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samedi 9 octobre 2021

Jour J – Le Lion d’Égypte


Jour J – Le Lion d’Égypte
 
Cinquante ans après la chute de Constantinople, Byzance étant passée sous domination turque, une flotte Mamelouke en provenance de l'ancienne Egypte se présente aux portes de la ville de Smyrne. N'ayant a priori aucune chance de franchir les murs d'enceinte de la forteresse, elle n'inquiète pas les autorités militaires, qui pensent la réduire en poussière. Pourtant, plusieurs navires fortement armés parviennent à traverser la baie en larguant dans l'eau d'étranges engins flottant aux carapaces de bois. Et à l'approche de la ville, une de ces machines surplombée d'un immense pieu de métal transperce les pierres et permet à une troupe de cavaliers de pénétrer dans la ville. Les Mamelouks pillent la citadelle et se retirent au matin, avant que des renforts ottomans n'arrivent sur place. De mémoire de combattant, nul n'avait vu une telle arme de guerre, provenant de toute évidence d'une science supérieure. Quelques années avant ces évènements, dans la cour du pape Alexandre VI, un artiste inventeur de génie a quitté avec fracas celui qui l'entretenait jusqu'alors. Pour quelques pigments qui lui manquaient pour terminer une œuvre, Leonard de Vinci a abandonné la chrétienté pour rejoindre le Sultan Tuman Beg. Ce dernier va donner au formidable inventeur le moyen d'expérimenter ses formidables machines de guerre. Le cours de l'histoire va s'en trouver transformé, de multiples manières...
 

Jour J – Le Lion d’Égypte
Scénario : Fred Duval, Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Ive Svorcina
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Historique, Mondes décalés, Politique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 06 mars 2013
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Après L’Histoire SecrèteEmpire, Les 30 Deniers puis Keltos, l’on retrouve le fameux duo composé de Jean-Pierre Pécau et d’Igor Kordey, ce, par le biais de Jour J, énième saga de chez Delcourt où officient les deux hommes et qui est une œuvre uchronique au postulat de départ plutôt intéressant – chaque volume, indépendant les uns des autres, nous présente une période historique donné mais différente de la nôtre, l’histoire ayant divergée – mais dont les deux premiers volumes, lus il y a une éternité, m’avaient tellement refroidis que j’avais laissé tomber. Cependant, dans ce douzième tome, on retrouvait le fameux duo magique et je me suis dit que… pourquoi pas !? Surtout que le résultat final fut, ma foi, fut une agréable surprise. Oh certes, tout n’est pas parfait, loin de là, mais dans son genre, le scénario des sieurs Pécau et Duval – qui accompagne ici le premier nommé – est plutôt réussi : nous plongeant en pleine Renaissance, une période historique que j’apprécie fortement, et mettant en avant tout un tas de personnages réels bien connus comme Leonard de Vinci, les Borgia ou Machiavel, les deux compères nous proposent une intrigue où prime davantage les nombreuses bassesses de l’âme humaine que l’action. Ainsi, égoïsme, envie et volonté de puissance sont les maitres mots de ce Lion d’Égypte et sincèrement, ce fut un véritable petit régal que de découvrir le déroulement de celui-ci. Reste, bien entendu, le cas Kordey et là, comment dire, c’est un autre problème car son style est tellement particulier qu’il rebutera bon nombre d’entre vous… mais bon, personnellement, moi, je suis plutôt fan et comme en plus, c’est du bon Kordey que nous avons là et non du Kordey brouillon, que demander de plus ? Bref, un bon petit album d’un duo qui risque encore de nous accompagner pendant bien des années…
 

Points Positifs
 :
- Scénaristiquement, c’est franchement pas mal et le duo Pécau / Duval nous propose une fort bonne intrigue captivante au possible.
- Des personnages, historiques bien entendu, hauts en couleurs et dont certains – je pense a Leonard surtout – sont vus sous un jour nouveau et bien moins reluisant que d’habitude.
- Bien apprécier l’idée de donner vie ainsi aux inventions de Leonard de Vinci comme ses tanks, l’aile volante, le vélo, etc.
- Un Kordey de bon niveau, ce qui n’empêche pas quelques pages un peu moins réussies mais plutôt correct voir excellent par moments avec son style particulier.
 
Points Négatifs :
- Bon, pour en revenir à Kordey, après, son style est vraiment particulier et n’est en aucune façon grand public, d’où le fait que nombreux seront ceux qui risquent de ne pas apprécier les dessins.
- Bonne histoire, je ne le nie pas, plutôt agréable à lire et captivante par moments mais tout n’est pas parfait non plus : par moments, on a l’impression qu’il y a un peu trop de protagonistes ce qui fait que certains sont sous-exploités, de plus, par moments, les auteurs usent un peu trop de raccourcis scénaristiques.
 
Ma note : 7,5/10

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