Berserk – Tome 3
Berserk
– Tome 3
Guts
avait raison : le Comte est bien un apôtre ! Sous une apparence de limace
géante et tentaculaire, le monstre s’en prend au chevalier noir. Il le blesse
gravement mais la présence de Puck, l’elfe, change la donne. Le petit être
volant s’est emparé de la béhérit, une sorte d’œuf démoniaque vivant, et tente
de fuir. Le Comte parvient à l’en empêcher mais ne s’attendait pas à ce que sa
fille entre en scène. Theresia passait ses journées enfermée dans sa chambre
mais, attirée par le bruit, la demoiselle est venue. Elle est effrayée par le
monstre qu’est devenu son père. Ce dernier possède encore un semblant
d’humanité et se montre surpris. Guts saisit alors la fillette et s’en sert
comme otage. L’épée du guerrier fend l’air et tranche le corps du monstre jusqu’à
ce qu’il n’en reste que la tête. Fou de rage, Guts y enfonce ensuite son
couteau à maintes reprises et le sang touche la béhérit qui s’active alors.
Cela fait apparaître une dimension étrange : des enchevêtrements d’escaliers
entourent Guts, Puck, Theresia et le Comte. Des êtres encore plus bizarres
s’approchent alors : il s’agit des God Hand, les Dieux surpuissants que traque
le guerrier noir...
Berserk – Tome 3
Scénariste
: Kentaro
Miura
Dessinateur : Kentaro
Miura
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre
en vo : Berserk vol. 3
Parution
en vo : 25 octobre 1991
Parution
en vf : 01 novembre 2004
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 192
Mon
avis : Troisième tome de Berserk,
manga culte du sieur Kentaro Miura, celui-ci marque, indéniablement, les
esprits et peut être considéré comme étant le premier coup de maitre de son
auteur, la saga, jusque là plaisante mais sans le coté sensationnel qui planait
autour de ce manga, commençant à prendre une tournure oh combien spectaculaire.
Il faut dire que, jusqu’à présent, Guts se contentait, au fil des deux premiers
tomes, d’affronter successivement de multiples adversaires, certains plus
puissants que d’autres, certes, mais sans que, scénaristiquement, cela se
démarque véritablement de la concurrence. Or, ici, avec la suite de l’arc
narratif Les Anges Gardiens du Désir, si l’on retrouve notre
antihéros ténébreux poursuivre son combat face au Comte a la forme de limace,
assez rapidement, celui-ci – l’affrontement, pas le Comte – prend une tournure
inattendu avec l’arrivée en piste des cinq God Hand, êtres aux pouvoirs
incommensurables et auquel, Guts, est lié – de par sa cicatrice mais aussi
parce qu’il connait personnellement l’un d’entre eux. Et c’est donc avec
l’arrivée de ces fameux God Hand dont on nous avait déjà parlé dans les tomes
précédents, que la série est enfin lancée : on découvre enfin les
opposants principaux de notre héros, on commence à en apprendre davantage a son
sujet et, accessoirement, ce dont l’on pouvait se douter se fait jour,
c’est-à-dire que son coté je m’en foutiste et sa dureté pourraient n’être
qu’une façade… l’homme est dur, sans pitié, certes, mais non dénué de
sentiments… Forcément, avec l’apparition des God Hand, l’intrigue, sympathique
jusque là commence à devenir diablement plus intéressante, le tout, servi, par
les dessins de qualité de Kentaro Miura, toujours aussi efficace. Cependant,
alors que l’arc narratif Les Anges Gardiens du Désir prend
fin, une surprise de taille survient dans le suivant, L'Âge d'Or :
en effet, sans que l’on s’y attende, le mangaka revient sur les origines de
Guts, nous faisant pas mal de révélations sur ses origines. Ce flashback, que
l’on devine long, peut surprendre au moment où il survient, cependant, il est
tellement intéressant que, ma foi, le lecteur, est rapidement captivé par
celui-ci. Bref, un troisième tome de Berserk que l’on peut
qualifier comme étant proche de la perfection et, cette fois ci, je commence à
comprendre pourquoi ce manga a eu tant de louanges depuis près de trois
décennies !
Points
Positifs :
-
Si, jusque là, les deux premiers tomes de Berserk étaient
bons, désormais, la série commence à devenir très bonne et, petit à petit, je
comprends pourquoi ce manga est devenu culte au fil des ans. Il faut dire que
l’apparition des God Hand lance totalement l’intrigue et que Guts, enfin, n’est
plus qu’un simple guerrier surpuissant qui s’amuse a trucidé ses adversaires.
-
Les God Hand, bien sur ! Cinq individus qui semblent posséder des pouvoirs
surhumains, des looks plutôt réussis – du moins, pour trois du lot – et, on a
même droit a un lien entre l’un d’entre eux, Griffith, et Guts. Bref, je pense
ne pas me tromper en affirmant que leur apparition change totalement la donne
du manga.
-
De façon surprenante, a la fin des Anges Gardiens du Désir,
l’auteur nous propose le début d’un flashback qui nous compte les origines de
Guts et, si cela peut surprendre au début, on est rapidement happé par le passé
de notre héros qui, dès sa naissance, en a sacrément bavé – accouché d’une
morte, fichtre ?!
-
Si les God Hand marque indéniablement ce troisième tome, le Comte est
indéniablement le premier grand adversaire sérieux de notre héros. De plus,
celui-ci a droit a un passé intéressant, on comprend pourquoi il a acquis ses
pouvoirs, quant aux liens avec sa fille, Theresia, ma foi, disons que celle-ci
risque de refaire une apparition par la suite…
-
Les dessins de Kentaro Miura, indéniablement une des grandes forces de ce
manga.
Points
Négatifs :
-
Morts, orgies, amputations, personnages sans grande morales… Berserk n’est
pas un manga à mettre entre toutes les mains.
-
Le flashback – qui, sans faire de spoilers va durer un certain temps – tombe un
peu comme un cheveu dans la soupe après la conclusion des Anges
Gardiens du Désir, ce qui peut déstabiliser au départ.
-
Ce n’est pas une couverture qui restera dans les annales, il faut le
reconnaitre…
Ma
note : 8/10
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