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vendredi 11 septembre 2020

Fahrenheit 9/11


Fahrenheit 9/11
 
Revendiqué par Michael Moore comme un acte politique visant à la non-réélection de George W. Bush à la présidence des États-Unis en novembre 2004, ce film est un réquisitoire contre George Bush. Il révèle en particulier que ce dernier et ses partisans ont manœuvré pour assurer leur victoire aux élections américaines en 2000, en truquant le recomptage des bulletins de vote. Le film établit également une part des liens qui existent entre la famille Bush et la famille ben Laden, et comment l'administration américaine a facilité le départ de membres de cette famille après les attentats du 11 septembre 2001. Il expose enfin que la mainmise sur le pétrole irakien serait un des motifs, sinon le seul motif réel, de l'invasion américaine de 2003 en Irak : le développement du film révèle des images tirées de conférences préparatoires à la reconstruction en Irak, illustratrices de la collusion entre les financeurs du complexe militaro-industriel américain, les compagnies de mercenaires privées, et les grandes compagnies américaines, équipementiers pétroliers en tête.
 

Fahrenheit 9/11
Réalisation : Michael Moore
Narrateur : Michael Moore
Production : Miramax Films, Dog Eat Dog Films
Genre : Documentaire
Titre en vo : Fahrenheit 9/11
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : Cinéma
Diffusion d’origine : 17 mai 2004
Langue d'origine : Anglais
Durée : 117 mn
 
Casting :
Michael Moore
George W. Bush
Al Gore
Debbie Petriken
Donald Rumsfeld
Condoleezza Rice
Dick Cheney
Saddam Hussein
Bill Clinton
Colin Powell
Tony Blair
Britney Spears
Stevie Wonder
Ricky Martin
Robert De Niro
Ben Affleck
 
Mon avis :
 Aussi incroyable que cela puisse paraitre, je n’avais jamais eu l’occasion de voir ce Fahrenheit 9/11, documentaire du non moins célèbre Michael Moore et qui, lors de sa sortie, en 2004, fit énormément parler de lui : véritable brulot anti-George Bush, il remporta même la Palme d’Or a Cannes, la même année. Alors, bien entendu, tout cela pourrait paraitre daté de nos jours, on pourrait parfaitement se dire que les événements décris dans ce documentaire, aussi bon soient-ils, remontent a presque deux décennies bientôt – nous sommes le 11 septembre 2020 et cela fait donc 19 ans qu’eurent lieux les fameux attentats – pourtant, a bien y réfléchir, encore aujourd’hui, Fahrenheit 9/11 mérite le détour, ce, pour trois raisons : premièrement, pour sa qualité, indéniable, après tout, quand une œuvre est bonne, ce n’est pas parce que tant d’années se sont écoulées qu’elle ne mérite pas qu’on la découvre. Ensuite, cette période – l’élection truquée de Bush, le 11 Septembre, la guerre en Irak pour le pétrole – je l’ai vécu et comme la chose politique m’a toujours intéressée, pas d’un œil distrait. Pour finir, pour la simple et bonne raison que si vous souhaitez comprendre les relations internationales actuelles, la problématique du fondamentalisme musulman mais aussi, pourquoi les Etats-Unis sont tellement détestés de par le monde – bien plus qu’autrefois – alors, il faut revenir au tout début des années 2000, a cette élection tronquée qui vit Al Gore l’emporter et George Bush être élu, a ce fameux 11 Septembre qui stupéfia le monde, a cette guerre contre l’Irak pour ses supposés armes de destructions massives et ses liens avec Al-Qaïda alors que, en fait, le seul but de l’administration Bush était le pétrole, bref, a tous ces mensonges jetés a la face du peuple américain et au monde, aux liens entre la famille Bush et la famille Ben Laden, la responsabilité de l’Arabie Saoudite, mais aussi, le sort de ces soldats envoyés au casse pipe, pour la plupart, tous issus de la classe pauvre américaine. Michael Moore, fidèle a lui-même, est sans la moindre complaisance vis-à-vis de l’administration Bush, pose d’excellentes questions pour le moins pertinentes sur la responsabilité des dirigeants américains et ce, sans tomber dans le complotisme de bas-étage. Bref, vous l’avez compris, un documentaire excellent et qui n’a rien perdu de sa force et de son intérêt, quinze ans après sa sortie, surtout si vous souhaitez en connaitre davantage sur cette période récente de l’histoire, mais aussi, pour mieux saisir ce qu’est devenu le monde…
 

Points Positifs
 :
- Un des meilleurs documentaires de Michael Moore, en tous cas, le plus connu avec Bowling for Columbine. Véritable brulot envers George Bush et son administration, revenant sur les agissements de celle-ci pour accéder au pouvoir, ses liens avec l’Arabie Saoudite et les mensonges utilisés pour envahir l’Irak, Fahrenheit 9/11 est sans contexte une œuvre qu’il faut voir si vous souhaitez en savoir davantage sur cette période historique récente.
- L’une des grandes forces de Michael Moore, c’est de démontrer fort bien les mensonges et les diverses magouilles de l’administration Bush, de dévoiler les liens entre celle-ci et la famille Ben Laden, la mainmise de l’Arabie Saoudite sur l’économie américaine, ce, sans tomber dans le complotisme de bas-étage.
- Sortit en 2004, revenant principalement sur les événements de l’époque, Fahrenheit 9/11 nous permet de mieux comprendre cette période mais aussi, l’actuelle : après tout, qu’aurai été le monde si Bush n’aurait pas volé l’élection gagnée par Al Gore ? Pas de guerre en Irak, pas de Daesh, un fondamentalisme musulman moins important, un Moyen-Orient plus stable ? Oui, on peut sincèrement le penser…
- Moore n’oublie pas de dénoncer le sort des soldats américains en Irak, principalement, des jeunes hommes et femmes des classes les plus pauvres. Pendant ce temps là, les fils de la haute, eux, peuvent se pavaner en parlant de sacrifices pour la sauvegarde de l’Amérique.
- Une certaine dose d’humour plutôt bien trouvée. Bush, bien entendu, en prend plein la figure.
 
Points Négatifs :
- Curieusement, Fahrenheit 9/11 nous parle des mensonges de l’administration Bush au sujet de la responsabilité de l’Irak quand au 11 Septembre mais ne s’attarde pas suffisamment sur ceux-ci. Certes, on a droit à quelques exemples, plutôt ridicules par ailleurs, mais bon, je pense que les plus gros, ceux présentés à la tribune de l’Onu, par exemple, brillent par leur absence.
 
Ma note : 8,5/10

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