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jeudi 30 juin 2022

L'Habitant de l'Infini – Tome 30


L'Habitant de l'Infini – Tome 30
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Le combat opposant Makie à Giichi est des plus violents. Le champion du Mugairyû est à la peine face à la jeune femme, au point que Hyakurin se sent dans l’obligation d’intervenir, mettant un terme à l’affrontement de façon plutôt inattendue. Pendant ce temps, la fille de Habaki tente de s’interposer entre Anotsu et son père… Mais le seigneur Hanabusa et ses hommes interviennent eux aussi dans le conflit… La neige est rougie par le sang des uns et des autres… Qui sortira vainqueur dans cet ultime tome? Qui sera vengé ? Après tant d'aventures traversées, nos héros rencontrent leur destin. Une conclusion magistrale pour un monument du manga.
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 30
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.30
Parution en vo : 22 février 2013
Parution en vf : 05 mars 2014
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 280
 
Mon avis :
 L’été vient tout juste de débuter, les congés estivaux également et je pense ne pas me tromper en affirmant, d’hors et déjà, que L’Habitant de l’Infini, sera, à mes yeux, le manga de cette année 2022. Naturellement, vu que la lecture de l’œuvre du sieur Hiroaki Samura m’occupe depuis janvier dernier et vu, également, que celle-ci, longue de trente volumes, aura pris une bonne partie de mon temps libre de ces derniers mois, les jeux étaient quasiment fait d’avance, mais ce n’est pas tout car, ce qui compte le plus, c’est la qualité de ce manga et, ma foi, sans aucune exagération aucune, comment ne pas reconnaitre que L’Habitant de l’Infini est un superbe manga qui frôlerait presque avec le chef d’œuvre si ce n’était quelques petits défauts que l’on peut qualifier d’être propres au genre… Quoi qu’il en soit, si je débute la critique de ce trentième et ultime tome de L’Habitant de l’Infini de la sorte, c’est que, comme vous l’avez compris, avec celui-ci, je vais faire mes adieux à Manji, Lin et compagnie. Et, ma foi, vu comment j’ai été, au fil des mois, captiver par leurs aventures, comment ne pas reconnaitre que ceux-ci vont me manquer… Cependant, avant de faire mes adieux définitifs a tout ce petit monde, comment ne pas revenir sur ce trentième volume qui, en toute sincérité, clôture la saga de la plus belle des manières ?! Car oui, mille fois oui, si L’Habitant de l’Infini aura alterné, tout au long des différents tomes qui composent ce manga, entre le très bon et l’excellent, son ultime volet est, tout bonnement, exceptionnel ! Oublions définitivement les affrontements exagérés au possible du tome précédent, oublions ces combats improbables tellement jouissifs à suivre mais auxquels on ne croit guère, oublions aussi l’invulnérabilité de Manji… Non, ici, tout est parfait, ou presque : ultimes duels qui tiennent leurs promesses et qui sont tous, ou presque, emprunt d’une certaine tristesse et d’un fatalisme certain, morts nombreuses de protagonistes majeurs, certaines prévisibles, d’autres beaucoup moins et qui ne laisseront pas le lecteur indifférent, quand au final où le mangaka, Hiroaki Samura, revient fort habilement sur le sort des personnages encore en vie, comment ne pas admettre qu’il est à la hauteur de nos espérances surtout que, celui-ci est prolongé par un ultime épisode où l’on retrouve un Manji, bien des années plus tard, désormais seul, mais qui est prêt, une fois de plus, à se lancer dans une drôle de mission où il devra protéger une petite fille qui aurait put lui rappeler quelqu’un… La boucle est bouclée avec les débuts du manga, Hiroaki Samura nous offre un final pour le moins excellent, quand à nous, pauvres lecteurs, eh bien, il faudra bien que l’on admette qu’il faudra passer à autre chose désormais, aussi difficile que cela puisse paraitre…
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion tout simplement exceptionnelle et qui est à la hauteur de ce superbe manga ! Ultimes duels qui marquent les esprits, morts de nombreux protagonistes majeurs et secondaires, dont, certaines, inattendues… bref, le lecteur va en prendre, une fois de plus, plein les yeux tout en étant captiver de la première à la dernière page.
- Finalement, Lin aura obtenue par elle-même sa vengeance et même si, depuis pas mal de temps, j’avais finit par apprécier Anotsu, je dois reconnaitre que celle-ci est logique.
- Un ultime volet emprunt de tristesse, de regrets et de fatalisme et dont la teneur est tout simplement parfaite au vu du final proposé.
- Le tout dernier épisode, un peu spécial, où l’on retrouve Manji, 90 ans plus tard, permet à l’auteur de boucler la boucle et de faire le lien avec les débuts de son manga.
- Comme je l’ai souligné toute au long de la saga, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Un ultime volet plus long que ses prédécesseurs, histoire que l’on puisse prolonger davantage l’expérience.
- Comme il est de coutume avec L’Habitant de l’Infini, nous avons à nouveau droit à une fort belle couverture !

Points Négatifs :
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…

Ma note : 8,5/10

mercredi 29 juin 2022

Le Moyen Âge, une Imposture


Le Moyen Âge, une Imposture
 
Médiéval, féodal demeurent de nos jours des insultes. C'est le résultat d'une légende ourdie dès le XVIIIe siècle et orchestrée par la Révolution, puis par les maîtres de l'enseignement public. Jacques Heers montre ici les erreurs et les malhonnêtetés qui ont fondé et alimenté cette légende. Saint Louis rendant la justice sous son chêne, féodal devenu synonyme d'inégalité criarde, médiéval utilisé à toutes les sauces dès qu'il s'agit de caractériser un retard ou un blocage : le Moyen Age est encombré d'a priori, de légendes forgées afin d'accentuer un misérabilisme imaginaire, voire de mensonges. Jacques Heers utilise son érudition au service d'une démystification salutaire des mille ans qui séparent la chute de l'empire romain d'Occident et la découverte de l'Amérique.
 

Le Moyen Âge, une Imposture
Auteur : Jacques Heers
Type d'ouvrage : Histoire
Edition originale : 10 septembre 1992
Edition française : 04 décembre 2008
Titre en vo : Le Moyen Âge, une Imposture
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Traduction : Néant
Editeur : Tempus Perrin
Nombre de pages : 384
 
Mon avis :
 Il y a de cela quelques jours, je vous avais parlé d’un essai plutôt intéressant du sieur David Colon, un certain Propagande. Comme son titre l’indique, cet ouvrage nous narrait l’histoire de la manipulation de masse au fil des siècles, thématique franchement intéressante, comme vous pouvez l’imaginer. Etant donc plutôt bien lancé dans le genre essais historiques, je me suis décidé, ensuite, a aborder une autre thématique tout aussi intéressante, celle, vous l’avez compris, du Moyen-âge et, plus précisément, des très nombreuses idées fausses que le grand public, les médias, les politiques et même les historiens se font au sujet de cette période historique qui, comme chacun sait, n’a pas bonne presse… Vous en doutez ? En anglais, Moyen-âge se dit Dark Ages ce qui, ma foi, veut tout dire et, d’ailleurs, il suffit de regarder un peu les médias pour entendre des termes aussi péjoratifs que médiéval, moyenâgeux, etc. Du moins, péjoratifs car ceux-ci le sont devenus, au fil du temps : la faute, selon les pays, a des individus qui, pour glorifier leurs propres faits, on mépriser ceux de leurs ancêtres, la faute, pour ce qui est de la France, à la Révolution Française et à la République qui avait besoin de boucs émissaires afin de justifier son existence, la royauté, la noblesse et le clergé. C’est donc en démontrant tout cela dans cet ouvrage que le sieur Jacques Heers nous fait découvrir un Moyen-âge différent de celui que l’on connait, une époque qui, certes, n’est pas glorifiée en tant que telle mais qui, finalement, ne mérite pas le traitement qu’elle subit depuis trop longtemps alors que l’Antiquité, la Renaissance ou l’époque dite moderne, avec leurs défauts, sont montrées en tant qu’exemples de vertus et de progrès sociaux. Le Moyen Âge, une Imposture est donc un ouvrage qui mérite le détour et dont le principal défaut, finalement, est qu’il est trop court, l’auteur n’abordant pas tous les faits de société et ayant, de plus, tendance à se répéter un peu trop souvent. Cependant, si vous souhaitez en connaitre davantage sur ce Moyen-âge réhabilité, je pense que le jeu en vaut la chandelle…
 

Points Positifs
 :
- Un ouvrage intéressant qui nous présente un Moyen-âge pour le moins innatendu et assez éloigné de celui que l’on nous présente depuis des décennies, pour ne pas dire depuis quelques siècles. Bref, voilà une période historique qui mérite d’être réhabilitée !
- Il est instructif de voir comment, selon les pays et les différentes époques, le Moyen-âge a été voué, petit à petit, aux gémonies, cette période étant accablée de tous les maux alors que, si on la compare aux autres qui l’ont précédé ou suivis, cela ne se justifiait nullement.
- La problématique française du traitement du Moyen-âge est fort intéressante quand à la responsabilité de la Révolution et de la République.
- Un ouvrage qui plaira a la fois aux connaisseurs qu’aux néophytes.

Points Négatifs :
- Dommage que Jacques Heers survole par moments certains faits qui auraient mérité d’être davantage développés, cela aurait donné de la consistance à ses propos.
- L’auteur à tout de même la manie discutable de se répéter un peu trop souvent à mon gout, ce qui est dommage.
- Un ouvrage un peu trop court et qui aurait, largement, mérité cent ou deux cent pages supplémentaires…

Ma note : 7/10

mardi 28 juin 2022

Live from KCRW


Live from KCRW
 
Nick Cave and the Bad Seeds
 
1 - Higgs Boson Blues (Nick Cave, Warren Ellis) 8:46
2 - Far from Me (Nick Cave) 5:27
3 - Stranger Than Kindness (Anita Lane, Blixa Bargeld) 4:53
4 - The Mercy Seat (Nick Cave, Mick Harvey) 5:11
5 - And No More Shall We Part (Nick Cave) 3:51
6 - Wide Lovely Eyes (Nick Cave, Warren Ellis) 4:13
7 - Mermaids (Nick Cave, Warren Ellis) 5:23
8 - People Ain't No Good (Nick Cave) 5:18
9 - Push the Sky Away (Nick Cave, Warren Ellis) 4:46
10 - Jack the Ripper (Nick Cave) 4:28
 

Live from KCRW
Musicien : Nick Cave and the Bad Seeds
Parution : 29 novembre 2013
Enregistré : 18 avril 2013
Durée : 52:15
Genre : Rock Alternatif
Producteur : Nick Launay, Nick Cave and the Bad Seeds
Label : Bad Seed Ltd
 
Musiciens :
Nick Cave : chant, piano
Warren Ellis : guitare, violon, piano, loops, chœurs
Martyn P. Casey : basse
Jim Sclavunos : batterie, percussions, chœurs
Barry Adamson : orgue, percussions, chœurs
 
Mon avis :
 Quelques mois, tout juste, après la sortie de l’exceptionnel Push The Sky Away, sans nul doute, un des tous meilleurs opus de la longue carrière de Nick Cave et de ses mauvaises graines, l’australien se rappelait à notre bon souvenir avec un autre album, live cette fois ci, un certain Live from KCRW… Ainsi donc, après Live Seeds, datant de vingt ans auparavant – celui-ci est paru en 1993 – puis Live at the Royal Albert Hall, plus récent puisque datant de 2008 même s’il nous proposait un concert de 2008 – allez donc comprendre le pourquoi du comment – ce Live from KCRW nous proposait donc, pour la toute première fois, un live des Bad Seeds sans la présence des historiques Blixa Bargeld et Mick Harvey. Bien entendu, si les fans absolus de ces deux là regrettent depuis longtemps leur départ respectifs, Push The Sky Away avait sut nous prouver, de la plus belle des manières, que le sieur Nick Cave en avait encore sous le coude – et pas qu’un peu – quand a la mouture plus récente des Bad Seeds, sous la houlette de Warren Ellis, eh bien, force est de constater qu’elle n’avait nullement rien à envier à ses glorieux prédécesseurs. Le résultat de cet album live ? Disons sans exagération aucune que celui-ci est bon, très bon même et que ce concert, enregistré en une seule prise et qui alterne entre des morceaux phares de Push The Sky Away et d’autres plus anciens – il y a même Stranger Than Kindness d’Anita Lane et de Blixa Bargeld – est une pure merveille qui peut être qualifié, sans problème, d’incontournable pour tout fan de Nick Cave qui se respecte. Mais bon, quelque part, c’est un peu le cas de tous les albums de l’australien depuis ses débuts…
 

Points Positifs
 :
- Un live tout simplement exceptionnel de Nick Cave et de ses éternels comparses, les Bad Seeds. Un son parfait, une intensité rarement atteinte en concert et des versions à la fois fidèles et différentes de plusieurs classiques de la discographie de l’australien. Bref, un pur régal pour les fans !
- Une bonne moitié de ce livre reprend, naturellement, des titres de Push The Sky Away et ceux-ci sont tout simplement excellents. Quand au reste, il y a de très bonnes reprises de titres plus anciens et qui méritent le détour, surtout lorsque l’on voit comment ceux-ci ont été revisités.
- Les Bad Seeds version Warren Ellis confirment une nouvelle fois qu’ils n’ont pas grand-chose à envier, malgré leurs différences, a leurs illustres prédécesseurs.
 
Points Négatifs :
- On aurait peut-être souhaité avoir quelques classiques en plus grand nombre ?
- Naturellement, cela reste un album live, avec les qualités et les défauts qui vont avec, c’est-à-dire que, si vous rechercher de la nouveauté, ce n’est pas ici que vous la trouverez, mais bon, la chose est plutôt normale.
 
Ma note : 8/10

Le Fulgur – Les Terres Brûlées


Le Fulgur – Les Terres Brûlées
 
Nouvelle Orléans, Louisiane, le Safari’s Club est en ébullition. Le président, Sir Jonas Farragull, a rassemblé les membres très privés du club regroupant les plus riches mécènes de l’Etat. Alors que les médias relatent le phénomène naturel à l’origine du trou abyssal, par le témoignage du Vélox, seul équipage survivant au cataclysme, Farragull annonce la mise à la disposition de l’office naval des capitaux nécessaires pour lancer une expédition de recherche. Loin de là, à 2 000 mètres de profondeur, le sous-marin Fulgur est toujours coincé dans la grotte aux cascades. L’équipage doit se résigner à abandonner le navire, au grand dam du capitaine et responsable de l’expédition, le docteur de Claudian. A l’aide de chaloupes et de palans, ils arrivent à récupérer les vivres et le matériel pour s’installer au mieux dans la maison de Desnières et de Juana. Après quelques jours de récupération, l’équipe se sépare en deux pour explorer les lieux et trouver une issue. Un amas de terre attire l’attention de Maraval. En sillonnant les lieux, l’équipage découvre une cavité rocheuse qui pourrait être une issue. Ni une ni deux, Maraval tente d’escalader la roche jusqu’à l’orifice et se rend compte que ce dernier est un puits vertical sans fin. Pour l’équipage, soit ce puits est le tunnel vers la lumière du salut, soit c’est l’obscurité du néant...
 

Le Fulgur – Les Terres Brûlées
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Dejan Nenadov
Couleurs : Tanja Cinna
Couverture : Dejan Nenadov
Editeur : Soleil
Genre : Aventure, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 16 mai 2018
Nombre de pages : 64
 
Mon avis :
 Après nous avoir entrainé dans une aventure sous-marine qui flirtait allègrement avec les romans de Jules Vernes comme 20 000 Lieux sous les Mers et Voyage au Centre de la Terre, le sieur Christophe Bec, auteur familier de ce blog, comme chacun sait, et grand amateur de fonds marins – une de ses thématiques préférées, les autres étant le paranormal et la science-fiction – conclut donc sa trilogie avec un volume qui nous rappelle à la fois les qualités et les défauts de sa création. En effet, si le premier tome du Fulgur avait marqué les esprits par son coté original et surprenant – cela faisait toujours plaisir de se plonger dans une aventure qui rappelait les bons vieux récits de la fin du XIXème siècle – dès le second, force est de constater que le plaisir était un peu moins au rendez vous : l’effet de surprise ne fonctionnait plus autant, ce qui était normal, quand a l’intrigue en elle-même, il était évidant que celle-ci ne brillait pas autant qu’on aurait put l’espérer même si elle restait suffisamment intéressante pour satisfaire celles et ceux qui avaient accrocher au premier volet. Et donc, nous arrivons a ce troisième tome qui conclut la trilogie et, dans les grandes lignes, il n’y a pas grand-chose à ajouter de véritablement nouveau à celui-ci : en tant que conclusion, il n’y a rien à redire, celle-ci est efficace, les dessins, eux, œuvre de Dejan Nenadov, sont toujours aussi bons et ce n’est pas de ce coté là qu’on pourra critiquer cette BD, quand aux vieux amateurs de récits à la Jules Vernes, ma foi, ces derniers pourront y trouver leur compte, sans trop se prendre la tête. Le souci, car il y en a un, c’est que, quelque part, a choisir entre un récit original datant du XIXème siècle et une œuvre écrite à la manière de, autant prendre le premier où l’on acceptera le style d’écriture de l’époque, les personnages stéréotypés et tout ce qui va avec. Ainsi, dans Le Fulgur, on aurait peut-être apprécié des protagonistes un poil plus attachants, une intrigue au traitement un poil plus moderne, cela nous aurait permis de mieux apprécier une BD certes sympathique mais qui, il faut le reconnaitre, ne marquera nullement les esprits, loin de là…
 

Points Positifs
 :
- Une bonne conclusion, plutôt conforme à tout ce que l’on avait lu jusque là et qui ravira celles et ceux qui avaient apprécié cette BD depuis ses débuts, ce, sans en attendre monts et merveilles.
- Les amateurs de Jules Vernes retrouveront avec plaisir, je n’en doute pas, une BD qui leur rappellera les Voyages Fantastiques du célèbre auteur français.
- Les dessins de Dejan Nenadov et qui sont plutôt bons dans l’ensemble. De plus, la colorisation de Tanja Cinna est pour beaucoup pour la mise en valeur de ces derniers.
- La couverture est fort réussie et, selon moi, c’est la meilleure de la trilogie.
 
Points Négatifs :
- Je reconnais que Le Fulgur est une BD plutôt sympathique mais bon, quelque part, a lire un récit qui flirte bon les récits d’aventure de la seconde moitié du XIXème siècle, autant lire les œuvres originales plutôt que cette trilogie qui reprend les défauts de l’époque. Indéniablement, Christophe Bec aurait mieux fait de moderniser un peu son intrigue…
- Les protagonistes, hélas, sont trop stéréotypés pour que l’on s’y attache véritablement et même si je suis persuadé que c’est voulu afin de coller aux héros de Jules Vernes, cela ne permet pas au lecteur de s’identifier à ces derniers et on finit par se moquer un peu de leur sort.
- Je ne suis toujours pas fan de cette police de caractères qui rend la lecture, par moments, plutôt compliquée.
 
Ma note : 7/10

lundi 27 juin 2022

Gideon Falls – Mondes Impitoyables


Gideon Falls – Mondes Impitoyables
 
La Grange Noire a explosé. Et les différents mondes semblent avoir tous été aspirés dans un vortex créé par l'explosion. Suite à cette distorsion, tous ceux qui combattaient « le centre et celui qui vit dans son ombre » ont été séparés à travers le multivers. Alors qu'Angie lutte pour survivre en 1984, Clara est seule en plein XIXe siècle et le père Fred atterrit dans la version cyberpunk de Gideon Falls. Dieu seul sait où est Norton. L'heure tourne, et la fin approche...
 

Gideon Falls – Mondes Impitoyables
Scénario : Jeff Lemire
Dessins : Andrea Sorrentino
Encrage : Andrea Sorrentino
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Andrea Sorrentino
Genre : Policier, Anticipation
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Gideon Falls – Wicked Words
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 01 décembre 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 25 juin 2021
Nombre de pages : 200

Liste des épisodes
Gideon Falls 23-27
 
Mon avis :
 Toutes les bonnes choses ont une fin et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, il est donc grand temps de faire nos adieux à Gideon Falls, œuvre du duo composé de Jeff Lemire pour ce qui est du scénario et d’Andrea Sorrentino pour ce qui est des dessins, sans nul doute, un des comics les plus étonnants de ces dernières années… Cinq tomes, vingt-sept épisodes et puis c’est tout, cependant, si certains pourraient trouver que Gideon Falls est un peu court, force est de constater que ce comics nous prouve, de fort belle manière, qu’il vaut mieux une œuvre qui ne s’attarde guère dans le temps mais qui va à l’essentiel, maintenant, tout au long de celle-ci, une qualité égale, plutôt qu’un truc interminable qui, fatalement, finira par lasser même les plus fidèles lecteurs de la chose. Ainsi, ce cinquième volet conclut à merveille un comics qui nous en aura fait voir de toutes les couleurs, qui, par certains cotés, rappellent certaines créations du grand Stephen King et qui, avec ses histoires de monde parallèles, de meurtres sanglants et de créature indicible venue du fin fond de l’espace, aura sut plaire à un public amateur du genre. Sans surprises, la qualité est, une fois de plus, au rendez vous et si Jeff Lemire nous entraine, une dernière fois, dans de multiples mondes parallèles, ballotant ses personnages au gré de ses envies avant la grande réunion finale, c’est pour mieux nous offrir une conclusion à la hauteur de sa saga, une saga qui, ma foi, aura frôler la perfection par moments et qui, magnifié par l’immense talent graphique du sieur Sorrentino, restera comme étant un des comics les plus intéressants de ces dernières années. Bref, si vous êtes amateur de Stephen King, d’horreur et de fantastique et si vous ne connaissez pas encore Gideon Falls, n’hésitez pas une seule seconde de plus car le jeu, ici, vaut largement le coup !
 

Points Positifs
 :
- Une conclusion à la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre de ce comics qui, depuis ses débuts, frôlait allègrement avec la perfection ! Bien évidement, une fois de plus, Jeff Lemire nous embrouille avec ses histoires de mondes parallèles et d’apocalypse à venir, cependant, tout cela est fort bien maitrisé et le final – presque un happy-end – conclut en beauté un scénario de folie…
- Les dessins d’Andrea Sorrentino, bien entendu ! Fidèle a son habitude, l’artiste nous livre une prestation exceptionnelle et ses planches, cinématographiques, décloisonnées, d’une inventivité rare, sont pour beaucoup pour la réussite de ce Gideon Falls.
- Une intrigue captivante qui vous tient en haleine de la première à la dernière page, des protagonistes toujours aussi intéressants, une ambiance toujours aussi particulière et qui oscille entre un l’horreur et le fantastique, quant à l’intrigue elle même, disons que celle-ci fourmille toujours autant d’idées pour le moins géniales.
- Amateurs de Stephen King, Gideon Falls est, indéniablement, fait pour vous !
- Une fort belle couverture pour ce dernier volet de Gideon Falls.

Points Négatifs :
- Comme je l’avais souligné dans ma critique des volets précédents, il se peut que le scénario de Jeff Lemire déplaise au grand public en raison d’une certaine complexité, ce, même s’il faut reconnaitre qu’il y a pire dans le même genre…
- Le style d’Andrea Sorrentino est tellement particulier qu’il risque de déplaire a pas mal de monde, plus habitués a des dessinateurs plus conventionnels et, accessoirement, plus passe partout mais aussi et surtout plus fades.

Ma note : 8,5/10

dimanche 26 juin 2022

Peaky Blinders – Saison 4


Peaky Blinders – Saison 4
 
1924. Tout le clan Shelby, dont les affaires sont de plus en plus prospères, est réuni à Birmingham pour le mariage de Tommy avec Grace. Une tension palpable marque la rencontre des deux familles, les rigides militaires de la Couronne toisant sévèrement la tribu gitane enrichie dans l'illégalité. Alors que la fête, somptueuse, bat son plein, un invité mystérieux exige d'être reçu par Tommy, se prévalant d'une promesse ancienne et du soutien de Winston Churchill en personne. C'est l'aboutissement de tractations financières que le chef des Peaky Blinders tente depuis des mois de faire aboutir, sans se douter de la vraie nature de l'accord qu'il s’apprête à conclure. Déterminé à poursuivre son ascension vers les hautes sphères de la société, tout en assurant la sécurité des siens, le jeune marié va se retrouver piégé dans une machination aux ramifications internationales.
 

Peaky Blinders – Saison 4
Réalisation : Colm McCarthy
Scénario : Steven Knight
Musique : Nick Cave
Production : BBC
Genre : Drame historique
Titre en vo : Peaky Blinders – Season 4
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : BBC Two
Diffusion d’origine : 15 novembre 2017 – 20 décembre 2017
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 55 minutes
 
Casting :
Cillian Murphy : Thomas Shelby
Helen McCrory : Polly Gray, née Shelby
Paul Anderson : Arthur Shelby Junior
Sophie Rundle : Ada Thorne, née Shelby
Finn Cole : Michael Gray, le fils de Polly cousin des frères Shelby
Natasha O'Keeffe : Lizzie Starke
Adrien Brody : Luca Changretta
Tom Hardy : Alfie Solomons
Charlotte Riley : May Carleton
Aidan Gillen : Aberama Gold
Jack Rowan : Bonnie Gold
Joe Cole : John Shelby
Aimee-Ffion Edwards : Esme Shelby, épouse de John Shelby
Harry Kirton : Finn Shelby
Ned Dennehy : Charlie Strong
Jacopo Menicagli : Frederico
Ian Peck : Curly
Benjamin Zephaniah : Jeremiah Jesus
 
Mon avis :
 Depuis ses débuts, Peaky Blinders flirte allègrement avec la quasi-excellence et même si, au fil des saisons, il y a bien eu quelques épisodes un peu en deçà, dans l’ensemble, entre une mise en scène parfaite, une photographie enchanteresse, une bande originale très rock mais qui ne dénote nullement, des acteurs tout bonnement excellents et auxquels s’ajoute, au fil des saisons, de grands noms du septième art, sans oublier, bien sur, une intrigue oh combien captivante, Peaky Blinders fait parti des meilleurs séries actuelles, c’est un fait incontestable. Du coup, l’impatience de découvrir cette quatrième saison était grande mais aussi une certaine crainte, celle, compréhensible, que cela ne soit plus aussi bon qu’avant, ce qui, rassurez vous, n’est pas encore arrivé cette fois ci – ou alors, un tout petit peu mais sans que cela prête a la déception, loin de là. Car oui, après visionnage de cette quatrième saison de Peaky Blinders, il apparait que celle-ci est bonne, que le plaisir de retrouver la famille Shelby est toujours au rendez vous et que, ma foi, ces derniers, au look tellement cool, restent égal a eux-mêmes, plus particulièrement le charismatique Thomas – Cillian Murphy – sans nul doute, l’archétype même du gangster cool par excellence. Certes, tout n’est pas parfait dans cette quatrième saison qui commence très fort – avec la mort de l’un des frères Shelby, John, dans le premier épisode – et qui se conclut de manière acceptable – mais sans atteindre l’intensité du final de la troisième – mais qui possède, maheureusement, quelques longueurs vers le milieu de la saison. Mais bon, malgré ces quelques imperfections et un final qui aurait dut s’achever avec la scène de la plage, force est de constater que, dans l’ensemble, cela reste très bon, et puis, entre le plaisir de retrouver un Tom Hardy égal a lui-même et, surtout, Adrien Brody en chef de la Mafia, il est clair que tous les éléments sont en place pour nous faire passer, une fois de plus, un très bon moment devant notre petit écran – oh, peut-être pas aussi bon que lors des débuts de cette série, mais suffisamment, tout de même, pour que le plaisir soit au rendez vous !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir de retrouver une série qui, au bout de quatre saisons, n’a rien perdu de sa force avec ses nombreuses qualités – esthétique irréprochable, bande-originale très rock et protagonistes tellement classe –  et qui nous entraine une fois de plus, pour notre plus grand plaisir, dans une nouvelle virée en compagnie des gangsters les plus cools du petit écran.
- Une fois de plus, je ne peux que m’incliner devant Cillian Murphy, incontestablement la tête de gondole de cette série, car bon, comment dire, si le casting reste de haute volée, si le reste des acteurs est tout bonnement parfait, notre Tommy est tellement charismatique que, par moments, on ne voit que lui !
- Les Peaky Blinders face à la Mafia, cette fois ci, l’opposition est de taille et certains resteront sur le carreau !
- Adrien Brody en chef de la Mafia, la chose peut paraitre incongrue mais force est de constater qu’il s’en sort plutôt pas mal.
- La fin du premier épisode, avec la mort de l’un des personnages principaux : John Shelby !
 
Points Négatifs :
- Un léger coup de mou vers le milieu de la saison, ce qui est dommage car sans cela, celle-ci aurait été du niveau des précédentes.
- Quel dommage que cette quatrième saison ne ce soit pas achevée lors de la scène de la plage où Cillian Murphy est opposé a Tom Hardy, cela aurait été un final parfait !
- Pas vraiment été conquis par la sous intrigue avec les communistes et les grèves…
 
Ma note : 7,5/10