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mercredi 3 juin 2020

After the Gold Rush


After the Gold Rush

Neil Young

1 - Tell Me Why (Neil Young) 2:54
2 - After the Gold Rush (Neil Young) 3:45
3 - Only Love Can Break Your Heart (Neil Young) 3:05
4 - Southern Man (Neil Young) 5:41
5 - Till The Morning Comes (Neil Young) 1:17
6 - Oh, Lonesome Me (Don Gibson) 3:47
7 - Don't Let It Bring You Down (Neil Young) 2:56
8 - Birds (Neil Young) 2:34
9 - When You Dance I Can Really Love (Neil Young) 3:44
10 - I Believe in You (Neil Young) 2:24
11 - Cripple Creek Ferry (Neil Young) 1:34


After the Gold Rush
Musicien : Neil Young
Parution : 10 août 1970
Enregistré : août 1969 – juin 1970
Durée : 35:10
Genre : Country, Folk, Rock
Producteur : Neil Young, David Briggs, Kendall Pacios
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : guitare, harmonica, piano, vibraphone et chant
Danny Whitten : guitare, chant
Ralph Molina : batterie, chant
Billy Talbot : basse
Nils Lofgren : piano, chant
Jack Nitzsche : piano
Greg Reeves : basse
Stephen Stills : chant
Bill Peterson : bugle
Susan Young : Patches

Mon avis : Sacré Neil Young qui, malgré le temps qui passe et qui ne semble pas avoir de prise sur lui, a su rester fidèle à sa légende, celle d’un vieux baroudeur solitaire, alternant les divers styles musicaux avec autant de talent, que cela soit en solo, ou avec les divers groupes dont il s’est entouré au cours d’une longue et fructueuse carrière : Crazy Horse bien sur, compagnons fidèles, mais aussi Crosby, Stills & Nash voir Pearl Jam, en 1995 et Promise of the Real plus récemment. Bien évidemment, ceux qui me connaissent savent que je suis fan du Loner, une petite passion qui dure depuis une vingtaine d’années déjà et dont je ne me lasse pas, comme cet After the Gold Rush, troisième album du canadien et véritable petit bijou dont je vous parle aujourd’hui. Tout d’abord, à l’époque où sorti cet album, il est amusant de rappeler que Young était engagé auprès de son vieux compère, Stephen Stills dans le super groupe CSN&Y (le Y s’étant logiquement ajouté), tout en ayant souhaité conservé son indépendance (on ne se refait pas lorsque l’on est un solitaire) afin de pouvoir poursuivre une carrière solo qui s’annonçait plus que prometteuse mais également (et surtout), pour ne pas tomber dans le piège d’appartenir à un groupe dont il ne serait que l’un des membres. A l’époque, en 1969, 1970, cela aurait put paraître être un pari osé, cependant, très rapidement, l’avenir donnera raison à Young qui poursuivra son envol tandis que ses collègues resteront sur le bas coté… Et justement, After the Gold Rush sorti au même moment que Déjà Vu, nous montre que le Loner avait bien vu son coup. En effet, si dans l’album de CSN&Y, il était évidant que Young était au-dessus du lot, avec ce troisième opus, c’est encore plus flagrant, a croire qu’il gardait ses meilleures productions pour lui – ce dont il n’avait pas forcement tord au vu du résultat. Car After the Gold Rush est incontestablement un excellent album, riche, complet, pourvu de très bons titres où l’on retrouve un Neil Young en grande forme, que cela soit sur des chansons qui tendent vers la country, le rock, voir même la pop comme le décalé When You Dance I Can Really Love qui me donne toujours, a chaque fois que je l’écoute, une folle envie de danser (moi qui suis un gros navet question danse). Et si, dans un registre différent, des titres comme Tell Me WhyAfter the Gold Rush ou I Believe in You sont parmi mes préférés de l’album, il est incontestable que le grand moment de celui-ci est le fantastique et rageur Southern Man, véritable brûlot contre le sud profond, l’esclavage et la ségrégation qui est tout bonnement, a mon avis, l’un des rocks les plus réussis de l’Histoire de la musique, un vrai chef d’œuvre. Bref, vous l’avez compris, pour son troisième essai, Neil Young nous offre là un sans faute quasi parfait, que tout amateur de rock se doit d’écouter, au moins une fois dans sa vie.


Points Positifs :
La confirmation, indéniable, de tout le talent de Neil Young. Il faut dire que, avec ce troisième opus, le Loner nous prouvait, une fois de plus, à quel point il excellait à merveille, ce, niveau composition comme musicalement, ce qui donne un album franchement bon qui n’est peut-être pas un chef d’œuvre absolu – ceux-ci arriveront très bientôt – mais qui n’en reste pas moins un incontournable pour les fans.
- Southern Man bien sur, sans nul doute l’une des plus grandes chansons de Neil Young et, accessoirement, son titre le plus puissant et, bien entendu, le plus marquant de cet opus. Véritable brulot anti-sudiste, il donne encore, une quarantaine d’années plus tard, de l’urticaire aux nostalgiques de la Confédération…
- Tell Me WhyAfter the Gold RushI Believe in You, When You Dance I Can Really Love voir la reprise de Oh, Lonesome Me, nous avons droit à quelques titres majeurs dans cet opus.
- Musicalement, le Loner est en grande forme et comme il est accompagné par son Crazy Horse ainsi que par tout un tas de musiciens talentueux – dont un certain Stephen Stills – le résultat est, bien entendu, à la hauteur de nos attentes.
- Une pochette simple, certes, mais plutôt réussie.

Points Négatifs :
- Moins marquant que Everybody Knows This Is Nowhere, After the Gold Rush souffre un peu de la présence de titres un peu plus moyens que d’habitude. Certes, dans l’ensemble, ceux-ci ne sont pas très nombreux – et, qualitativement parlant, cela reste supérieur à une bonne partie de la concurrence – mais bon, en comparaison de ces quelques chefs d’œuvres qui viendront par la suite, on ne peut pas les occulter…

Ma note : 8/10

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