Jour J – Le Lion d’Égypte
Jour
J – Le Lion d’Égypte
Cinquante
ans après la chute de Constantinople, Byzance étant passée sous domination
turque, une flotte Mamelouke en provenance de l'ancienne Egypte se présente aux
portes de la ville de Smyrne. N'ayant a priori aucune chance de franchir les
murs d'enceinte de la forteresse, elle n'inquiète pas les autorités militaires,
qui pensent la réduire en poussière. Pourtant, plusieurs navires fortement
armés parviennent à traverser la baie en larguant dans l'eau d'étranges engins
flottant aux carapaces de bois. Et à l'approche de la ville, une de ces
machines surplombée d'un immense pieu de métal transperce les pierres et permet
à une troupe de cavaliers de pénétrer dans la ville. Les Mamelouks pillent la
citadelle et se retirent au matin, avant que des renforts ottomans n'arrivent
sur place. De mémoire de combattant, nul n'avait vu une telle arme de guerre,
provenant de toute évidence d'une science supérieure. Quelques années avant ces
évènements, dans la cour du pape Alexandre VI, un artiste inventeur de génie a
quitté avec fracas celui qui l'entretenait jusqu'alors. Pour quelques pigments
qui lui manquaient pour terminer une œuvre, Leonard de Vinci a abandonné la
chrétienté pour rejoindre le Sultan Tuman Beg. Ce dernier va donner au
formidable inventeur le moyen d'expérimenter ses formidables machines de
guerre. Le cours de l'histoire va s'en trouver transformé, de multiples
manières...
Jour J – Le Lion d’Égypte
Scénario
: Fred Duval, Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor Kordey
Couleurs : Ive
Svorcina
Couverture
: Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Uchronie, Historique,
Mondes décalés, Politique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 06
mars 2013
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Après L’Histoire
Secrète, Empire,
Les
30 Deniers puis Keltos,
l’on retrouve le fameux duo composé de Jean-Pierre Pécau et d’Igor Kordey, ce,
par le biais de Jour J, énième saga
de chez Delcourt où officient les
deux hommes et qui est une œuvre uchronique au postulat de départ plutôt
intéressant – chaque volume, indépendant les uns des autres, nous présente une
période historique donné mais différente de la nôtre, l’histoire ayant divergée
– mais dont les deux premiers volumes, lus il y a une éternité, m’avaient
tellement refroidis que j’avais laissé tomber. Cependant, dans ce douzième
tome, on retrouvait le fameux duo magique et je me suis dit que… pourquoi
pas !? Surtout que le résultat final fut, ma foi, fut une agréable
surprise. Oh certes, tout n’est pas parfait, loin de là, mais dans son genre,
le scénario des sieurs Pécau et Duval – qui accompagne ici le premier nommé –
est plutôt réussi : nous plongeant en pleine Renaissance, une période
historique que j’apprécie fortement, et mettant en avant tout un tas de
personnages réels bien connus comme Leonard de Vinci, les Borgia ou Machiavel,
les deux compères nous proposent une intrigue où prime davantage les nombreuses
bassesses de l’âme humaine que l’action. Ainsi, égoïsme, envie et volonté de
puissance sont les maitres mots de ce Lion d’Égypte et sincèrement, ce fut un
véritable petit régal que de découvrir le déroulement de celui-ci. Reste, bien
entendu, le cas Kordey et là, comment dire, c’est un autre problème car son
style est tellement particulier qu’il rebutera bon nombre d’entre vous… mais
bon, personnellement, moi, je suis plutôt fan et comme en plus, c’est du bon
Kordey que nous avons là et non du Kordey brouillon, que demander de
plus ? Bref, un bon petit album d’un duo qui risque encore de nous
accompagner pendant bien des années…
Points
Positifs :
-
Scénaristiquement, c’est franchement pas mal et le duo Pécau / Duval nous
propose une fort bonne intrigue captivante au possible.
-
Des personnages, historiques bien entendu, hauts en couleurs et dont certains –
je pense a Leonard surtout – sont vus sous un jour nouveau et bien moins reluisant
que d’habitude.
-
Bien apprécier l’idée de donner vie ainsi aux inventions de Leonard de Vinci
comme ses tanks, l’aile volante, le vélo, etc.
-
Un Kordey de bon niveau, ce qui n’empêche pas quelques pages un peu moins
réussies mais plutôt correct voir excellent par moments avec son style
particulier.
Points
Négatifs :
-
Bon, pour en revenir à Kordey, après, son style est vraiment particulier et
n’est en aucune façon grand public, d’où le fait que nombreux seront ceux qui
risquent de ne pas apprécier les dessins.
-
Bonne histoire, je ne le nie pas, plutôt agréable à lire et captivante par
moments mais tout n’est pas parfait non plus : par moments, on a
l’impression qu’il y a un peu trop de protagonistes ce qui fait que certains
sont sous-exploités, de plus, par moments, les auteurs usent un peu trop de
raccourcis scénaristiques.
Ma
note : 7,5/10
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