Pages

mardi 30 juin 2020

Géo Histoire 49 – Dans l’ombre d’Hitler


Géo Histoire 49 – Dans l’ombre d’Hitler
Février/Mars 2020
 
Géo Histoire 49 – Dans l’ombre d’Hitler
Edito : Entre eux, ils se détestaient
Les précurseurs : Les artisans de la haine
Le rival : Ernst Röhm, un chef bien trop gênant
Le scientifique : Eugen Fisher, un médecin au service de l’horreur
Le dauphin : La folle échappée de Rudolf Hess
Le dissident : Et si Fritz Lang avait été le cinéaste du Reich ?
L’urbaniste : Albert Speer, l’architecte mégalomane
Les compagnes : Envoutées par le Führer
Les chefs SS : Heydrich et Himmler, les planificateurs de l’horreur
Le numéro 2 : Herman Göring, le pilleur de l’Europe
Le militaire : Erwin Rommel : la face cachée d’un brillant stratège
Les manipulateurs : Le grand spectacle de la propagande
L’éducateur : Baldur von Schirach, le père des jeunes Hitlériens
Les serviteurs : Dans l’intimité du Führer
Les comploteurs : Claus von Stauffenberg : il voulait tuer Hitler !
L’entretien : « A Nuremberg, les responsables nazis voulaient sauver leur peau », d’Annette Wieviorka
L’actu de l’Histoire
Reportage : Dans les secrets du Quai d’Orsay
À lire, à voir
 
Mon avis :
 La première chose qui saute aux yeux, lorsque l’on tombe sur ce quarante-neuvième numéro de Géo Histoire, c’est que, pour l’originalité, on repassera… En effet, encore un énième dossier sur Hitler, ses comparses, le nazisme en général, franchement, c’est du vu et du revu… Pourtant, le sujet, mille fois abordé, mille fois traité avec plus ou moins d’intérêt, reste, encore aujourd’hui et plus de soixante dix ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, toujours aussi captivant. L’attrait du mal ? Sans nul doute et, accessoirement, de quoi se poser quelques questions, à ce propos… Mais bon, inutile de philosopher et intéressons nous au principal, c’est-à-dire, ce numéro de Géo Histoire mérite t-il le détour ? A la fois oui et non. Non car, en toute franchise, si vous êtes un spécialiste du Troisième Reich, si vous avez déjà lu moult revues, essais ou vu des documentaires sur le sujet, ce n’est pas ce numéro de Géo Histoire qui vous apprendra quelque chose de nouveau. Oui car, si vous êtes un parfait néophyte, connaissez un peu mal la période traitée ou, tout simplement, ne connaissez que les grands noms du régime nazi, alors, indéniablement, il serait dommage de passer à coté de ce numéro qui, dans l’ensemble, est très complet et instructif. Bref, comme c’est souvent le cas avec certaines thématiques historiques, tout dépendra de vos propres connaissances, de votre culture, voir, quelque part, de votre volonté de vous plonger dans quelque chose qui est vue et revue… Indéniablement, ce numéro de Géo Histoire est bon, très bon même, mais nullement indispensable pour les spécialistes qui, depuis longtemps, ont eu l’occasion de parfaire leurs connaissances sur le sujet…
 

Points Positifs
 :
- Un numéro consacré a ceux et celles qui ont suivis Hitler tout au long de son parcours politique et que l’on peut qualifier, sans problème, de très complet et de fort instructif. Rien que pour cela, je pense que cette revue mérite le détour.
- Si vous connaissez mal le Troisième Reich, les figures de celui-ci voir certaines de ses thématiques, alors, il serait dommage de passer à coté de cette revue.
- Les amateurs de Géo Histoire retrouveront avec plaisir la qualité habituelle de ce magazine : articles clairs et instructifs, illustrations nombreuses et de qualité, bref, on ne s’ennui pas une seconde.
- Une couverture assez sobre mais qui annonce la couleur.
 
Points Négatifs :
- Bon, il est clair que le sujet est tout sauf original et que, par la force des choses, au bout d’un moment, il est difficile d’apporter quelque chose de véritablement nouveau sur le Troisième Reich et ses hommes.
- Si vous êtes un spécialiste d’Hitler et du Nazisme, si vous avez l’eu l’occasion, depuis des années, de parfaire vos connaissances sur le sujet, alors, vous pouvez parfaitement faire l’impasse sur ce numéro de Géo Histoire.
 
Ma note : 7,5/10

Game of Thrones – Saison 8


Game of Thrones – Saison 8
 
Le Mur est tombé, les Marcheurs Blancs rentrent dans Westeros et leur prochain objectif est Winterfell. Jon Snow et la reine Daenerys Targaryen à qui il a prêté allégeance arrivent à Winterfell accompagnés de ses armées. Une fois là-bas, les personnages se retrouvent. Tormund et Béric Dondarion ayant survécu à la chute du Mur retrouvent la garde de Nuit à Âtre-les-Confins saccagée par l'Armée des Morts et se rendent rapidement à Winterfell pour annoncer l'arrivée imminente des Morts. À port-Réal, la flotte d'Euron Greyjoy revient avec à bord la Compagnie Dorée pour combattre les survivants de la future bataille attendue à Winterfell contre les Morts. La reine Cersei entame une relation avec Euron, tandis que la nièce de ce dernier Yara, prisonnière à bord de sa flotte, est libérée par son frère Theon. Yara retourne ensuite reprendre les Îles de Fer, tandis que Theon décide de partir avec quelques Fer-Nés se battre à Winterfell. Jaime Lannister dont Bran taira sur le fait qu'il a jeté ce dernier du haut d'une tour quelques années auparavant, arrive également, mais seul, et explique à tout le monde que sa sœur Cersei a menti, avant d'être autorisé à se battre à leurs côtés. Le régicide profite de la veille de la bataille pour anoblir son amie Brienne de Torth chevalier la veille de la bataille. Entretemps, Jon a appris de son frère Bran et de son ami Samwell Tarly qu'il est le fils de Lyanna Stark (sœur de Ned Stark) et de Rhaegar Targaryen (frère ainé de Daenerys et héritier du roi fou, tué lors de la bataille du trident) mariés en secret – son vrai nom étant Aegon Targaryen – et que Ned l'avait fait passer pour un bâtard pour éviter de se faire exécuté par le roi Robert Baratheon. Jon/Aegon partage la nouvelle à Daenerys peu de temps avant l'arrivée des Marcheurs Blancs au milieu de la nuit.
 

Game of Thrones – Saison 8
Réalisation : David Benioff et D. B. Weiss
Scénario : David Benioff et D. B. Weiss, d’après l’œuvre de George R. R. Martin
Musique : Ramin Djawadi
Production : Grok! Studio, Home Box Office (HBO), Management 360, Generator Entertainment, Bighead Littlehead
Genre : Fantasy, Drame
Titre en vo : Game of Thrones – Season 8
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : HBO
Diffusion d’origine : 14 avril 2019 – 19 mai 2019
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 75 minutes
 
Casting :
Peter Dinklage : Tyrion Lannister
Nikolaj Coster-Waldau : Jaime Lannister
Lena Headey : Cersei Lannister
Emilia Clarke : Daenerys Targaryen
Kit Harington : Jon Snow / Aegon Targaryen
Liam Cunningham : Davos Mervault
Sophie Turner : Sansa Stark
Maisie Williams : Arya Stark
Carice Van Houten : Mélissandre d'Asshaï
Nathalie Emmanuel : Missandei
Gwendoline Christie : Brienne de Torth
John Bradley-West : Samwell Tarly
Isaac Hempstead-Wright : Brandon Stark dit « Bran »
Alfie Allen : Theon Greyjoy
Conleth Hill : Lord Varys
Rory McCann : Sandor Clegane dit « Le Limier »
Iain Glen : Jorah Mormont
Hannah Murray : Vère
Joe Dempsie : Gendry
Kristofer Hivju : Tormund
Jerome Flynn : Bronn
Jacob Anderson : Ver Gris
Vladimir Furdik : le Roi de la Nuit
Pilou Asbæk : Euron Greyjoy
Ben Crompton : Eddison Tollett
Hafþór Júlíus Björnsson : Gregor Clegane dit « La Montagne »
Daniel Portman : Podrick Payne
Rupert Vansittart : Yohn Royce
Gemma Whelan : Yara Greyjoy
Bella Ramsey : Lyanna Mormont
Marc Rissmann : Harry Strickland, le commandant de la Compagnie Dorée
 
Mon avis :
 Allez tous vous faire foutre ! Oui, tous ! Bien triste époque que l’on vit où la moindre œuvre est critiquée, jugée, diffamée, où tous les prétextes sont bons pour descendre en flèche un film, une série, un roman, un album, une bande dessinée, sous prétexte que le contenu n’aura pas plu a certains… et ces critiques, ces attaques en règle étant devenues un effet de mode depuis quelques années, nul n’est à l’abris, surtout qu’il est de bon ton de ne pas aller a contre courant, cela ferait mauvais genre. Et puis bon, n’oublions pas non plus que, quelque soit le genre abordé, ce sont toujours ceux qui ne sont pas contant qui font le plus de bruit – d’ailleurs, cela est même valable dans la vie de tous les jours où une minorité hurlante a droit de citer même si elle ne représente pas grand-chose… qui a dit que je parlais des Gilets Jaunes de bien triste mémoire ?! Bref, vous l’avez compris, tout cela pour en venir à cette fameuse et si décriée huitième et ultime saison de Game of Thrones, cette honte absolue aux yeux de certains, cet étron innommable qui aura fait hurler de rage tout un tas de fans – mais combien sur la totalité, là est la bonne question que personne ne pose ? Bon, commençons par les véritables défauts de cette saison car, je ne le nie pas, il en existe : Cersei sous-exploitée, c’est un fait que l’on ne peut pas nier et c’est dommage, le sort de quelques protagonistes disparus de la circulation, là aussi, j’aurai souhaité avoir quelques éclaircissement, la Compagnie Dorée qui joue les utilités, certes mais nous ne sommes pas dans les romans où cette dernière à une place bien plus importante et complètement différente. Mais le reste, tout le reste, allons bon… cela va d’une simple affaire de gouts personnels a une mauvaise foi total en passant par la tristesse de certains que la conclusion n’ai pas été dans le sens qu’ils auraient souhaiter… Déjà, six épisodes, on aurait put estimer que c’est peu, surtout que c’était le gros défaut de la septième saison : or, ce fut une bonne surprise de découvrir que ce n’est pas le cas et que si les raccourcis existaient bel et bien dans la saison précédente, ici, le tempo est plus posé, plus réfléchi et que les protagonistes retrouvent leur ancien temps de parole. Ensuite, il y à le fait que le Roi de la Nuit soit vaincu avant Cersei… euh, vous vous moquez du monde ou quoi !? Cette dernière ayant refusée d’aider Daenerys et Jon Snow à les combattre et les morts venant du nord, la pure logique explique que, forcément, ceux-ci passent par Winterfell en premier… et puis, si certains ne l’avaient pas encore compris, Game of Thrones, c’est avant tout une lutte de pouvoirs pour le Trône de Fer plutôt qu’un combat contre le mal absolu que représentaient les Marcheurs Blancs, aussi importants soient-ils ? N’oublions pas non plus le cas Daenerys qui disjoncte totalement et massacre la population de Port-Réal, nombreux étant ceux qui ont estimer que son passage dans le coté obscur est arrivé bien trop rapidement… eh, mais regardez donc la série dans son intégralité en sachant ce qu’il en est à son sujet et vous aurez la surprise, ou pas, de vous rendre compte que ses accès de colère, son coté implacable et la certitude d’être dans son bon droit ne datent pas d’hier… non, en fait, tout est en place dès la première saison et si l’on ajoute a cela les décès de quasiment tous ses proches, les trahisons de certains conseillers et le rejet de Jon Snow qui refuse son amour, tout est d’une logique limpide ; et en plus, Tyrion en fait un bon résumé mais certains n’ont probablement pas du tout écouter ?! Voici donc trois exemples, les principaux, mais il y en d’autres encore plus discutables comme celles et ceux qui n’ont pas supporté qu’Arya tue le Roi de la Nuit – de toutes façons, n’importe quel personnage aurait été critiqué – mais aussi que cette dernière ait une relation sexuelle – bah quoi, voilà une adolescente de seize ans environ qui, la veille d’une grande bataille décide de coucher avec un jeune homme qui l’attire depuis longtemps, il est où le mal – et puis, histoire de rester dans les affaires de cœur, le cas James / Brienne, bah quoi, ils couchent ensemble puis ce dernier part retrouver Cersei… oui, c’est dommage mais entre ceux qui ont été déçus de son comportement et entre ceux – véridique – qui ont estimer que Brienne a perdu son aura de femme forte en perdant son pucelage avec James, franchement, on aura tout entendu… Il y a encore d’autres exemples, tellement nombreux mais je n’ai ni le temps, ni l’envie, de revenir sur dessus… non, je préfère me contenter de dire que, déjà, jamais aucune œuvre ne mettra tout le monde d’accord et que ce n’est pas parce la conclusion n’a pas été dans le sens que l’on souhaitait qu’elle est forcément ratée. De même, ce n’est pas parce que cette dernière ne nous a pas plu que cela représente une vérité absolue : tout est affaire de gouts et le fait que j’ai adoré cette huitième saison de Game of Thrones n’est que mon avis, mon ressentit et je conçois parfaitement que certains n’aient pas aimé ; par contre, tomber dans le grand n’importe quoi histoire d’aller dans l’air du temps, ça non, jamais ! Bref, allez tous vous faire foutre, cette huitième saison de Game of Thrones est plus que bonne, elle est excellente ! D’ailleurs, j’irai même plus loin : je ne m’attendais absolument pas à un tel niveau de qualité. Une conclusion à la hauteur d’une série exceptionnelle, qui ne fut certes pas toujours parfaite mais qui restera, sans nul doute, comme une des meilleures du genre, rien que ça ! Espérons maintenant que le sieur Martin se sorte les doigts du cul où ils sont enfoncer depuis bien des années et que l’on ait droit, un jour, a la suite puis a la conclusion des romans… cela serait tout de même la moindre des choses pour les très nombreux fans qui n’auront pas attendue la série pour connaitre Game of Thrones
 

Points Positifs
 :
- Une bonne, que dis-je, une excellente conclusion pour Game of Thrones : certes, depuis quelques mois, cette dernière en aura prit plein la gueule, pourtant, au vu de tout ce qui était arrivé jusque là – comportement des protagonistes, enjeux en courts – du développement scénaristique et du fait que, de toutes façons, nous n’aurions pas put avoir un happy-end – et encore, on a connu bien pire – a moins d’être de mauvaise foi ou de ne pas supporter que le scénario ne soit pas aller dans le sens que l’on aurait voulu, on ne peut que s’incliner.
- Costumes, décors, bande originale, nouveau générique, bref, on reprend tous ces petits éléments qui avaient fait la réussite des saisons précédentes… et on les sublimes, tout bonnement ! Ainsi, Game of Thrones n’aura jamais été aussi beau, que dis-je, aussi magnifique et certaines scènes, de très nombreuses scènes, de par leur cadrage, leur photographie, sont tout simplement somptueuses !
- On a un peu tendance à l’oublier mais bon, les acteurs et les actrices auront été parfaits de bout en bout ! Un grand merci à eux !
- Un véritable drame shakespearien, comme on n’en voit, malheureusement, trop peu de nos jours : le couple Jon / Daenerys ne pouvait que mal finir…
- La bataille contre les Marcheurs Blancs est tout simplement extraordinaire, un des grands moments de la saison – et dire que certains ont dit que l’on n’y voyait rien, curieusement, ce ne fut pas mon cas, auraient-ils besoin de lunettes ? N’oublions pas la destruction de Port-Réal par une Daenerys en pilotage automatique qui aura énormément marqué les esprits et qui, finalement, aura été si logique au vu de l’évolution du personnage.
 
Points Négatifs :
- Cersei est, indéniablement, peu exploitée dans cette ultime saison. Cela est plutôt dommage même si on comprend qu’une bonne partie de cette dernière se passe dans le nord de Westeros.
- Le sort de certains protagonistes nous restera inconnu.
- On pouvait en attendre un peu plus de la Compagnie Dorée.
 
Ma note : 9,5/10

lundi 29 juin 2020

Les Dents de la Mer


Les Dents de la Mer
 
Pendant l'été 1975, sur l'île d'Amity, un groupe d'étudiants fait la fête sur la plage. Une jeune femme s'éloigne du groupe pour un bain de minuit alors que son flirt s'endort sur la plage, ivre. Après quelques brasses, la jeune femme est happée et disparaît dans l'eau en poussant des cris de terreur. Quelques secondes après, la mer retrouve son calme nocturne. Personne ne sait ce qui vient de se dérouler. Le lendemain, à la suite de la déclaration de la disparition de la jeune femme, Martin Brody, nouveau chef de la police locale originaire de New York, découvre les restes de la victime. Il attribue aussitôt cette mort à une attaque de requin, mais sous la pression du conseil municipal et aussi en raison de son inexpérience sur cette île, il suit les recommandations du médecin légiste de l'île et conclut à une mort accidentelle (noyade et choc avec un bateau). Malheureusement, quelques jours après, un enfant est happé à son tour par le requin, et cette fois les témoins sont nombreux à assister à la scène. Le doute n'est plus permis : un requin rôde le long des plages d'Amity.
 

Les Dents de la Mer
Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : Peter Benchley et Carl Gottlieb, d'après le roman de Peter Benchley
Musique : John Williams
Production : Universal Pictures, Zanuck-Brown Productions
Genre : Aventure, Horreur, Thriller
Titre en vo : Jaws
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 20 juin 1975
Durée : 124 mn
 
Casting :
Roy Scheider : Martin Brody, chef de la police d'Amity
Richard Dreyfuss : Matt Hooper, scientifique océanographique
Robert Shaw : Bart Quint, chasseur de requins (6e victime)
Lorraine Gary : Ellen Brody, femme de Martin
Murray Hamilton : Larry Vaughn, le maire d'Amity
Carl Gottlieb : Ben Meadows, l'adjoint du maire
Jeffrey Kramer : Jeff Hendricks, l'adjoint de Brody
Susan Backlinie : Christine « Chrissie » Watkins (1re victime)
Jonathan Filley : Tom Cassidy
Chris Rebello : Michael « Mike » Brody, fils aîné de Martin et Ellen Brody
Jay Mello : Sean Brody, fils cadet de Martin et Ellen Brody
Lee Fierro : Mme Kintner
Jeffrey Voorhees : Alex M. Kintner (3e victime)
Craig Kingsbury : Ben Gardner (4e victime)
Ted Grossman : L'homme sur la barque (5e victime)
Robert Nevin : Le médecin légiste
Peter Benchley : L'intervieweur TV sur la plage
 
Mon avis : 
Véritable monument du cinéma, n’en déplaise a certains qui estiment qu’un blockbuster hollywoodien ne peut l’être, Les Dents de la Mer, même plus de quatre décennies après sa sortie sur les écrans, n’a absolument rien perdu de sa force et de son intensité. Il faut dire qu’avec ce film, Steven Spielberg, jusqu’à alors, quasi inconnu pour ne pas dire inconnu complet aux yeux du grand public a fait mouche de la plus belle des façons : premièrement, en faisant de l’adaptation du roman éponyme un véritable succès planétaire, deuxièmement, en marquant le public d’une telle manière que, encore aujourd’hui, certains regardent d’un œil inquiet le large lorsqu’ils se trouvent sur la plage ; d’ici qu’un aileron n’apparaisse avant qu’un baigneur ne soit happer, il n’y a qu’un pas ! Car oui, et c’est là l’une des grandes forces des Dents de la Mer, c’est qu’il y eut un avant et un après : auparavant, on pouvait se baigner en paix, ensuite, bah, c’était un tout autre problème… Vous en connaissez beaucoup des longs métrages qui marquent aussi sensiblement le public ? Pas des masses, on est d’accord… Quoi qu’il en soit, si comme je le disais, encore de nos jours, Les Dents de la Mer n’a rien perdu de son intensité, c’est que tout est parfait ou presque : ainsi, pour son histoire, finalement simple mais tellement captivante, pour sa musique où le sieur John Williams débutait de fort belle manière sa longue collaboration avec Spielberg, pour son trio d’acteurs principaux – Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss – tout bonnement exceptionnel, pour le coup de génie du réalisateur bien sur, qui ne montre quasiment jamais son requin, et comme chacun sait, ce qui fait le plus peur, ce n’est pas ce que l’on voit, et, pour finir, ce fameux requin bien sur, certes un poil trop grand pour un grand requin blanc mais qu’importe… Alors bien sur, les plus jeunes d’entre nous pourront tiquer lors du visionnage de ce film, estimant que tout cela fait un peu vieillot, qu’il y a quelques longueurs (bon, là, ce n’est pas faux) et que, mine de rien, depuis, on a vu plus spectaculaire, plus gore… sauf que… sauf que, tous ces films où une créature bouffe de pauvres innocents, ces films où des types véreux ne veulent pas prendre en compte le danger, oui, tous ces films, vous croyez qu’ils se sont inspirer de quoi !? Je vous le donne dans le mille, mais des Dents de la Mer bien sur ! Glorieux ancêtre de longs métrages plus ou moins réussis, de nanards sympathiques et de navets incontestables ; et, indéniablement et sans nul doute pour toujours, le plus beau représentant de sa catégorie !
 

Points Positifs
 :
- Ne serais-ce que pour le coté historique de ce film, Les Dents de la Mer vaut le détour car avec ce dernier, non seulement Spielberg a connu un monumental succès mais surtout, il lança la mode de tout un genre cinématographique – pour le meilleur et souvent pour le pire !
- Toujours aussi bon quatre décennies plus tard et pas une ride de pris, c’est pour dire. Il faut dire que le scénario, simple, est terriblement efficace, de plus, en dehors de quelques longueurs lors de la chasse en mer, ce film est captivant et riche en scènes fortes pour ne pas dire cultes.
- Un trio d’acteurs, Roy Scheider, Robert Shaw et Richard Dreyfuss, tout bonnement au top et dans des rôles inoubliables. Petite mention pour Roy Scheider qui campe tout de même un héros un peu atypique et absolument pas a l’aise sur l’élément marin, ce qui est coquasse.
- Le coup de génie de Spielberg : ne pas montrer le requin, sauf a la fin. Eh oui, ce que l’on ne voit pas fait bien plus peur…
- La bande originale de John Williams, tout bonnement culte.
- La scène où Robert Shaw narre les événements survenus après le naufrage de l’USS Indianapolis est un grand moment de cinéma !
- Un film qui change votre vie et vous fera toujours hésiter à plonger dans l’eau lorsque vous êtes à la plage, ce ne peut être qu’un très bon film…
- Pour un requin en plastique et avec les effets spéciaux de l’époque, c’est-à-dire, dignes de l’âge de pierre si on les compare avec ceux d’aujourd’hui, eh bien, disons que le film s’en sort plutôt bien.
- On voit bien qu’avec Les Dents de la Mer, Spielberg n’était pas encore un réalisateur riche à millions et contraints de se plier aux diktats hollywoodiens, ainsi, un enfant meurt, dévoré par le requin ! Excellent et impossible par la suite, hélas…
 
Points Négatifs :
- Quelques petites longueurs lorsque nos trois héros s’en vont a la pèche au requin, surtout que, finalement, tout cela dure longtemps si on compare cette partie avec le reste du film, surtout la partie avec les premières attaques, peu développée finalement.
- Histoire de chipoter un peu, une fin un peu trop rapide avec ce générique qui tombe d’un coup…
 
Ma note : 9/10

dimanche 28 juin 2020

Goldfinger


Goldfinger
 
Après avoir détruit la base secrète d’un baron de la drogue mexicain, James Bond se rend à Miami Beach, en Floride. À l’hôtel Fontainebleau, l’agent de la CIA Felix Leiter transmet à Bond un message de M demandant de surveiller Auric Goldfinger, un industriel milliardaire obsédé par l'or. En observant sa cible, 007 s’aperçoit que Goldfinger triche au gin rami. Il surprend son assistante cachée plus loin, une jeune et jolie blonde en sous-vêtements nommée Jill Masterson. En se substituant à elle, Bond force Goldfinger à perdre, ce qui amuse la jeune femme. Puis Bond et Jill consomment leur nouvelle relation dans la suite de l’agent secret. Alors qu’il cherche dans le réfrigérateur une bouteille de Dom Pérignon 1955, Bond est assommé par le majordome de Goldfinger, le Coréen Oddjob. Ce dernier recouvre entièrement le corps de Jill de peinture d’or, la tuant par asphyxie, la peau ne respirant plus, afin de la punir pour s'être moquée de son patron.
 

Goldfinger
Réalisation : Guy Hamilton
Scénario : Richard Maibaum, Paul Dehn
Musique : John Barry, chanson interprétée par Shirley Bassey
Production : EON Productions, United Artists
Genre : Espionnage, action
Titre en vo : Goldfinger
Pays d’origine : Royaume-Uni
Parution : 17 septembre 1964
Langue d'origine : anglais, chinois, espagnol
Durée : 105 min
 
Casting :
Sean Connery : James Bond 007
Gert Fröbe : Auric Goldfinger
Honor Blackman : Pussy Galore
Shirley Eaton : Jill Masterson
Harold Sakata : Oddjob
Desmond Llewelyn : « Q »
Bernard Lee : « M »
Lois Maxwell : Miss Moneypenny
Tania Mallet : Tilly Masterson
Cec Linder : Felix Leiter
Martin Benson : Mr. Solo
 
Mon avis :
 Si James Bond, est indéniablement une des sagas cinématographiques  les plus célèbres au monde, je dois reconnaitre, pour être tout à fait franc, que je n’ai jamais été un grand fan des aventures de l’agent 007, et que, même si au cours de ma vie, j’eu l’occasion de voir bon nombre de James Bond, ceux-ci n’ont jamais été non plus parmi mes œuvres cinématographiques préférées. Pourtant, parmi les très nombreux films de cette longue saga, certains se démarquent largement et, de mon point de vu, les premiers, ceux avec le grand, l’immense, le charismatique Sean Connery, sans nul doute l’acteur le plus crédible dans le rôle de 007, en tous cas, celui qui a mes yeux sera à tout jamais le seul et unique interprète de James Bond : flegmatique, charmeur, charismatique, la classe à l’état pure, avec Sean Connery, James Bond était vraiment grandiose, et justement, parmi ces longs métrages interprétés par l’acteur écossais, ce Goldfinger est sans nul doute l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur opus de la saga. Car oui, cinquante ans plus tard, et malgré le constat flagrant que ce film date vraiment d’une autre époque (mais bon, quelque part, James Bond, c’était les années 60, au même titre que les Beatles ou la libération des mœurs), encore aujourd’hui, Goldfinger passe franchement bien et peut parfaitement être regardé par les jeunes générations ; du moins, je l’espère. Car entre la chanson titre inoubliable et cultissime, interprété par Shirley Bassey, une intrigue captivante et audacieuse de bout en bout (rien de tel que l’attaque de Fort-Knox), une James Bond-Girl haute en couleur, des méchants charismatiques – le duo Goldfinger et Oddjob, le serviteur coréen au chapeau qui tue – et l’une des scènes les plus marquantes de l’histoire de la saga, lorsque Jill Masterson est retrouvée morte par suffocation, l’intégralité de la peau peinte en or, force est de constater que nous ne pouvons que nous incliner devant ce qu’il faut bel et bien appeler être un superbe film, certes, qui plaira avant toute chose aux amateurs du genre, mais bon, si même quelqu’un comme moi, qui ne suit pas spécialement fan de la saga, chante les louanges de Goldfinger, c’est que ce film le mérite amplement…
 

Points Positifs
 :
- Sans nul doute l’un des plus grands si ce n’est le meilleur film de la saga : que ce soit pour son intrigue, son synopsis, les acteurs, les personnages, sa musique et tout un tas de petits détails, Goldfinger est quasiment le James Bond ultime.
- Peut-être que Sean Connery n’eut jamais autant de classe en tant que James Bond que dans ce film ?!
- La chanson du film, interprété par Shirley Bassey, sans nul doute la meilleure chanson de toute la saga, en tout cas, la plus connue.
- Entre Auric Goldfinger, homme d’affaire sadique obsédé par l’or et Oddjob, son serviteur coréen avec son chapeau qui tue, nous avons droit à un beau petit duo de méchants comme on les aime !
- La scène où Jill Masterson est retrouvée morte, le corps recouvert de peinture d’or, tout simplement culte.
- Ah, l’Aston Martin DB5 et tous ses gadgets !
 
Points Négatifs :
- Cinq décennies se sont écoulées depuis la sortie de ce troisième opus de la saga et, sans nul doute que certains détails ou comportements commencent à vieillir, au point même de gêner certaines personnes, plus habituées aux longs métrages modernes et peu coutumiers des films plus anciens… D’autres pesteront sur la misogynie légendaire du héros tandis que d’autres pointeront du doigt certains raccourcis faciles dans le scénario, mais bon, c’était une autre époque…
 
Ma note : 8,5/10

Dolores Claiborne


Dolores Claiborne

À Little Tall, on ne sait toujours pas exactement ce qui s'est passé il y a trente ans, et si l'accident qui, le jour de l'éclipse, a coûté la vie au mari de Dolores Claiborne était vraiment un accident... Aujourd'hui, la vieille dame est à nouveau soupçonnée : la riche et sénile Vera Donovan, dont elle est la gouvernante depuis des décennies, vient d'être découverte morte dans sa demeure. Seule témoin et seule héritière, Dolores fait figure de coupable idéale. Elle n'a désormais plus le choix : elle doit passer aux aveux. Raconter les étranges phobies qui habitaient sa maîtresse, se souvenir de l'horreur qu'elle vécut il y a trente ans. Dire toute la vérité : une vérité terrifiante.


Dolores Claiborne
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Thriller
Première Parution : 9 novembre 1992
Edition Française : 15 novembre 2012
Titre en vo : Dolores Claiborne
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Dominique Dill
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 336

Mon avis : Je dois reconnaitre qu’avant de me lancer dans la lecture de ce Dolores Claiborne, j’étais pour le moins dubitatif, la faute au synopsis même de cette œuvre, King ne nous proposant, a priori, rien de plus que la longue confession d’une femme sur deux morts suspectes de son entourage, celle de son mari, quelques décennies auparavant, et celle de son employeur, une vieille dame aigrie et a moitié folle, très récemment. Ajoutons le fait qu’elle est coupable de l’un de ces décès et innocente de l’autre ainsi que le fait que la structure même de ce roman est pour le moins originale – pas de chapitre, plus de 300 pages de monologue – et je me disais que si, effectivement, ma mayonnaise pouvait prendre, le contraire était également possible… Fort heureusement, assez rapidement, les choses se sont bien goupillées et, passer quelques pages, on rentre complètement dans l’histoire au point de ne plus pouvoir la lâcher jusqu’à la fin. Il faut dire qu’avec Dolores Claiborne, Stephen King, encore une fois, fait fort, très fort même : ainsi, en plus de nous proposer une nouvelle fois le portrait d’une femme forte – comme ce fut le cas sensiblement au même moment avec Jessie, œuvre très liée a celle-ci d’ailleurs – l’auteur, faisant fit quasiment de tout élément fantastique (ou presque) réussi le tour de force de nous faire entrer dans le corps de cette fameuse Dolores, femme marquée par la vie, les coups (du sort et autres), femme forte et faible a la fois et qui, pour ses enfants, est prête a tout. Du coup, si l’on pouvait craindre le monologue interminable, il n’en est rien et cette longue confession qui alterne entre la vie de Dolores avec son mari et celle avec son employeur, l’acariâtre Vera Donovan, apparait pour ce qu’il est, c’est-à-dire, une pure réussite. Bien évidement, les amoureux de Stephen King qui ne jurent que par ses incursions dans la fantastique et l’horreur trouveront a redire, pourtant, cela est dommage car avec ce roman, l’auteur nous prouve une fois de plus qu’il excelle dans des genres différents, toujours avec brio. Bref, vous l’avez compris, malgré mes craintes initiales, Dolores Claiborne ne m’a nullement déçu et même si je dois reconnaitre que ce n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu, force est de constater que c’est un bon, un très bon King, l’homme qui écrivait si bien sur les femmes…


Points Positifs :
- Captivant de bout en bout, pourtant, ce n’est au final qu’une longue confession d’une vieille dame sur lequel pèsent des soupçons de deux meurtres. Or, King réussit si bien à manier sa plume que tout cela devient très rapidement prenant, il faut dire que l’héroïne, Dolores, est un personnage certes simple mais terriblement attachant.
- Pas de chapitres, tout juste un monologue de plus de 300 pages !? Et pourtant, ça fonctionne, et pas qu’un peu ! Mais bon, la structure est parfaite avec cette Dolores qui fait les questions et les réponses à la fois, sans oublier son parler franc voir humoristique par moments.
- Comme ce fut le cas avec Jessie, Stephen King démontre une nouvelle fois a quel point il sait créer des personnages de femmes fortes, qui souffrent énormément par la faute des hommes, mais qui finissent par s’en sortir, malgré tous les obstacles.
- La relation complexe entre Dolores et Vera.
- La révélation finale sur Vera, qui explique énormément de choses sur son comportement tout au long de l’histoire.
- Lire Dolores Claiborne permet de comprendre certaines visions de l’héroïne de Jessie ; il faut dire que les deux œuvres sont très liées entre elles et que l’on retrouve une fois de plus l’éclipse solaire de 1963.  

Points Négatifs :
- Même si ce roman est plutôt court pour un King, il y a tout de même quelques longueurs ; il faut dire que dans un monologue de 300 pages, c’est peut-être normal ?!
- On peut trouver inutile les visions de Dolores au sujet de Jessie.
- Les fans du Stephen King maitre de l’horreur passeront très rapidement leur chemin.
- Un grand bof pour cette édition poche de chez Pocket.

Ma note : 8,5/10