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mardi 2 juin 2020

Everybody Knows This Is Nowhere


Everybody Knows This Is Nowhere

Neil Young

1 - Cinnamon Girl (Neil Young) 2:58
2 - Everybody Knows This Is Nowhere (Neil Young) 2:26
3 - Round & Round (It Won't Be Long) (Neil Young) 5:49
4 - Down By The River (Neil Young) 9:13
5 - The Losing End (When You're On) (Neil Young) 4:03
6 - Running Dry (Requiem For The Rockets) (Neil Young) 5:30
7 - Cowgirl In The Sand (Neil Young) 10:06


Everybody Knows This Is Nowhere
Musicien : Neil Young
Parution : 14 mai 1969
Enregistré : janvier 1969 – mars 1969
Durée : 40:29
Genre : Country, Folk, Rock
Producteur : Neil Young & David Briggs
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : guitare, chant
Danny Whitten : guitare, chant sur Cinnamon Girl, chœurs
Ralph Molina : batterie, chœurs
Billy Talbot : basse
Robin Lane : chœurs
Bobby Notkoff : violon

Mon avis : Avec ce deuxième album, tous ceux qui pouvaient encore douter du talent indéniable de Neil Young seront fixés : le bestiau était sacrément doué (comme on s’en doutait déjà, à l’époque du Buffalo Springfield, et sur son premier album) et les années a venir verraient la confirmation de celui-ci (au point, d’ailleurs, que le magazine Rolling Stones, le considéra, une décennie plus tard, comme l’artiste des années 70, ce qui est amusant lorsque l’on sait que le canadien ne connu qu’un unique numéro un dans les charts dans sa carrière, Heart of Gold). Mais en 1969, lorsque paru Everybody Knows This Is Nowhere, le Loner était encore loin de tout ça et avait encore beaucoup à prouver. Avec cet album, pourtant, tout était déjà dit en quelque sorte puisque dès celui-ci, on possède le matériau que l’on retrouvera par la suite : opus très épuré avec des mélodies admirables et ce son brut qui sera désormais la marque de fabrique de Neil Young & Crazy Horse. Tient, justement, la rencontre de Young et de ce qui deviendra son groupe fétiche, ex-Rockets, sera primordiale dans la carrière de celui-ci est dès leur premier album en commun, on comprend tout de suite que leur rencontre apportera énormément au canadien (même si celui-ci, fidèle à sa légende, altérera régulièrement tout au long de ses nombreux albums, il reviendra toujours a son Cheval fou). Du coup, loin d’un premier essai en solo assez moyen (la faute surtout à un son véritablement exécrable, malheureusement), ce deuxième album nous propose immédiatement trois titres qui deviendront immédiatement des standards du maître : Cinnamon GirlDown By The River, et Cowgirl in The Sand. Personnellement, je ne me lasse pas, près de vingt ans après avoir découvert cet album, des deux premiers, que j’écoute toujours avec autant de plaisir, tout comme le reste d’un excellant album, décidément inoubliable et qui défie les générations. Une vraie petite perle a écouté encore et encore…


Points Positifs :
Le premier chef d’œuvre de Neil Young, un opus qui, encore aujourd’hui et alors que sa carrière est loin d’être achevée, apparait toujours comme étant un des tout meilleur. Il faut dire que, dans Everybody Knows This Is Nowhere, le Loner frôle allègrement avec la perfection tout en atteignant, musicalement parlant, une maturité certaine et trouvant en style plus ou moins définitif que l’on retrouvera dans bien d’autres albums par la suite.
- Cinnamon GirlDown By The River, et Cowgirl in The Sand sont, bien évidement, des classiques absolus, cependant, le reste de l’album mérite également le détour.
- C’est dans cet opus qu’apparait, pour la toute première fois, le Crazy Horse, c’est-à-dire, le groupe définitif du Loner, celui qui reviendra sans cesse, encore et encore, au fil des ans. Accessoirement, c’est fou ce que celui-ci apporte a Neil Young, musicalement parlant…
- La pochette pourrait apparaitre comme étant simple – Neil Young, un chien, un arbre – pourtant, elle n’en reste pas moins plutôt réussie dans son genre.

Points Négatifs :
- Ceux qui n’apprécient guère les chansons interminables qui durent sensiblement dix minutes risquent de tiquer fortement ici. Bon, je sais, il fallait bien que je trouve un défaut…
- Si Everybody Knows This Is Nowhere est un superbe album, il manque encore une certaine sophistication et un supplément d’âme – qui arrivera par la suite – pour que cet opus puisse être qualifié de chef d’œuvre.

Ma note : 8,5/10

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