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samedi 2 avril 2022

Olympus Mons – Anomalie Un


Olympus Mons – Anomalie Un
 
En 1492, les trois navires de Christophe Colomb traversent la mer des Sargasses, tandis qu’un vent de mutinerie traverse l’équipage. Colomb persiste à garder le cap. Il négocie trois jours de plus avant le demi-tour. La nuit du troisième jour, une étrange étoile filante traverse le ciel… Le lendemain, les caravelles accostent sur une île exotique. Un demi-millénaire plus tard, en 2026, un navire scientifique sonde les fonds marins de la mer de Barents. Une anomalie cylindrique a en effet repérée au fond et toutes les tentatives pour s’en approcher se soldent par un dérèglement des instruments. Au même moment, une équipe de télévision s’apprête à partir en exploration sur le mont Ararat – là où la mythologie chrétienne situe l’arrivée de l’arche de Noé. Ils veulent en effet filmer leur émission à sensation concernant l’origine d’une masse sombre sur un cliché datant de 1949. Au même moment, les médias célèbrent l’arrivée de l’homme sur la planète Mars ! Et le vainqueur de cette grande première est russe… quand bien même le programme spatial russe n’a pas prévu le rapatriement de ses cosmonautes sur Terre. A la surface de la planète rouge, le trio sacrifié peut cependant survivre quelques années, le temps de faire des découvertes. Notamment, ils trouvent plusieurs artefacts « usinés » au pied du gigantesque mont Olympus, et remontent donc leur piste…
 

Olympus Mons – Anomalie Un
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 25 janvier 2017
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Christophe Bec est, indéniablement, un des auteurs français parmi les plus productifs depuis bon nombre d’années et il faut reconnaitre que certaines de ses productions sont de fort bonne qualité. Le souci, car il y en a un, hélas, c’est que, bien souvent, le scénariste a plutôt tendance à nous pondre des synopsis qui ont la fâcheuse habitude de se ressembler. Cela s’explique principalement par le fait que le sieur Bec tourne toujours autour de deux thèmes de prédilections, le paléocontact et les mystères des profondeurs marines, comme ont peut le voir, nettement, dans ses deux œuvres les plus emblématiques, Prométhée dont je vous ai proposer les critiques des albums parus à ce jour sur ce blog et Carthago. Du coup, par la force des choses, il arrive parfois que le lecteur ressente comme une certaine sensation de déjà-vu, ce qui, je ne vous cache pas, est le cas avec une des toutes dernières séries de l’auteur, Olympus Mons. Bon, reconnaissons le tout de suite, ici, tout cela ressemble furieusement a Prométhée et si vous connaissez déjà cette série, alors, vous serez en terrain familier, un peu trop même, car bon, comment dire… Comme d’habitude, on retrouve les thèmes traditionnels de Christophe Bec, c’est-à-dire, le paléocontact, les diverses énigmes aux quatre coins du monde qui sont apparemment sans liens entre elles mais qui, on s’en doute bien, sont bel et bien liées, ainsi que, comme a chaque fois, un scénario qui se divise en plusieurs sous-intrigues, chaque groupe de personnages ayant affaire au surnaturel de son coté. Du coup, de Christophe Colomb a la mission russe qui vient d’arriver sur Mars en passant par des océanographes qui ont trouvé un bien étrange appareil au fin fond de l’océan sans oublier un petit groupe d’animateurs télé qui effectuent un reportage sur la présence supposée de l’Arche de Noé sur le Mont Ararat, on est en terrain plus que familier si l’on est fan de l’auteur, surtout que, le lien avec Prométhée est renforcé par le fait que le dessinateur vient de ce dernier, Stefano Raffaele. Pourtant, alors que l’on pouvait craindre le pire, se dire que cet Olympus Mons n’est qu’une réédite de Prométhée, il apparait nettement, a la lecture de ce premier tome, que tout cela est plutôt bien ficelé, en tous cas, suffisamment pour que le lecteur soit rapidement captiver par toutes ces sous intrigues. Certes, a bien y regarder, ce n’est pas original pour un sou mais Christophe Bec possède suffisamment de talent pour, en quelque sorte, faire du neuf avec du vieux. Du coup, au final et malgré ma perplexité initiale, je reconnais que j’ai été plutôt conquis par ce premier volume de Olympus Mons, oh certes pas emballer, il ne faut pas exagérer, mais au moins, je suis curieux de voir où l’auteur va nous amener, c’est déjà ça. Après, je me demande bien comment les deux compères vont faire dans les mois et les années à venir en alternant deux séries, Prométhée et Olympus Mons, qui sont tout de même très proches ?!
 

Points Positifs
 :
- Le pari était on ne peut plus risquer car en nous sortant une série très proche de par ses thématiques et sa structure de Prométhée, le lecteur le plus complaisant de Christophe Bec aurait été en droit d’avoir quelques craintes, or, le résultat final est plutôt bon et l’auteur, oh combien talentueux, réussit une fois de plus a nous captiver avec son gout immodéré pour les énigmes, le paranormal et l’ufologie.
- Les amateurs de paléocontact seront non seulement en terrain familier mais, accessoirement, aux anges car, comme a son habitude, Bec use habilement de multiples références a tout un tas d’énigmes bel et bien réelles – et oui, Christophe Colomb a bel et bien aperçu une bien curieuse étoile filante avant d’arriver sur le continent américain.
- Quatre sous intrigues, quatre énigmes principales qui en fait, on s’en doute bien, n’en font qu’une, et c’est reparti pour un tour !
- Toute la partie se déroulant sur Mars est un pur régal pour les yeux !
- Une fort belle couverture.
 
Points Négatifs :
- Même si tout cela est sympathique, il est clair que ce n’est pas original pour un sou et que, d’ailleurs, non seulement Christophe Bec use et abuse de ces bonnes grosses ficelles habituelles mais en plus, Olympus Mons ressemble fichtrement a Prométhée.
- Toujours le même souci avec Stefano Raffaele qui est capable de nous pondre des planches magnifiques et qui a toujours autant de mal lorsqu’il dessine des visages. Il est clair que l’artiste est plus doué sur les décors grandioses que sur les petites cases où il faut dessiner les protagonistes ; quant a reconnaitre qui est qui, il y a des moments, c’est un peu dur…
 
Ma note : 7,5/10

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