Prométhée – Artefact
Prométhée
– Artefact
Au
lendemain du siège avorté de Syracuse (-414 av JC), Hassan Turan, voyageur
temporel malgré lui, s’emporte violemment contre l’amiral Dimbort, l’un de ses
camarades d’infortune. En révélant les mouvements de troupe à venir au général
spartiate Gylippe, Dimbort a selon lui influencé le cours normal de l’Histoire.
Les répercussions risquent d’être terribles pour l’avenir de l’humanité toute
entière. Mais avant que leur altercation ne vire au drame, des éclairs
verdâtres jaillissent dans la tempête. L’ex-golfeur Tim Scott apparait alors,
vêtu et armé comme un commando de marines et il impose le calme à la force de
son révolver. En 1969, le professeur Carpenter poursuit ses expériences
pluridimensionnelles au sein de la base de Camp Hero (située tout au bout de
Long Island). Il a recueilli de nombreux enfants orphelins issus des
expériences nazies sur la race supérieure (les Lebensborns)… et il les envoie
aujourd’hui dans une autre dimension, puis il établit une communication avec
eux à travers la Chaise de Montauk. Les quatre voyageurs temporels (les mêmes
qu’à Syracuse, mais âgés de 10 ans de plus) sont à ses côtés pour s’apercevoir
de la cruauté de ses méthodes. Mais aussi pour assister à un nouvel évènement
dans le processus qui nécessite l’interruption du contact télesthésique…
Prométhée – Artefact
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Jean
Diaz
Couleurs : Digikore
Studios
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 19
juin 2019
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, la
première chose qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai achever la lecture de ce
dix-neuvième tome de Prométhée,
interminable saga de SF du sieur Christophe Bec, c’est que, justement, ce
serait bien qu’elle se termine… car bon, comment dire… si la catastrophe
du volume
précédent n’a pas été atteinte – fort heureusement – il est clair que,
malgré une petite éclaircie scénaristique, nous restons a des lieux de ce que
l’on est en droit d’attendre d’une œuvre digne de ce nom, je dirais même plus,
de ce que fut Prométhée a ses débuts, c’est-à-dire, nullement
un chef d’œuvre, certes, mais un divertissement agréable et qui savait nous
tenir en haleine avec ses fameuses catastrophes qui avaient lieu chaque jour, à
13h13… Hélas, mille fois hélas, depuis la destruction de la planète par les
extraterrestres, il est clair que la suite de Prométhée est
loin d’être a la hauteur de ce que l’on pouvait espérer : partant trop
souvent dans tous les sens, compliqué sans raisons, de plus en plus proche du
scénario d’un mauvais navet hollywoodien, la saga s’étire, encore et encore,
lassant de plus en plus même les fans de Bec les plus conciliants avec
celui-ci. Ajoutons a cela le changement de dessinateur qui fut, en quelque
sorte, le coup de grâce et l’on obtient, désormais, une BD que l’on suit
davantage par curiosité – mais comment tout cela finira-t-il – mais sans aucun
enthousiasme. Alors certes, ce dix-neuvième tome n’est pas mauvais, il faut lui
reconnaitre cela : Bec nous propose quelques avancées scénaristiques
acceptables et le sort de certains protagonistes mérite que l’on s’y intéresse.
De même, le sieur Jean Diaz, aux dessins, est désormais plus à l’aise même s’il
ne réussit pas à remplacer Stefano Raffaele. Mais bon, d’un autre coté, quand
on lit cet album, quand on voit que l’auteur complexifie encore plus sa trame
générale, on se dit que, décidément, Prométhée est loin, très
loin d’être finit… alors que, en toute sincérité, cela aurait été la meilleure
chose qui aurait put arriver a cette BD…
Points
Positifs :
- Un
petit sursaut scénaristique qui relance un peu les intrigues en court ainsi que
la trame générale. Certes, tout n’est pas parfait et nous restons loin de la
qualité des débuts de la saga, mais bon, pour les vieux de la vieille, une
petite bonne nouvelle est une bonne nouvelle !
-
La curiosité de découvrir le sort de tous les protagonistes est, bien entendu,
au rendez vous. De même, les quelques explications quand a la volonté des
aliens de modifier l’espèce humaine est plutôt pas mal.
-
Pour ce qui est des dessins, Jean Diaz livre une meilleure prestation que dans
le tome précédent. Après, je ne suis pas un grand fan de son style, mais bon…
Points
Négatifs :
- Une
série qui, sincèrement, s’étire depuis trop longtemps en longueur. Le pire,
c’est qu’au vu de cet album, on se dit que nous sommes encore très loin d’une
quelconque conclusion. Cela est fort dommage car, à la base, Prométhée était
une BD intéressante et agréable pour les amateurs de SF. Mais à force d’user et
d’abuser, comment ne pas lasser les lecteurs ?
-
Comme d’habitude, Bec ne nous aide pas à nous passionner pour son œuvre avec un
scénario tellement complexe qu’il est bien facile de s’y perdre : on
alterne les époques, les protagonistes et on finit par se mélanger les
pinceaux.
-
Un scénario qui tient de plus en plus de la vulgaire série B…
-
Je n’ai jamais été fan de Stefano Raffaele, mais bon, comment ne pas
reconnaitre que son départ de la série ne fut pas une bonne chose, bien au
contraire !?
Ma
note : 6/10
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