Batman – The Dark Knight Returns
Batman
– The Dark Knight Returns
La
chaleur est étouffante à Gotham depuis quelques jours. On dépasse maintenant
les 40 degrés ! Dans cet enfer climatique, la tension est au maximum avec de
nombreux cas d'agressions, vols et meurtres. On parle souvent aux informations
du gang des Mutants qui font régner la terreur dans les rues. Il faut dire que
Batman n'intervient plus depuis dix ans maintenant. A-t-il décidé de se retirer
de l'action? Est-il gravement blessé ou pire, mort? Personne ne comprend sa
disparition et son absence laisse un grand vide et provoque le chaos. Comme si
cela ne suffisait pas, on annonce partout que Harvey Dent a changé. Le
psychiatre Bartholomew Wolper est persuadé que son patient est guéri de son
dédoublement de la personnalité et le chirurgien Herbert Willing a fait des
merveilles en lui redonnant son visage d'antan. C'est un Harvey Dent
métamorphosé qui apparaît devant la télévision et qui déclare s'être repenti.
Il veut désormais faire le bien pour réparer ses erreurs passées. Bruce Wayne
voit toutes ces nouvelles, installé sur le canapé de son salon. Il ne fait que
boire et s'isoler de plus en plus, malgré les conseils d'Alfred. Il y a bien
longtemps qu'il n'a plus endossé le costume de Batman. Alors qu'il est en
pleine méditation, une chauve-souris vient percuter la fenêtre du manoir.
Batman va-t-il revenir ?
Batman – The Dark Knight Returns
Scénario : Frank Miller
Dessins
: Frank Miller
Encrage : Klaus Janson
Couleurs : Lynn Varley
Couverture : Frank Miller
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC
Titre en vo
: Batman – The
Dark Knight Returns
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Février
1986 – Juin 1986
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 25 janvier 2019
Nombre
de pages : 240
Liste
des épisodes
Batman – The
Dark Knight Returns 1-4
Mon
avis : Après vous avoir parlé, il y a de
cela quelques jours, du légendaire Batman
– The Killing Joke, œuvre de l’inimitable Alan Moore pour le scénario
et de Brian Bolland aux dessins, j’aborde aujourd’hui un autre récit majeur du
Chevalier Noir, sans nul doute le plus connu à la fois des fans et du grand
public, le fameux The Dark Knight Returns. Œuvre de Frank Miller,
auteur, entre autres, d’un certain 300 dont
je vous parlerais bientôt sur ce blog, cette mini-série,
lorsqu’elle paru, au milieu des années 80, révolutionna totalement à la fois la
série Batman mais également, dans un sens plus large, le média
des comics en général – le seul équivalent crédible étant, bien entendu, Watchmen paru
à la même époque. Bref, vous l’avez, ici, tout à été dit, ou presque, sur cette
œuvre depuis une bonne trentaine d’années, sur ce coup de génie de Miller de
nous proposer une version plus âgée de notre héros, de le faire revenir aux
affaires dans un monde bien plus sombre et cynique, un monde où les super-héros
sont devenus persona non grata et où, plus que jamais, les criminels ont les
coudés franches pour martyrisés leurs victimes… Cependant, au-delà du coté
révolutionnaire de la chose à proprement parler – il suffit de faire des
comparaisons entre ce The Dark Knight Returns et la
concurrence de l’époque qui, de nos jours, à terriblement vieillit – au-delà de
la maitrise impressionnante d’un Miller en état de grâce, ce qui m’aura le plus
marquer, c’est le coté visionnaire de cette œuvre. Paru en 1986, The
Dark Knight Returns est terriblement moderne dans son propos et cette
société dépeinte par l’auteur, tellement sombre, cruelle et cynique est
tellement proche de la notre qu’on ne peut que s’incliner, bien bas, devant un
auteur qui aura sut anticiper, de belle manière, l’évolution de la société
occidentale. Ainsi, entre l’omniprésence des médias qui prennent tout à la
légère et qui donnent libre accès a moult experts en expertises qui ne cessent
de se contredire et s’invectiver à l’écran, comment ne pas reconnaitre nos
chaines d’infos en continu modernes ? Devant le basculement de la justice
vers la compréhension et l’excuse des actes criminels, au demeurant du sort des
victimes, comment ne pas se dire que, quelque par, de nos jours, ceux qui
commettent un crime sont mieux logés que leurs victimes ? Quand au
comportement violent d’une foule, terriblement bien écrit par Miller, comment
ces pages ne nous renvoient-elles pas aux heures les plus sombres de notre
histoire mais aussi, a ceux et celles qui se battent pour des pots de Nutella ou,
plus récemment, Covid oblige, pour du papier hygiénique ? Bref, The
Dark Knight Returns, c’est également tout cela et, quelque part, si j’ai
souhaité mettre l’accent sur ce point plutôt que sur d’autres, c’est que,
justement, avec du recul nécessaire, c’est ce qui m’aura le plus marquer. Bien
évidement, je pourrais également vous parler des dessins, du coté
cinématographique de l’ensemble et de tout un tas d’autres qualités qui
ressortent de ce comics, mais bon, cela a été dit moult fois et, je n’en doute,
avec bien plus de talent que moi. Alors, si je n’ai qu’une seule chose à dire
en guise de conclusion, c’est que si vous êtes fans de Batman ou
de comics en général, vous ne pouvez pas passer a coté de ce The Dark
Knight Returns, indéniablement, un des chef d’œuvres du genre !
Points
Positifs :
-
Un des plus grands si ce n’est le plus grand récit consacré à Batman. Il faut
dire que, avec The Dark Knight Returns, Frank Miller nous offre le
comic ultime sur ce personnage, quasiment parfait de bout en bout et qui, tout
en révolutionnant le genre à l’époque, aura marqué et inspirer toute une
génération de scénaristes par la suite… Bref, un incontournable absolu !
-
Le coté visionnaire de l’ensemble est, de mon point de vu, ce qui m’aura le
plus marquer dans cette mini-série. Il faut dire que cette société
ultraviolente et cynique qui nous est proposée par Miller ressemble tellement à
la notre que cela en devient troublant.
-
Visuellement, The Dark Knight Returns est une pure
merveille ! Bien entendu, Frank Miller possède un style particulier, c’est
un fait, cependant, au moins, celui-ci possède un style, ce qui n’est pas le
cas de bon nombre de dessinateurs. Quand au coté cinématographique de
l’ensemble et le dynamisme de ces planches, il est clair que l’on à rarement
fait mieux !
-
Un Batman agé et désabusé qui reprend du service, tel un ultime pied de nez à
une société qui préfère chercher des excuses aux criminels plutôt que de
protéger les victimes. Cela nous donne un récit captivant de bout en bout,
bourré de scènes cultes, de bonnes idées et qui n’a pas prit une ride.
-
En comparaison de la concurrence de l’époque, The Dark Knight Returns reste
terriblement d’actualité et l’on comprend, forcément, a quel point ce comic
aura révolutionné le genre.
-
L’opposition entre Batman et Superman, bien entendu. Là aussi, on n’a jamais
fait aussi bien depuis…
-
Même le nouveau Robin, une fille, est plutôt crédible alors que je n’en
n’attendais rien, c’est pour dire !
Points
Négatifs :
-
Le style artistique de Frank Miller risque de faire tiquer certains. Bien
entendu, c’est une affaire de gouts mais bon, il faut le souligner…
-
Comme c’est souvent le cas avec les œuvres que l’on qualifie de cultes, The
Dark Knight Returns n’est pas vraiment simple d’accès pour un public
plus habituée a des récits super-héroiques plus… comment dire… basiques.
Ma
note : 9/10
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