Oslo
Dans
les années 1990, un accord de paix doit être négocié entre l'Organisation de Libération
de la Palestine et Israël. Cependant, les négociations aboutissent rapidement à
une impasse, car aucun des partis ne se montre disposé à faire des compromis.
Le couple norvégien Mona Juul et Terje Rød-Larsen a alors entamé des
négociations secrètes entre Israéliens et Palestiniens, qui ont finalement
abouti à la conclusion de l'accord de paix d'Oslo en 1993.
Oslo
Réalisation : Bartlett
Sher
Scénario : J.
T. Rogers
Musique : Zoë
Keating, Jeff Russo
Production : HBO
Films, Marc Platt Productions
Genre : Historique
Titre
en vo : Oslo
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 29 mai 2021
Durée : 118
mn
Casting :
Ruth
Wilson : Mona Juul, diplomate du ministère
norvégien des affaires étrangères
Andrew
Scott : Terje Rød-Larsen, directeur de la Fafo
Foundation
Salim
Daw : Ahmed Qurei, Ministre des Finances de
l’OLP
Waleed
Zuaiter : Hassan Asfour, associé d’Ahmed Qurei
Jeff
Wilbusch : Uri Savir, directeur du ministère
israélien des affaires étrangères
Dov
Glickman : Yair Hirschfeld, professeur d’économie
de l’université de Haïfa
Rotem
Keinan : Ron Pundak, associé de Yair Hirschfeld
Igal
Naor : Joel Singer, juriste du ministère
israélien des affaires étrangères
Sasson
Gabai : Shimon Peres, Ministre d’Etat d’Israël
Itzik
Cohen : Yossi Beilin, député israélien
Karel
Dobrý : Johan Jørgen Holst, Ministre norvégien
des affaires étrangères
Tobias
Zilliacus : Jan Egeland, secrétaire d’état du
ministère norvégien des affaires étrangères
Mon
avis : Né de conversations entre
l’auteur, J. T. Rogers – qui remporta moult récompenses en 2017 pour sa pièce
de théâtre d’où est tirée cette adaptation cinématographique – et le diplomate
norvégien Terje Rød-Larsen, Oslo relate les dessous d’une
négociation secrète, en 1992, que personne n’aurait cru possible, pas même et,
surtout, ceux qui étaient directement impliqués. Orchestrée en terrain neutre –
en Norvège donc – à l’initiative du couple que forment Rød-Larsen – Andrew
Scott – et Mona Juul – Ruth Wilson – elle aussi diplomate, cette rencontre
clandestine entre les représentants de l’Organisation de Libération de la
Palestine (OLP) et le gouvernement israélien était d’autant plus inimaginable
qu’à l’époque, il était même illégal pour les politiciens des deux camps
d’interagir directement entre eux. Pourtant, si les premières minutes d’Oslo annoncent
une approche plutôt hollywoodienne de l’affaire, en plongeant le spectateur au
cœur d’un conflit insoluble à travers lequel les parties ne peuvent au départ
voir en l’ennemi rien d’humain, le récit devient pourtant rapidement
passionnant pour ne pas dire, étonnant… Ainsi, la toute première rencontre
entre deux individus issus des deux camps, qui ne s’étaient jamais vus d’aussi
près, constitue l’un des moments dramatiques d’un récit qui en comptera
beaucoup au fil de son évolution. La suite ne fera que confirmer tout le bien
que l’on peut penser de cette première scène plutôt coup de poing et Oslo,
plutôt que d’être un vulgaire film historique hollywoodien comme il en existe
tant, de se transformer en une œuvre nettement plus intelligente, uniquement
basée sur les dialogues entre les différents protagonistes, ce qui donne un
coté théâtral à l’ensemble, ce qui, bien entendu, est plutôt logique vu que ce
film est tiré d’une pièce de théâtre… Bien évidement, à la lumière des
évènements actuels, Oslo revêt un caractère encore plus
poignant. L’espoir qu’avait fait naître la poignée de main historique entre
Yasser Arafat, président de l’OLP, et Yitzhak Rabin, premier ministre d’Israël,
sous le regard du président des États-Unis Bill Clinton dans la roseraie de la
Maison-Blanche, a été de très courte durée. Cependant, ce long métrage, qui ne
va pas au-delà de ce chapitre de l’histoire, nous rappelle que même dans les
pires circonstances, il est parfois possible de rêver l’impossible rêve, aussi
bref soit-il. Bref, une belle surprise que ce Oslo et un film a
voir pour les amateurs de films historiques et, plus particulièrement, pour
celles et ceux qui se passionnent pour la problématique du conflit
israélo-palestinien…
Points
Positifs :
- Un
film intéressant et fort instructif qui revient de fort belle manière sur les
célèbres accorts d’Oslo qui, entre 1992 et 1993, eurent lieu dans le plus grand
secret entre le gouvernement israélien et l’OLP et qui donnèrent tant d’espoirs
au point même que, à l’époque, beaucoup auraient put croire que le conflit israélo-palestinien
pouvait finalement prendre fin.
- Oslo est
l’adaptation d’une pièce de théâtre et cela se sent fort bien à l’écran puisque
tout, ici, est basé sur les dialogues entre les protagonistes. Accessoirement,
c’est une fort bonne chose et cela renforce l’intensité dramatique des enjeux…
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est plutôt bon et
les acteurs font le job.
-
Aucune prise de partie pour l’un ou l’autre camp en présence, plutôt la mise en
évidence que les deux ont raisons et tord à la fois…
-
Un film qui ne pourra que ravir les amateurs d’Histoire, bien évidement,
surtout celles et ceux qui se passionnent pour le conflit israélo-palestinien.
Points Négatifs :
-
Nous sommes bien évidement, ici, à mille lieux de ce que l’on peut appeler un
film grand public et il faut reconnaitre qu’il beaucoup seront ceux qui auront
un peu de mal avec un scénario uniquement basé sur les dialogues et au
traitement aussi théâtral.
-
Malheureusement, il est difficile de ne pas regarder Oslo et
de se dire que tout cela n’aura servi à rien au vu des événements dramatiques
qui auront suivis et qui ont encore lieu près de trente ans plus tard…
Ma note : 7,5/10
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