion qui peut survenir lorsque le bouchon est poussé un peu trop loin ou
bien, que l’on a affaire, comme ici, a une Lady Macbeth en puissance –
forcément, le changement de titre débile pour le marché français fait perdre
toute sa saveur a ce dernier… Le résultat, un film qui possède une intrigue
loin d’être enthousiasmante au début – on se dit que ce ne sera qu’une simple
histoire de tromperie comme il en existe tant – mais qui s’avère, petit a
petit, bien plus intéressant au fur et a mesure que l’on se rend compte a quel
point l’héroïne est prête a tout, mais vraiment a tout, pour parvenir a ses
fins : les meurtres se succèdent aux meurtres et le spectateur qui, au
départ, pouvait éprouver un minimum de compassion pour la jeune femme, de finir
par la détester, tout en se disant que ses proches, quels qu’ils soient, même
les plus détestables, n’ont décidément pas eu de la chance de la connaitre… Le
final, d’une logique implacable au vu de la personnalité de la jeune femme,
confirme tout le propos d’une œuvre sans concessions et brutale et qui,
finalement, sans être inoubliable, loin de là, s’est avérée plus réussie et
originale que prévue… en tous cas, suffisamment pour nous occuper une soirée en
ce temps de confinement, bien entendu…
Points
Positifs :
-
Le personnage de Katherine, bien entendu, bien plus complexe qu’on aurait put
le penser de prime abord et pour qui l’on pouvait éprouver de la compassion au
départ avant que l’on finisse par la détester au vu de ses agissements. Sans la
moindre pitié, capable de tout afin de parvenir a ses fins, cette Lady McBeth
mérité bien son surnom !
-
Un film qui pointe du doigt la place de la femme dans la société occidentale du
XIXeme siècle mais qui nous montre également ce qui peut arriver lorsque
certaines se révoltent.
-
Pour ce qui est des acteurs, on dira qu’ils ont fait le job, c’est déjà cela…
-
Une reconstitution correcte de la campagne anglaise de l’époque, comme les
britanniques savent si bien le faire. Sur ce point, bien entendu, ce n’est
nullement une surprise.
Points
Négatifs :
-
Bon, on ne va pas se mentir : The Young Lady est un film
qui se regarde mais qui ne restera pas dans les annales. Une première partie
trop prévisible, tout un tas de scènes de sexe qui ne servent pas a
grand-chose, un rythme loin d’être entrainant, bref, vite fait vu, vite fait
oublier…
-
Difficile tout de même d’éprouver de la sympathie pour l’héroïne et son amant,
ce dernier, qui plus est, ressemblant davantage à un clochard qu’autre chose.
-
Le changement de titre pour le marché français est d’une débilité profonde,
surtout qu’il est toujours en anglais. Le problème, c’est que le Lady
McBeth original signifiait quelque chose, The Young Lady,
pas vraiment en dehors que l’héroïne est une jeune femme…
-
L’éternel problème de pas mal de productions modernes : il y avait-il
autant de personnes de couleur en Occident, au XIXème siècle ?
Sincèrement, pas vraiment, surtout au sein de la campagne anglaise… Ce n’est
pas grave, certes, mais bon, pas vraiment crédible…
Ma
note : 6/10
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