After
the Gold Rush
Neil
Young
1
- Tell Me Why (Neil Young) 2:54
2
- After the Gold Rush (Neil Young) 3:45
3
- Only Love Can Break Your Heart (Neil Young) 3:05
4
- Southern Man (Neil Young) 5:41
5
- Till The Morning Comes (Neil Young) 1:17
6
- Oh, Lonesome Me (Don Gibson) 3:47
7
- Don't Let It Bring You Down (Neil Young) 2:56
8
- Birds (Neil Young) 2:34
9
- When You Dance I Can Really Love (Neil Young) 3:44
10
- I Believe in You (Neil Young) 2:24
11
- Cripple Creek Ferry (Neil Young) 1:34
After the Gold Rush
Musicien
: Neil
Young
Parution
: 10 août 1970
Enregistré : août
1969 – juin 1970
Durée : 35:10
Genre
: Country,
Folk, Rock
Producteur : Neil
Young, David Briggs, Kendall Pacios
Label
: Reprise
Records
Musiciens :
Neil
Young : guitare,
harmonica, piano, vibraphone et chant
Danny
Whitten : guitare, chant
Ralph
Molina : batterie,
chant
Billy
Talbot : basse
Nils
Lofgren : piano, chant
Jack
Nitzsche : piano
Greg
Reeves : basse
Stephen
Stills : chant
Bill
Peterson : bugle
Susan
Young : Patches
Mon
avis : Sacré Neil Young qui, malgré le temps qui passe et qui ne semble pas
avoir de prise sur lui, a su rester fidèle à sa légende, celle d’un vieux
baroudeur solitaire, alternant les divers styles musicaux avec autant de
talent, que cela soit en solo, ou avec les divers groupes dont il s’est entouré
au cours d’une longue et fructueuse carrière : Crazy Horse bien sur,
compagnons fidèles, mais aussi Crosby, Stills & Nash voir Pearl Jam, en
1995 et Promise of the Real plus récemment. Bien évidemment, ceux qui me
connaissent savent que je suis fan du Loner, une petite passion qui dure depuis
une vingtaine d’années déjà et dont je ne me lasse pas, comme cet After
the Gold Rush, troisième album du canadien et véritable petit bijou dont je
vous parle aujourd’hui. Tout d’abord, à l’époque où sorti cet album, il est
amusant de rappeler que Young était engagé auprès de son vieux compère, Stephen
Stills dans le super groupe CSN&Y (le Y s’étant logiquement ajouté), tout
en ayant souhaité conservé son indépendance (on ne se refait pas lorsque l’on
est un solitaire) afin de pouvoir poursuivre une carrière solo qui s’annonçait
plus que prometteuse mais également (et surtout), pour ne pas tomber dans le
piège d’appartenir à un groupe dont il ne serait que l’un des membres. A
l’époque, en 1969, 1970, cela aurait put paraître être un pari osé, cependant,
très rapidement, l’avenir donnera raison à Young qui poursuivra son envol
tandis que ses collègues resteront sur le bas coté… Et justement, After
the Gold Rush sorti au même moment que Déjà Vu, nous
montre que le Loner avait bien vu son coup. En effet, si dans l’album de
CSN&Y, il était évidant que Young était au-dessus du lot, avec ce troisième
opus, c’est encore plus flagrant, a croire qu’il gardait ses meilleures
productions pour lui – ce dont il n’avait pas forcement tord au vu du résultat.
Car After the Gold Rush est incontestablement un excellent
album, riche, complet, pourvu de très bons titres où l’on retrouve un Neil
Young en grande forme, que cela soit sur des chansons qui tendent vers la
country, le rock, voir même la pop comme le décalé When You Dance I Can
Really Love qui me donne toujours, a chaque fois que je l’écoute, une
folle envie de danser (moi qui suis un gros navet question danse). Et si, dans
un registre différent, des titres comme Tell Me Why, After
the Gold Rush ou I Believe in You sont parmi mes
préférés de l’album, il est incontestable que le grand moment de celui-ci est
le fantastique et rageur Southern Man, véritable brûlot contre le
sud profond, l’esclavage et la ségrégation qui est tout bonnement, a mon avis,
l’un des rocks les plus réussis de l’Histoire de la musique, un vrai chef
d’œuvre. Bref, vous l’avez compris, pour son troisième essai, Neil Young nous
offre là un sans faute quasi parfait, que tout amateur de rock se doit
d’écouter, au moins une fois dans sa vie.
Points
Positifs :
- La confirmation, indéniable, de tout le
talent de Neil Young. Il faut dire que, avec ce troisième opus, le Loner nous
prouvait, une fois de plus, à quel point il excellait à merveille, ce, niveau
composition comme musicalement, ce qui donne un album franchement bon qui n’est
peut-être pas un chef d’œuvre absolu – ceux-ci arriveront très bientôt – mais qui
n’en reste pas moins un incontournable pour les fans.
- Southern Man bien sur, sans nul doute l’une
des plus grandes chansons de Neil Young et, accessoirement, son titre le plus
puissant et, bien entendu, le plus marquant de cet opus. Véritable brulot
anti-sudiste, il donne encore, une quarantaine d’années plus tard, de l’urticaire
aux nostalgiques de la Confédération…
- Tell Me Why, After the Gold Rush, I
Believe in You, When You Dance I Can Really Love voir la reprise de Oh,
Lonesome Me, nous avons droit à quelques titres majeurs dans cet opus.
- Musicalement, le Loner est en grande forme et
comme il est accompagné par son Crazy Horse ainsi que par tout un tas de
musiciens talentueux – dont un certain Stephen Stills – le résultat est, bien
entendu, à la hauteur de nos attentes.
- Une pochette simple, certes, mais plutôt réussie.
Points
Négatifs :
- Moins
marquant que Everybody Knows This Is Nowhere, After the
Gold Rush souffre un peu de la présence de titres un peu plus moyens que d’habitude.
Certes, dans l’ensemble, ceux-ci ne sont pas très nombreux – et,
qualitativement parlant, cela reste supérieur à une bonne partie de la concurrence
– mais bon, en comparaison de ces quelques chefs d’œuvres qui viendront par la
suite, on ne peut pas les occulter…
Ma
note : 8/10
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