Detroit
En
juillet 1967, d'importantes émeutes ont lieu à Détroit dans le Michigan, pour
protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis et la guerre du Viêt
Nam. La police de Détroit reçoit des plaintes à propos de pillages, d'incendies
et de tirs d'armes à feu pendant plusieurs jours. Les forces de l'ordre et la
population afro-américaine sont sous pression et chaque situation est
susceptible de dégénérer dangereusement. C'est dans ce contexte que les forces
de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir des
détonations, et où va se dérouler l'affaire du motel Algiers. Dans
ce chaos, Melvin Dismukes, un agent de sécurité privé afro-américain, tente de
survivre tout en protégeant — bien mal — ses semblables. Persuadés d'avoir été
visés, mus par le racisme, le sadisme et un sentiment d'impunité les policiers
vont terroriser, frapper violemment, injurier les clients de l'hôtel pendant
une grande partie de la nuit…
Detroit
Réalisation : Kathryn
Bigelow
Scénario : Mark
Boal
Musique : William
Goldenberg
Production : Annapurna
Pictures, First Light Productions, Page 1
Genre : Drame
Historique
Titre
en vo : Detroit
Pays
d'origine : Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 25 juillet 2017
Durée : 143
mn
Casting :
John
Boyega : Melvin Dismukes
Will
Poulter : Philip Krauss
Algee
Smith : Larry Reed
Jacob
Latimore : Fred Temple
Jason
Mitchell : Carl Cooper
Hannah
Murray : Julie Ann
Kaitlyn
Dever : Karen
Jack
Reynor : Demens
Ben
O'Toole : Flynn
John
Krasinski : l'avocat Auerbach
Anthony
Mackie : Carl Greene
Joseph
David-Jones : Morris
Ephraim
Sykes : Jimmy
Leon
Thomas III : Darryl
Nathan
Davis Jr. : Aubrey
Peyton
Alex Smith : Lee
Malcolm
David Kelley : Michael Clark
Gbenga
Akinnagbe : Aubrey Pollard Sr.
Chris
Chalk : officier Frank
Frank
Wood : juge Demascio
Jeremy
Strong : l'avocat Lang
Laz
Alonso : John Conyers
Austin
Hébert : officier Roberts
Miguel
Pimentel : Malcolm
Samira
Wiley : Vanessa
Tyler
James Williams : Leon
Glenn
Fitzgerald : inspecteur Anderson
Dennis
Staroselsky : inspecteur Jones
Darren
Goldstein : inspecteur Tanchuck
Henry
Frost III : George
Chris
Coy : inspecteur Thomas
Timothy
John Smith : Pete
Kris
Sidberry : Roberta Pollard
Alexander
Cook : le juré principal
Jennifer
Ehle : le médecin-légiste
Mon
avis : Les films sur la problématique
raciale aux Etats-Unis sont tellement nombreux, y compris sur ce blog, que vous
en faire une liste serait chose bien trop fastidieuse, d’ailleurs, ma toute
dernière critique cinéma, remontant a quelques jours à peine, aborde le sujet
par le biais de Crown
Heights, long métrage intéressant mais loin d’être inoubliable, il faut
le reconnaitre. Du coup, ce n’est pas vraiment une surprise que, une fois de
plus, dans Le Journal de Feanor, j’ai l’opportunité de vous parler
d’un film du genre et je dois admettre que dans le cas de ce Detroit,
nous avons affaire à une œuvre bien plus aboutie que Crown Heights.
Abordant, là aussi, un fait réel – les émeutes de Detroit, en 1967, qui ont été
marquées par le triple meurtre de jeunes hommes noirs dans un hôtel de la
ville, assassinat commis par la police locale – le traitement de ce film, œuvre
de Kathryn Bigelow, est franchement bien maitrisée, du moins, si l’on fait
l’impasse sur le final sur lequel je reviendrais… Ainsi, un premier tiers nous
montre le déclanchement des émeutes en elle mêmes et nous fait découvrir les
différents protagonistes qui finiront, vous l’avez compris, par se rejoindre
dans ce fameux hôtel où aura lieu le drame. Cette première partie, si elle peut
apparaitre un poil brouillonne au départ – on ne comprend pas trop quels sont
les personnages principaux et ce qui nous attend – s’avère, après coup, plutôt
réussie mais le meilleur est nettement à venir avec un deuxième tiers qui met
l’accent sur cette fameuse nuit qui va s’avérée interminable pour les
protagonistes. Ici, Detroit flirte allègrement avec la
perfection devant l’intensité des scènes présentées et la brutalité de ces
dernières et là, on se dit que l’on tient un grand film, sauf que… sauf que, il
y a ce fameux final… Et là, comment dire, il manque une demi-heure ou quoi à
celui-ci ?! Car bon, il faut reconnaitre que, grosso modo, en un quart
d’heure, on nous expédie l’accusation des policiers, le procès et le verdict,
tout cela nous laissant pour le moins dubitatif quand a cette conclusion à la
va vite digne des ouvrages de David Gemmell ! Cela est tout de même
dommage car Detroit n’était pas loin d’être un superbe film,
hélas, avec un final aussi bancal, ce n’est pas possible de la considérer
ainsi ; vraiment dommage car ce film méritait bien mieux…
Points
Positifs :
-
Malgré un postulat de départ loin d’être original – il faut reconnaitre que la
problématique raciale aux Etats-Unis, c’est une thématique souvent traitée que
ce soit sur le grand comme sur le petit écran – il faut reconnaitre que Detroit sort
nettement de la masse, ce, par une réalisation qui flirte allègrement avec la
perfection pendant les trois quarts du film et qui nous retransmet fort bien la
violence de l’époque et des fameuses émeutes de Detroit qui eurent lieu en
1967.
-
La première partie est franchement réussie et annonce la couleur, quand a la
seconde, elle, qui s’intéresse a la fameuse nuit qui eut lieue dans l’Algiers
Motel, force est de constater que celle-ci flirte allègrement avec la
perfection et que la violence et la brutalité des scènes montrées à l’écran
font froid dans le dos.
-
Un casting plutôt bon dans l’ensemble mais si je ne devais en retenir qu’un
seul, ce serait, bien évidement, Will Poulter dans un rôle à contre-emploi de
ceux auquel il nous avait habitués et qui est parfait en flic raciste et
sadique !
-
Photographie, décors, bande originale, Detroit est
irréprochable sur tous ces points.
Points Négatifs :
-
Mais qu’est ce que c’est que ce final expédiée en quelques minutes et beaucoup
trop court !? En toute sincérité, il manque facile vingt bonnes minutes à
ce long métrage et, avec une conclusion digne de ce nom, Detroit aurait
été un très bon film !
-
Si la première partie apparait, après coup, comme bonne, elle peut paraitre
pour le moins nébuleuse au début tellement elle semble partir dans tous les
sens…
-
Un peu pénible toutes les fois où Algee Smith pousse la chansonnette.
Ma note : 7,5/10
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