Beggars
Banquet
The
Rolling Stones
1 - Sympathy for
the Devil (Mick
Jagger/Keith Richards) 6:27
2 - No
Expectations (Mick
Jagger/Keith Richards) 4:02
3 - Dear Doctor (Mick Jagger/Keith Richards) 3:26
4 - Parachute
Woman (Mick
Jagger/Keith Richards) 2:23
5 - Jigsaw
Puzzle (Mick
Jagger/Keith Richards) 6:17
6 - Street
Fighting Man (Mick
Jagger/Keith Richards) 3:18
7 - Prodigal Son (Robert Wilkins) 2:55
8 - Stray Cat
Blues (Mick
Jagger/Keith Richards) 4:40
9 - Factory Girl (Mick Jagger/Keith Richards) 2:12
10 - Salt of the
Earth (Mick
Jagger/Keith Richards) 4:51
Beggars Banquet
Musicien : The Rolling Stones
Parution
: 6 décembre 1968
Enregistré : 17
mars - 25 juillet 1968, Olympic Studios, Londres
Durée : 39:47
Genre
: Blues-rock
Producteur : Jimmy
Miller
Label : Decca / ABKCO
Musiciens :
Mick Jagger
: chant, chœurs,
harmonica
Brian Jones
: guitare slide,
chœurs, sitar, tamboura, mellotron, harmonica
Keith Richards
: guitare
acoustique, guitare électrique, basse, chant, chœurs
Charlie
Watts : batterie,
percussions, chœurs
Bill Wyman : basse, chœurs, percussions
Rocky Dijon
: congas
Rick Grech
: fiddle
Eric Clapton
: guitares
Nicky Hopkins
: piano
Dave Mason
: mellotron,
shehnai
Jimmy
Miller : chœurs
Watts
Street Gospel Choir : chœurs
Mon
avis : Depuis le début du mois, j’ai eu l’occasion de
vous proposer la critiques de quelques-uns des premiers albums des Rolling
Stones et donc, après Their
Satanic Majesties Request, opus qui avait fait couler beaucoup d’encore
en son temps, me voici de retour avec un véritable monument du groupe, quelque
part, et en toute objectivité, leur premier chef d’œuvre : Beggars
Banquet. Sorti sensiblement un an avant Let it Bleed, ce
banquet des mendiants fut indéniablement le premier grand coup de maitre des
Stones qui jusque-là, avaient certes fait des grands disques mais aucun chef
d’œuvre pur et dur, ce qui leur donnait une image d’éternels seconds, derrière
les intouchables Beatles, ce qui fut accentuer par le très psychédélique Their
Satanic Majesties Request, opus bien souvent mésestimé dans leur
discographie mais qui donnait plus dans la copie d’un certain Sergent
Peppers qu’autre chose. Car avec Beggars Banquet,
finis les délires hippies et les reprises de vieux bluesman nécessiteux :
avec un Brian Jones quasiment aux abonnés absents et paumé dans ses paradis artificiels,
le duo Jagger/Richards prend enfin les choses en main, replonge dans les
racines de sa musique, le blues, afin d’en tirer toute la quintessence de
celui-ci, sa part la plus noire, la plus désespérée, celle de tous les damnés
de la Terre, et nous livre une prestation tout bonnement phénoménale.
Acoustique, électrique, Richards est sur tous les fronts et devient finalement
la légende que l’on sait ; Jagger, lui, prend une autre dimension,
maitrise de mieux en mieux sa voix tandis que ses textes deviennent plus
profond, encore plus osés. Sympathy for the Devil, formidable
contre-pied à la culture hippie du Flower Power est une monumentale prise de
risque, Street Fighting Man renvoi les Beatles dans les cordes
avec leur trop gentil Revolution, Salt of the Earth est
d’un réalisme saisissant et ne laisse aucun espoir de vie meilleur pour les
simples mortels que nous sommes tandis que No Expectations est…
l’une de mes chansons préférées si ce n’est ma chanson préférée des Stones
depuis que l’ai entendu pour la toute première fois il y a deux décennies. Un
chef d’œuvre Beggars Banquet ? Plus que cela, un monument, et
le premier d’une longue lignée d’ailleurs !
Points
Positifs :
-
Premier chef d’œuvre de leur carrière, Beggars Banquet ouvre
une période tout simplement exceptionnelle pour les Stones et qui prendra fin
en 1972, avec leur dernier grand album, Exile on Main Street :
cinq albums, cinq bijoux sans le moindre défaut et qui entraineront les Stones
dans une autre dimension, les mettant au même niveau (mais dans un genre
différent) que les Beatles.
-
Brian Jones est très peu présent sur cet album et c’est peut-être une bonne
chose au finale puisque Richards prend les choses en main et se démène comme un
beau diable à la guitare.
-
Retour aux racines des Stones et au blues : les petits anglais le
maitrisent sur le bout des ongles et parviennent à faire mieux que l’original,
c’est pour dire !
-
Deux énormes tubes des Stones dans ce Beggars Banquet : Sympathy
for the Devil et Street Fighting Man.
-
La pochette du disque – un mur de toilettes rempli de graffitis – est tout
aussi culte que le contenu de l’album.
-
D’un point de vue strictement personnel : No Expectations,
l’une de mes chansons préférées du groupe.
Points
Négatifs :
-
Aucun, si ce n’est l’absence de Jumpin' Jack Flash sorti en
single quelques mois auparavant mais à l’époque, les singles n’étaient pas
forcément inclus dans les albums, hélas.
Ma
note : 10/10
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