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mardi 2 juin 2020

Neil Young


Neil Young

Neil Young

1 - The Emperor of Wyoming (Neil Young) 2:14
2 - The Loner (Neil Young) 3:55
3 - If I Could Have Her Tonight (Neil Young) 2:15
4 - I've Been Waiting for You (Neil Young) 2:30
5 - The Old Laughing Lady (Neil Young) 5:58
6 - String Quartet from Whiskey Boot Hill (Neil Young) 1:04
7 - Here We Are in the Years (Neil Young) 3:27
8 - What Did You Do to My Life? (Neil Young) 2:28
9 - I've Loved Her So Long (Neil Young) 2:40
10 - The Last Trip to Tulsa (Neil Young) 9:25


Neil Young
Musicien : Neil Young
Parution : 12 novembre 1968
Enregistré : août 1968 – octobre 1968
Durée : 35:32
Genre : Country, Folk, Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs, Jack Nitzsche, Ry Cooder,
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : guitare, piano, orgue, clavecin, synthétiseur, chant
Jim Messina : basse
George Grantham : batterie
Jack Nitzsche : piano électrique
Ry Cooder : guitare
Earl Palmer : batterie
Merry Clayton : chœurs
Brenda Holloway : chœurs
Patrice Holloway : chœurs
Gloria Richetta Jones : chœurs
Sherlie Matthews : chœurs
Gracia Nitzsche : chœurs

Mon avis : « L'album en lui-même était très bon. Mais ils m'ont fichu un nouveau procédé, le CSG, sur les mixes originaux, et ça l'a tué. Le CSG, c'était ce truc de merde qui écrasait littéralement le son pour faire sonner la musique de manière identique, qu'elle soit enregistrée en mono ou stéréo. En d'autres termes, cela a tout foutu en l'air. Il a fallu que la maison de disques choisisse de tester cette idée à la con sur mon disque, mon tout premier disque. En plus, il n'y avait que moi et Jack sur ce disque. Nous avions tout enregistré à deux, piste après piste. A l'époque, je trouvais encore cette technique valable, je voulais voir si elle pouvait vraiment fonctionner. Certaines chansons datent de l'époque Buffalo Springfield. » Neil Young. Pleine LuneInrockuptibles 12/1992. Interview de Nick Kent. Je me suis dit, alors que je m’apprêtais à écrire ma petite critique du premier album de Neil Young, que la citation du Loner résumait assez bien ce que celui-ci valait (et vaux toujours, plus de 40 ans après sa sortie). Car, incontestablement, ce qui choque, encore aujourd’hui, c’est ce son, légèrement écrasé, qui ne met pas vraiment en valeur le contenu de cette œuvre, qui aurait put être d’un tout autre niveau (mais avec des si, on referait le monde). Car, en 1968, et suite à des divergences avec Stephen Stills qui le poussèrent à quitter les Buffalo Springfield, Neil Young, sur ce premier album de sa très longue, et pour le moment toujours en cour, carrière solo, laissait déjà entrevoir les immenses qualités qui allaient l’imposer comme l’un des plus grands auteurs-compositeurs de l’histoire de la musique de la fin du vingtième siècle. Si les réminiscences de la période Springfield sont encore présentes, ce qui est compréhensible, un titre atypique comme The Last Trip to Tulsa, long de plus de 9 minutes (l’un des plus longs pour l’époque) annonce l’album suivant, l’excellent Everybody Knows This Is Nowhere qui sera d’un niveau supérieur et lancera la carrière du canadien. Mélange de rock, de pop et de country, ce premier album, sans nom, est un parfait mélange de ce qui fera le style de Neil Young dans les décennies suivantes, même s’il faut bien reconnaître que si les compositions sont certes honnêtes, voir très bonnes comme The Loner qui lui vaudra son surnom, la suite sera d’une toute autre facture. Mais cela n’empêche pas ce premier album, malgré un son trop moyen qui gâche l’ensemble, de s’en sortir avec les honneurs, cela, grâce à l’incontestable talent d’un Neil Young qui se cherche encore un peu sur cet opus, mais qui marquera très rapidement de son empreinte, l’Histoire de la musique.


Points Positifs :
Un premier opus qui laisse déjà entrevoir tout l’immense talent – que certains avaient déjà devinés du temps du Buffalo Springfield – de Neil Young et que ce dernier laissera éclater, de la plus belle des manières, au fil des décennies suivantes. En effet, si tout n’est pas parfait encore dans cet opus, force est de constater que certains titres, certains textes, nous démontrent déjà que, avec le canadien, nous avons affaire a un grand, a un très grand !
- The Loner, incontournable qui sera par la suite le surnom de Neil Young, I've Been Waiting for You, The Old Laughing Lady et, bien entendu, le monumental The Last Trip to Tulsa qui annonce déjà l’opus suivant, sont, bien évidement, de pures merveilles que l’on peut qualifier de géniales…
- Dans l’ensemble, sans être génial, le reste de l’album se laisse écouter.

Points Négatifs :
- Comme l’a toujours dit Neil Young, il y a un gros souci avec le son dans cet album qui fait que celui-ci apparait comme étant trop écrasé et sonne pour le moins singulièrement. Cela est franchement dommage car, en toute sincérité, cet opus aurait gagné une toute autre ampleur avec une production davantage maitrisée.
- S’il y a déjà quelques incontournables et de bonnes chansons dans ce premier album du canadien, force est de constater que certains titres sont, pour le moins, discutables, comme les fameux instrumentaux…

Ma note : 7,5/10

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