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dimanche 14 mai 2023

Baron Noir – Saison 1


Baron Noir – Saison 1
 
La campagne présidentielle en France bat son plein avec le second tour qui s'annonce. Francis Laugier, candidat du Parti socialiste (PS), doit affronter au second tour Jean-Marc Auzanet (UMP), le président sortant. Le soir du débat du second tour, l'un de ses plus fidèles alliés et conseillers, Philippe Rickwaert (député-maire de Dunkerque et promis à la direction du PS), apprend d'une source policière qu'une perquisition de la brigade financière doit avoir lieu le lendemain matin au siège de l'Office HLM de Dunkerque. Craignant que les enquêteurs ne découvrent qu'une partie des fonds a servi à financer la campagne électorale de Laugier, Rickwaert, Véronique Bosso, sa première adjointe, et Joël Donfront, le trésorier de l'Office, font disparaître les preuves durant la nuit. Un problème de trou dans la trésorerie se pose alors et Rickwaert demande à Joël d'en prendre la responsabilité, tout en garantissant à Laugier qu'il n'y a aucun problème. Mais Joël choisit alors de se suicider et Laugier, élu président de la République, préfère lâcher Rickwaert en rase campagne.
 

Baron Noir – Saison 1
Réalisation : Ziad Doueiri, Antoine Chevrollier, Thomas Bourguignon
Scénario : Eric Benzekri, Jean-Baptiste Delafon
Musique : Evgueni Galperine, Sacha Galperine
Production : Kwaï, StudioCanal
Genre : Politique, Thriller
Titre en vo : Baron Noir – Saison 1
Pays d’origine : France
Chaîne d’origine : Canal+
Diffusion d’origine : 08 février 2016 – 29 février 2016
Langue d'origine : français
Nombre d’épisodes : 8 x 55 minutes

Casting :
Kad Merad : Philippe Rickwaert
Anna Mouglalis : Amélie Dorendeu
Astrid Whettnall : Véronique Bosso
Lubna Gourion : Salomé Rickwaert
Niels Arestrup : Francis Laugier
Hugo Becker : Cyril Balsan
Scali Delpeyrat : Martin Borde
Jean-Pierre Martins : Bruno Rickwaert
Michel Voïta : Jean-Marc Auzanet
Alain Bouzigues : François Boudard
Philippe Résimont : Daniel Kahlenberg
Eric Caruso : Laurent Mirmont
Damien Jouillerot : Toph
Michel Muller : Gérard Balleroy
Mahdi Belemlih : Mehdi Fatani
Jade Phan-Gia : Françoise Levasseur
Erika Sainte : Fanny Alvergne
Barbara Grau : Léa Ziegler
Oscar Copp : Joël Donfront
Alban Aumard : Sylvain Buisine
Laurent Spielvogel : Armand Chambolle
Jean-Michel Fournereau : Responsable protocole
Vincent Furic : Conseiller diplomatique
Daniel Kramer : Conseiller diplomatique
Sara Verhagen : Traductrice allemande
Maryne Bertieaux : Alison
Olivier Bayart : fils de Véronique
Michaël Darmon : Michaël Darmon
Jean-Pierre Elkabbach : Jean-Pierre Elkabbach
Arnaud Leparmentier : Arnaud Leparmentier
Rebecca Fitoussi : Rebecca Fitoussi
Antoine Genton : Antoine Genton
Wendy Bouchard : Wendy Bouchard
Alice Rougerie : Alice Rougerie
Audrey Pulvar : Audrey Pulvar 
 
Mon avis :
 Dois-je le souligner encore une fois ? Dois-je donc, en quelques semaines, revenir sur le fait que, en temps normal, je ne suis pas un grand fan des séries françaises et que oui, incontestablement oui, je trouve que celles-ci souffrent de la comparaison avec leurs homologues britanniques, américaines voir nordiques ? Oui, est-ce que je dois encore me répéter alors que, en si peu de temps, j’ai eu le plaisir de me contredire ? Car bon, comment dire… Après avoir chanter les louanges de Paris Police 1900 puis de sa suite, Paris Police 1905, me voici, à présent, à mettre en avant une autre production hexagonale, toujours chez Canal+, un certain… Baron Noir ! Pourtant, dans le cas présent, les choses étaient simples, ou presque : en effet, depuis quelques années et la parution de la première saison, dont je vous parle aujourd’hui, en 2016, donc, Baron Noir jouit d’une certaine célébrité et moult louanges ont été dites au sujet de cette série. A la fois succès critique qu’auprès du public, Baron Noir nous entraine dans le petit monde de la politique française, un monde, comme il fallait s’en douter, où se mêlent magouilles en tous genres, coups bas, trahisons multiples, alliances improbables et où la loi est bien souvent bafouée, ce, sous des prétextes aussi fallacieux que la juste cause du parti et des idéaux alors que, en fait, seul prime la soif de pouvoir et la vengeance. Bien entendu, au petit jeu des comparaisons, car on ne peut pas s’en empêcher, Baron Noir est très différent de Borgen, le maitre étalon du genre, mais, quelque part, c’est assez logique : en effet, la politique française n’a pas grand-chose a voir avec la politique danoise ou, dans un sens plus large, nordique, qui est autrement plus sérieuse… Cependant, pour qui s’intéresse un tant soit peu à la chose politique hexagonale, force est de constater que cette première saison de Baron Noir est un pur régal et qu’il est difficile, en regardant celle-ci, de ne pas penser à tel épisode de la vie politique française, tel événement, qui ont put jalonner le pays ces dernières années. Bien entendu, qui dit bonne série dit casting à la hauteur et si, dans l’ensemble, celui-ci fait parfaitement le job, comment ne pas reconnaitre que la grosse, très grosse surprise est la performance du sieur Kad Merad dans un rôle complètement à contre emploi mais qui lui va terriblement bien – oublions le comique troupier des débuts, ici, Kad interprète un véritable salaud ! Alors, bien entendu, tout n’est pas parfait non plus dans cette première saison de Baron Noir mais si certains défauts sont parfaitement excusables, je serais nettement moins concilient avec le partit pris des auteurs : décidément, ici, il y a le bien et le mal et si vous êtes de gauche, malgré les magouilles et toutes vos casseroles, vous faites tout de même parti du camp du bien alors que, si vous êtes de droite, définitivement, vous êtes un salaud… Cela est plutôt dommage car bon, quand on voit les agissements de Kad Merad au cours de cette première saison, il est difficile d’adhérer a des raccourcis aussi simplistes…
 

Points Positifs
 :
- Une bonne, que dis-je, une excellente série de politique et, sans aucun doute possible, le maitre étalon du genre en France. Terriblement crédible, inspirée de nombreux faits réels, cette première saison de Baron Noir nous entraine au cœur de la chose politique hexagonale et, ma foi, tout cela n’est pas très joli…
- Si vous êtes un familier de la politique, force est de constater que bon nombre d’événements ayant lieu dans cette première saison vous rappelleront, de prêt ou de loin, quelques affaires. De même, il est facile de voir les inspirations de certains des protagonistes.
- Pour ce qui est du casting, celui-ci est bon, très bon même, mais, sans grande surprise, c’est Kad Merad qui se démarque le plus, surtout qu’il ne nous avait pas habitué, jusqu’ici, a ce genre de role – mine de rien, il interprète ici un parfait salaud !
- Une intrigue intéressante et captivante de bout en bout dans l’ensemble.
- Une bonne reconstitution des différents lieux du pouvoir, ce qui fait que, par moments, on s’y croirait presque.
 
Points Négatifs :
- Un partit pris dommageable et contestable de la part des auteurs qui nous refond le coup du bien – la gauche – contre le mal – la droite – alors que, au vu des événements de cette première saison, on a franchement du mal à voir ces hommes et ces femmes de gauche comme étant des saints…
- Quelques longueurs par moments, qui nuisent un peu à l’intrigue, même si celles-ci ne sont pas très nombreuses.
- Quelques sous-intrigues ne sont suffisamment pas développées, ce qui est dommage.

Ma note : 7,5/10

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