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vendredi 15 octobre 2021

Oslo


Oslo
 
Dans les années 1990, un accord de paix doit être négocié entre l'Organisation de Libération de la Palestine et Israël. Cependant, les négociations aboutissent rapidement à une impasse, car aucun des partis ne se montre disposé à faire des compromis. Le couple norvégien Mona Juul et Terje Rød-Larsen a alors entamé des négociations secrètes entre Israéliens et Palestiniens, qui ont finalement abouti à la conclusion de l'accord de paix d'Oslo en 1993.
 

Oslo
Réalisation : Bartlett Sher
Scénario : J. T. Rogers
Musique : Zoë Keating, Jeff Russo
Production : HBO Films, Marc Platt Productions
Genre : Historique
Titre en vo : Oslo
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 29 mai 2021
Durée : 118 mn

Casting :
Ruth Wilson : Mona Juul, diplomate du ministère norvégien des affaires étrangères
Andrew Scott : Terje Rød-Larsen, directeur de la Fafo Foundation
Salim Daw : Ahmed Qurei, Ministre des Finances de l’OLP
Waleed Zuaiter : Hassan Asfour, associé d’Ahmed Qurei
Jeff Wilbusch : Uri Savir, directeur du ministère israélien des affaires étrangères
Dov Glickman : Yair Hirschfeld, professeur d’économie de l’université de Haïfa
Rotem Keinan : Ron Pundak, associé de Yair Hirschfeld
Igal Naor : Joel Singer, juriste du ministère israélien des affaires étrangères
Sasson Gabai : Shimon Peres, Ministre d’Etat d’Israël
Itzik Cohen : Yossi Beilin, député israélien
Karel Dobrý : Johan Jørgen Holst, Ministre norvégien des affaires étrangères
Tobias Zilliacus : Jan Egeland, secrétaire d’état du ministère norvégien des affaires étrangères
 
Mon avis :
 Né de conversations entre l’auteur, J. T. Rogers – qui remporta moult récompenses en 2017 pour sa pièce de théâtre d’où est tirée cette adaptation cinématographique – et le diplomate norvégien Terje Rød-Larsen, Oslo relate les dessous d’une négociation secrète, en 1992, que personne n’aurait cru possible, pas même et, surtout, ceux qui étaient directement impliqués. Orchestrée en terrain neutre – en Norvège donc – à l’initiative du couple que forment Rød-Larsen – Andrew Scott – et Mona Juul – Ruth Wilson – elle aussi diplomate, cette rencontre clandestine entre les représentants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et le gouvernement israélien était d’autant plus inimaginable qu’à l’époque, il était même illégal pour les politiciens des deux camps d’interagir directement entre eux. Pourtant, si les premières minutes d’Oslo annoncent une approche plutôt hollywoodienne de l’affaire, en plongeant le spectateur au cœur d’un conflit insoluble à travers lequel les parties ne peuvent au départ voir en l’ennemi rien d’humain, le récit devient pourtant rapidement passionnant pour ne pas dire, étonnant… Ainsi, la toute première rencontre entre deux individus issus des deux camps, qui ne s’étaient jamais vus d’aussi près, constitue l’un des moments dramatiques d’un récit qui en comptera beaucoup au fil de son évolution. La suite ne fera que confirmer tout le bien que l’on peut penser de cette première scène plutôt coup de poing et Oslo, plutôt que d’être un vulgaire film historique hollywoodien comme il en existe tant, de se transformer en une œuvre nettement plus intelligente, uniquement basée sur les dialogues entre les différents protagonistes, ce qui donne un coté théâtral à l’ensemble, ce qui, bien entendu, est plutôt logique vu que ce film est tiré d’une pièce de théâtre… Bien évidement, à la lumière des évènements actuels, Oslo revêt un caractère encore plus poignant. L’espoir qu’avait fait naître la poignée de main historique entre Yasser Arafat, président de l’OLP, et Yitzhak Rabin, premier ministre d’Israël, sous le regard du président des États-Unis Bill Clinton dans la roseraie de la Maison-Blanche, a été de très courte durée. Cependant, ce long métrage, qui ne va pas au-delà de ce chapitre de l’histoire, nous rappelle que même dans les pires circonstances, il est parfois possible de rêver l’impossible rêve, aussi bref soit-il. Bref, une belle surprise que ce Oslo et un film a voir pour les amateurs de films historiques et, plus particulièrement, pour celles et ceux qui se passionnent pour la problématique du conflit israélo-palestinien…
 

Points Positifs
 :
- Un film intéressant et fort instructif qui revient de fort belle manière sur les célèbres accorts d’Oslo qui, entre 1992 et 1993, eurent lieu dans le plus grand secret entre le gouvernement israélien et l’OLP et qui donnèrent tant d’espoirs au point même que, à l’époque, beaucoup auraient put croire que le conflit israélo-palestinien pouvait finalement prendre fin.
Oslo est l’adaptation d’une pièce de théâtre et cela se sent fort bien à l’écran puisque tout, ici, est basé sur les dialogues entre les protagonistes. Accessoirement, c’est une fort bonne chose et cela renforce l’intensité dramatique des enjeux…
- Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon et les acteurs font le job.
- Aucune prise de partie pour l’un ou l’autre camp en présence, plutôt la mise en évidence que les deux ont raisons et tord à la fois…
- Un film qui ne pourra que ravir les amateurs d’Histoire, bien évidement, surtout celles et ceux qui se passionnent pour le conflit israélo-palestinien.

Points Négatifs :
- Nous sommes bien évidement, ici, à mille lieux de ce que l’on peut appeler un film grand public et il faut reconnaitre qu’il beaucoup seront ceux qui auront un peu de mal avec un scénario uniquement basé sur les dialogues et au traitement aussi théâtral.
- Malheureusement, il est difficile de ne pas regarder Oslo et de se dire que tout cela n’aura servi à rien au vu des événements dramatiques qui auront suivis et qui ont encore lieu près de trente ans plus tard…

Ma note : 7,5/10

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