La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé
La
Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé
Au
début des années 90, Mireille Larouche, son frère Julien et leur meilleur ami
Laurier Gaudreault sont inséparables, cependant, ceux-ci sont divisés par un
évènement traumatique qui se déroule dans la chambre à coucher de Laurier
durant une nuit d'octobre 1991. Vingt-huit ans plus tard, Mireille, qui s'était
exilée à Montréal et s'y est construit une grande réputation comme thanatologue,
revient dans sa ville natale au décès de sa propre mère, Madeleine, qui avait
exprimé la volonté expresse d'être embaumée par sa fille. Ces évènements
ressassent le passé trouble des Larouche…
La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé
Réalisation
: Xavier Dolan
Scénario
: Xavier Dolan
Musique : Hans
Zimmer, David Fleming
Production : Canal+,
VVS Films, Productions Nanoby, Québecor
Genre : Drame,
Thriller Psychologique
Titre
en vo : La Nuit où Laurier Gaudreault s'est
réveillé
Pays
d’origine : Canada, France
Chaîne
d’origine : Club Illico, Canal+
Diffusion
d’origine : 24 novembre 2022
Langue
d'origine : français
Nombre
d’épisodes : 5 x 60 minutes
Casting :
Julie
Le Breton : Mireille « Mimi » Larouche
Patrick
Hivon : Julien « Ju » Larouche
Éric
Bruneau : Denis « Den » Larouche
Xavier
Dolan : Elliot « Eli » Larouche
Magalie
Lépine-Blondeau : Chantal Gladu
Anne
Dorval : Madeleine « Mado » Larouche
Julianne
Côté : Stéfanie
Jasmine
Lemée : Mireille Larouche, à 14
ans
Elijah
Patrice : Julien Larouche, à 16 ans
Pier-Gabriel
Lajoie : Laurier Gaudreault
Guylaine
Tremblay : Monique
Gaudreault
Jacques
Lavallée : Pierre
Larouche
Roger
Larue : Gaston Gaudreault
Rosalie
Loiselle : Marie-Soleil
Sophia
Blondin : Sonia
Devon
O’Connor : Kéven
Sylvie
Drapeau : Nicole
Henri
Chassé : Jean
Michel
Laperrière : Michel
Djebril
Zonga : le professeur de
littérature
Guenièvre
Sandré : Karine
Virginie
Ranger-Beauregard : Vanessa
Mon
avis : A moins d’être d’une mauvaise foi
peu commune, il est difficile de ne pas reconnaitre, même si on n’apprécie
guère son style, que le sieur Xavier Dolan est un des réalisateurs les plus
talentueux de sa génération et que, malgré son jeune âge – le bougre vient tout
juste de fêter ses trente quatre ans – le québécois s’est déjà fait un nom dans
le petit monde du Septième Art. Curieusement, depuis que ce blog existe, je
n’ai pas encore eu l’occasion de vous proposer des critiques de ses films et
s’il faudra bien que, tôt ou tard, je ne m’attarde sur des longs métrages comme
Mommy ou Juste la fin du Monde, deux films qui méritent largement le détour,
c’est donc par le biais d’une série que j’aborde dans Le Journal de Feanor pour la toute première fois le cas Dolan :
La Nuit où Laurier Gaudreault s'est
réveillé… Pour la petite histoire, c’est la première incursion du sieur
Dolan dans le petit monde des séries et, naturellement, les fans du québécois
avaient de quoi être curieux de voir si celui-ci, dans un format plus long,
allait proposer une œuvre aussi bonne qu’en temps normal ? Sur ce point,
il est inutile de tourner plus longtemps autour du pot ou de faire durer le
suspens, incontestablement, la réponde est oui, je dirais même plus, c’est un
grand oui ! En reprenant à son compte une pièce de théâtre à succès de Michel
Marc Bouchard, Xavier Dolan se réapproprie totalement la chose tout en la
complexifiant – format série oblige, naturellement – et en saupoudrant le tout
avec les thématiques qui ont fait son succès sans oublier son style
reconnaissable entre mille et qui semblait être fait pour une telle histoire.
Il faut dire que cette intrigue où règne de sombres secrets au sein d’une
famille dysfonctionnelle au possible se retrouve, bien souvent, dans les films de
Dolan qui n’a pas son pareil pour filmer les rancœurs, les jalousies et les
disputes familiales. Bien entendu, certains pourront reprocher au québécois de
ne pas vraiment sortir de sa zone de confort, de nous pondre à chaque fois des
œuvres semblables, cependant, lorsqu’une chose est aussi bien faite, pourquoi
faudrait-il s’en priver ? Oui, pourquoi ne pas reconnaitre que malgré ses
airs de familles, les productions de Dolan – films comme série, désormais – ne
déçoivent nullement et qu’il est difficile, pour peu que l’on apprécie le
genre, de ne pas prendre un plaisir certains à les regarder ?! Et donc,
sans grande surprise, La Nuit où Laurier
Gaudreault s'est réveillé est parfaitement conforme à ce que Xavier Dolan
nous propose en temps normal et les connaisseurs seront en terrain
familier : de par la thématique, bien sur, mais aussi par la photographie,
la mise en scène, le coté angoissant de la chose, le tout étant sublimé par la
musique d’un certain Hans Zimmer que l’on ne présente plus. Naturellement, je
ne dévoilerais pas la teneur du scénario, me contentant de souligner qu’une
simple décision malheureuse et hasardeuse du passé peut entrainer des
conséquences pour le moins dramatiques et qui étouffent encore les
protagonistes trois décennies plus tard. Non, le mieux, c’est encore de
regarder cette série et de la découvrir par vous-même : certes, si vous
n’êtes pas un adepte du genre, je ne vous garantis pas que celle-ci va vous
plaire mais si vous êtes un habitué de Dolan ou si vous appréciez les drames
psychologiques, alors, il est évidant que vous ne ressortirez pas indemne du
visionnage de La Nuit où Laurier
Gaudreault s'est réveillé…
Points
Positifs :
-
Pour une première incursion dans le monde des séries, force est de constater
que Xavier Dolan s’en sort à merveille et s’il use sans grande surprise de son
style de prédilection, c’est pour mieux le sublimé, le résultat final étant,
pour le moins, excellent !
-
Une intrigue dans la lignée des productions plus anciennes du québécois et où
l’on retrouve une famille pour le moins dysfonctionnelle où il existe pas mal
de rancœurs entre les membres et où rodent de sombres secrets. Cela peut
sembler être du déjà-vu, cependant, l’histoire n’en reste pas moins captivante.
-
Réalisation, photographie, ambiance : Dolan fait du Dolan mais toujours
avec une certaine maestria !
-
Des protagonistes peu engageants pour la plupart et bourrés de défauts,
cependant, ils sont suffisamment bien travaillés pour que l’on s’intéresse à
leur sort.
-
Pour ce qui est du casting, il faut être un connaisseur du cinéma québécois
pour être familier de tout ce petit monde, cependant, il est évidant que
celui-ci fait parfaitement le job et est pour beaucoup pour la réussite de
cette série.
-
Accessoirement, Xavier Dolan passe devant la caméra et nous livre une
prestation plutôt convaincante.
-
Une bande originale signée Hans Zimmer, cela ne se refuse pas !
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, si vous n’êtes pas un adepte des drames psychologiques ou si vous
ne supportez nullement les productions de Xavier Dolan, alors, La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé
n’est pas fait pour vous…
Ma
note : 8,5/10
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