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samedi 30 octobre 2021

Rigante – Le Cavalier de l'Orage


Rigante – Le Cavalier de l'Orage
 
Le terrible Moïdart règne d’une main de fer sur le pays ; il n’y a que dans les terres du Nord que les clans profitent encore d’un semblant de liberté. Car dans les montagnes de Druagh se trouve la forteresse du chef rebelle, Cœur de Corbeau. Jour après jour, celui-ci attend que l’armée Varlishe, sous la férule du Cavalier de l’Orage, le propre fils du Moïdart, vienne l’attaquer. L’issue semble inévitable... Or, ni le Cœur de Corbeau ni le Cavalier de l’Orage ne se doutent que la sauvegarde du monde repose en fait entre leurs mains. Mais si ces deux hommes sont destinés à devenir des héros, l’un des deux est malheureusement condamné, car un secret perdu dans la nuit des temps est revenu hanter ces guerriers : ils doivent affronter la vengeance d’un mal ancestral, assoiffé de sang...
 

Rigante – Le Cavalier de l'Orage
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 10 juin 2002
Edition Poche : 20 octobre 2017
Titre en vo : Stormrider
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Alain Névant
Editeur : Milady
Nombre de pages : 593
 
Mon avis :
 Si ma lecture de ce formidable cycle de Fantasy qu’est Rigante ce sera avérée être bien plus rapide que je ne l’aurais pensé de prime abord, ce fut, tout simplement, pour la simple et bonne raison que j’aurais été tout bonnement captiver comme jamais par cette saga en quatre parties du grand David Gemmell. Et donc, après une telle entrée en matière, quid, donc, de ce Cavalier de l’Orage, dernier volet, donc, de Rigante ? Bon, premièrement, il faut rappeler que celui-ci est la suite directe du troisième volet, Le Cœur de Corbeau, et que nous retrouvons donc les protagonistes que nous avions découvert dans celui-ci – pour les étourdis, dans les deux premiers tomes du cycle, qui se déroulaient 800 ans auparavant, nous suivions le destin de Connavar et de Bane. Pourtant, d’entrée de jeu, un élément narratif aurait put faire que l’on n’accroche pas à ce dernier volet de Rigante : l’entrée en jeu du surnaturel – non pas qu’il n’était pas présent auparavant mais, en tous cas, pas à ce niveau – dans le récit. L’idée de départ de David Gemmell peut en dérouter plus d’un, surtout que l’on ne s’y attendait nullement et que, reconnaissons le, elle n’était pas nécessaire au vu de tout ce que nous avions lu auparavant. Ensuite, il y a un second élément, non anodin, à signaler : le changement de protagoniste principal ! Kaelin, tête d’affiche du tome précédant se contentant, désormais, de jouer les utilités ! Franchement, un peu dur à avaler, il faut le reconnaitre… Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraitre, David Gemmell se sort à merveille de ces deux choix scénaristiques que certains pourraient juger comme étant discutables : pour la menace surnaturelle, elle finit par passer plutôt bien et cette idée d’ancienne divinité souhaitant se réincarnée afin de détruire l’humanité, sans être exceptionnelle, est acceptable, quand au changement de héros, eh bien, disons que celui-ci est encore plus judicieux puisque Gaise Macon, personnage qui nous avait marquer dans le tome précédant et que l’on ne voyait que trop peu, finit par devenir ce que l’on attendait de lui, c’est-à-dire, un personnage gemmallien sublime, tragique et terriblement charismatique de par ses faiblesses. Du coup, après une entrée en matière pour le moins complexe, Le Cavalier de l’Orage, au fil des pages, prend de plus en plus d’ampleur et il est difficile de ne pas être captiver par cette guerre civile entre Varlishes, ces histoires de possessions démoniaques, les atrocités de la guerre, les hauts-faits d’armes du peuple Rigante, sans oublier, bien entendu, Gaise Macon, personnage troublé et tragique qui relègue littéralement le pauvre Kaelin au second plan, ce dernier, décidément, ne tenant absolument pas la comparaison… Ajoutons à cela la mise en avant de celui que l’on pensait être l’antagoniste principal de ces deux volets, je veux, bien évidement, parler du Moïdart qui, de méchant d’opérette devient presque un antihéros comme on les aimes et un final tragique et magnifique à la fois et l’on obtient, finalement, un ouvrage qui conclut à merveille le cycle Rigante, un cycle quasiment sans la moindre fausse note du début à la fin et qui est, sans aucun doute possible, un des meilleurs de David Gemmell, tout simplement !
 

Points Positifs
 :
- Même si la première partie a de quoi déstabiliser le lecteur, assez rapidement, on finit par approuver le tournant scénaristique effectué par David Gemmell et, une fois que l’on est dans le vif du sujet, on est captiver par un récit terriblement bien construit, tragique et qui flirte même avec le sublime lors de son final ! Une excellente conclusion pour ce qui est une des meilleurs œuvres de Gemmell !
- Exit Kaelin, place à Gaise Macon et, si l’on peut regretter le peu de place accordée au premier, force est de constater que le second est tellement charismatique que cela passe très bien. Personnage tragique, le jeune homme marque les esprits dans cet ultime volet de Rigante et son final est tout bonnement superbe.
- Ce que Gemmell fait du Moïdart est, quasiment, un coup de génie ! De grand méchant du premier volet, celui-ci s’humanise, prend de l’ampleur, devient presque un héros. Un changement radical innatendu et a mille lieux de l’habituel manichéisme de bon nombre d’œuvres du même genre…
- Une flopée de protagonistes hauts en couleurs, qu’ils soient importants ou secondaires, et qui marquent les lecteurs. Il faut dire que David Gemmell avait un don certain pour nous pondre des personnages charismatiques. Petite mention à Mulgave, un de mes personnages préférés de cette seconde moitié du cycle.
- Après la lutte entre celtes et romains puis l’occupation de l’Écosse par les anglais, place à la guerre civile entre ces derniers. Gemmell se sera amusé, tout au long du cycle, à jouer avec notre histoire afin de créer un univers terriblement proche du notre.
 
Points Négatifs :
- La première partie du roman peut en déstabiliser plus d’un en raison de l’entrée en matière du surnaturel d’une manière innatendu et de la mise au second plan de protagonistes majeurs du volet précédant.
- Au petit jeu des comparaisons, Gaise Macon écrase littéralement Kaelin depuis le troisième tome, cependant, il est tout de même regrettable que ce dernier se contente de jouer les utilités dans ce dernier volet de Rigante.
- Bien entendu, les détracteurs de l’auteur remarqueront que, dans l’ensemble, la plupart des protagonistes rappellent bien d’autres personnages que l’on a déjà rencontrer dans des œuvres plus anciennes et que Gemmell a souvent bien du mal à sortir de ses stéréotypes.
 
Ma note : 8/10

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