Rigante – Le Cavalier de l'Orage
Rigante
– Le Cavalier de l'Orage
Le
terrible Moïdart règne d’une main de fer sur le pays ; il n’y a que dans les
terres du Nord que les clans profitent encore d’un semblant de liberté. Car
dans les montagnes de Druagh se trouve la forteresse du chef rebelle, Cœur de
Corbeau. Jour après jour, celui-ci attend que l’armée Varlishe, sous la férule
du Cavalier de l’Orage, le propre fils du Moïdart, vienne l’attaquer. L’issue
semble inévitable... Or, ni le Cœur de Corbeau ni le Cavalier de l’Orage ne se
doutent que la sauvegarde du monde repose en fait entre leurs mains. Mais si
ces deux hommes sont destinés à devenir des héros, l’un des deux est
malheureusement condamné, car un secret perdu dans la nuit des temps est revenu
hanter ces guerriers : ils doivent affronter la vengeance d’un mal ancestral,
assoiffé de sang...
Rigante – Le Cavalier de l'Orage
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 10 juin 2002
Edition
Poche : 20 octobre 2017
Titre
en vo : Stormrider
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Alain
Névant
Editeur : Milady
Nombre
de pages : 593
Mon
avis : Si ma lecture de ce formidable
cycle de Fantasy qu’est Rigante ce
sera avérée être bien plus rapide que je ne l’aurais pensé de prime abord, ce
fut, tout simplement, pour la simple et bonne raison que j’aurais été tout
bonnement captiver comme jamais par cette saga en quatre parties du grand David
Gemmell. Et donc, après une telle entrée en matière, quid, donc, de ce Cavalier
de l’Orage, dernier volet, donc, de Rigante ? Bon,
premièrement, il faut rappeler que celui-ci est la suite directe du troisième
volet, Le
Cœur de Corbeau, et que nous retrouvons donc les protagonistes que nous
avions découvert dans celui-ci – pour les étourdis, dans les deux premiers
tomes du cycle, qui se déroulaient 800 ans auparavant, nous suivions le destin
de Connavar et de Bane. Pourtant, d’entrée de jeu, un élément narratif aurait
put faire que l’on n’accroche pas à ce dernier volet de Rigante :
l’entrée en jeu du surnaturel – non pas qu’il n’était pas présent auparavant
mais, en tous cas, pas à ce niveau – dans le récit. L’idée de départ de David
Gemmell peut en dérouter plus d’un, surtout que l’on ne s’y attendait nullement
et que, reconnaissons le, elle n’était pas nécessaire au vu de tout ce que nous
avions lu auparavant. Ensuite, il y a un second élément, non anodin, à
signaler : le changement de protagoniste principal ! Kaelin, tête
d’affiche du tome précédant se contentant, désormais, de jouer les
utilités ! Franchement, un peu dur à avaler, il faut le reconnaitre…
Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraitre, David Gemmell se sort à
merveille de ces deux choix scénaristiques que certains pourraient juger comme
étant discutables : pour la menace surnaturelle, elle finit par passer
plutôt bien et cette idée d’ancienne divinité souhaitant se réincarnée afin de
détruire l’humanité, sans être exceptionnelle, est acceptable, quand au
changement de héros, eh bien, disons que celui-ci est encore plus judicieux
puisque Gaise Macon, personnage qui nous avait marquer dans le tome précédant
et que l’on ne voyait que trop peu, finit par devenir ce que l’on attendait de
lui, c’est-à-dire, un personnage gemmallien sublime, tragique et terriblement
charismatique de par ses faiblesses. Du coup, après une entrée en matière pour
le moins complexe, Le Cavalier de l’Orage, au fil des pages, prend
de plus en plus d’ampleur et il est difficile de ne pas être captiver par cette
guerre civile entre Varlishes, ces histoires de possessions démoniaques, les
atrocités de la guerre, les hauts-faits d’armes du peuple Rigante, sans
oublier, bien entendu, Gaise Macon, personnage troublé et tragique qui relègue
littéralement le pauvre Kaelin au second plan, ce dernier, décidément, ne
tenant absolument pas la comparaison… Ajoutons à cela la mise en avant de celui
que l’on pensait être l’antagoniste principal de ces deux volets, je veux, bien
évidement, parler du Moïdart qui, de méchant d’opérette devient presque un
antihéros comme on les aimes et un final tragique et magnifique à la fois et
l’on obtient, finalement, un ouvrage qui conclut à merveille le cycle Rigante,
un cycle quasiment sans la moindre fausse note du début à la fin et qui est,
sans aucun doute possible, un des meilleurs de David Gemmell, tout
simplement !
Points
Positifs :
-
Même si la première partie a de quoi déstabiliser le lecteur, assez rapidement,
on finit par approuver le tournant scénaristique effectué par David Gemmell et,
une fois que l’on est dans le vif du sujet, on est captiver par un récit
terriblement bien construit, tragique et qui flirte même avec le sublime lors
de son final ! Une excellente conclusion pour ce qui est une des meilleurs
œuvres de Gemmell !
-
Exit Kaelin, place à Gaise Macon et, si l’on peut regretter le peu de place
accordée au premier, force est de constater que le second est tellement
charismatique que cela passe très bien. Personnage tragique, le jeune homme
marque les esprits dans cet ultime volet de Rigante et son
final est tout bonnement superbe.
-
Ce que Gemmell fait du Moïdart est, quasiment, un coup de génie ! De grand
méchant du premier volet, celui-ci s’humanise, prend de l’ampleur, devient
presque un héros. Un changement radical innatendu et a mille lieux de
l’habituel manichéisme de bon nombre d’œuvres du même genre…
-
Une flopée de protagonistes hauts en couleurs, qu’ils soient importants ou
secondaires, et qui marquent les lecteurs. Il faut dire que David Gemmell avait
un don certain pour nous pondre des personnages charismatiques. Petite mention
à Mulgave, un de mes personnages préférés de cette seconde moitié du cycle.
-
Après la lutte entre celtes et romains puis l’occupation de l’Écosse par les
anglais, place à la guerre civile entre ces derniers. Gemmell se sera amusé,
tout au long du cycle, à jouer avec notre histoire afin de créer un univers
terriblement proche du notre.
Points
Négatifs :
-
La première partie du roman peut en déstabiliser plus d’un en raison de
l’entrée en matière du surnaturel d’une manière innatendu et de la mise au
second plan de protagonistes majeurs du volet précédant.
-
Au petit jeu des comparaisons, Gaise Macon écrase littéralement Kaelin depuis
le troisième tome, cependant, il est tout de même regrettable que ce dernier se
contente de jouer les utilités dans ce dernier volet de Rigante.
-
Bien entendu, les détracteurs de l’auteur remarqueront que, dans l’ensemble, la
plupart des protagonistes rappellent bien d’autres personnages que l’on a déjà
rencontrer dans des œuvres plus anciennes et que Gemmell a souvent bien du mal
à sortir de ses stéréotypes.
Ma
note : 8/10
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