Prométhée – La Citadelle
Prométhée
– La Citadelle
Près
d’Ephyre en Grèce, au VIIIème siècle avant notre ère, quatre esclaves nus sont
amenés au fond du Necromanteion, le monument dédié à Hadès, qui mène aux
enfers. Après avoir fait le sacrifice d’un bélier, un devin aveugle, digne de
Charon, les conduit jusqu’à une galerie a priori obstruée. Là, au milieu des
volutes d’encens, l’aveugle procède à diverses incantations et leur inocule des
drogues. Il les attache en suspension au-dessus du sol. Soudain, le mur du fond
se révèle une sorte de passage, par laquelle apparaît… un extraterrestre en
scaphandre ! Or il est impossible pour les humains de voir cet alien, donc leur
métabolisme explose, en laissant sur le sol que de la charpie. L’été 1994, au
même endroit, Hassan Turan pénètre en secret sous la tente de fouille de son
père, archéologue. Il repère alors un curieux talisman, qu’il identifiera plus
tard comme étant un artefact alien complexe, le mécanisme d’Ioakim. Ce père,
Teki Turan, se trouve pour le moment en 1838, en train de remonter l’embouchure
de la Seine sur un voilier, avec un alien à son bord. Son objectif est d’aller
à la rencontre de l’un des plus éminents savants de l’époque, le parisien
Jean-Charles Athanase Peltier. Lui seul est à même de décrypter les mécanismes
métaphysiques susceptibles d’aider l’alien…
Prométhée – La Citadelle
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Jean
Diaz
Couleurs : Digikore
Studios
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 22
janvier 2020
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Série interminable dont je me demande,
sans arrêt, si l’on est prêt d’en voir le bout, Prométhée,
œuvre du sieur Christophe Bec, est de retour avec un vingtième volume – le dernier
en date – ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, commence à faire beaucoup… Bien
entendu, je n’ai pas grand-chose à l’encontre des bandes dessinées qui se
prolongent dans le temps – quelque soit le genre – puisque, après tout, lorsque
la qualité est au rendez vous, lorsque, scénaristiquement, cela se justifie, ma
foi, pourquoi bouder son plaisir ? Le problème, et, justement, c’est le
cas avec Prométhée, c’est que certaines se prolongent indéfiniment
dans le temps, sans que cela ne se justifie véritablement, perdant, petit à
petit, bon nombre de fans de la première heure et ne conservant, finalement,
que celles et ceux qui, un peu piégés, aimeraient, à présent, découvrir comment
tout cela s’achèvera, même si, pour cela, il faut encore se coltiner une
dizaines de tomes… Vous l’avez compris, avec Prométhée, je suis
dans cet état d’esprit et je dois même reconnaitre que cela fait belle lurette
que je n’attends plus rien de cette saga qui, pourtant, avait démarrée si bien
– que de bons souvenirs m’avaient laisser les débuts du premier cycle… Ainsi,
prenons ce vingtième tome : qu’apporte-t-il donc à l’intrigue, fait-il,
véritablement, avancer le schmilblick ? En toute sincérité, pas vraiment
et c’est cela le pire ! Ainsi, si tout un tas de protagonistes – dont on
en avait oublié une bonne partie – se réunissent sur un fort, sur l’île de
Haïti, si l’on a droit a une longue (et pas passionnante pour un sou) bataille
navale dans la Grèce antique et si, ici et là, on suit le sort d’autres protagonistes,
comment ne pas reconnaitre que l’on ressort de la lecture de cet album avec
l’impression que, en fait, il ne s’est pas passer grand-chose de véritablement
passionnant, bien au contraire… Bref, encore un tome qui n’apportera pas
grand-chose a une série dont on n’attend plus rien, alors, pourquoi
poursuivre Prométhée ? Ma foi, comme je vous l’ai dit, comme
d’autres, je me suis laisser piégé et la curiosité étant ce qu’elle est…
Points
Positifs :
- Scénaristiquement,
cela avance à l’allure d’un escargot malade, cependant, si vous êtes fans de la
saga depuis ses débuts et si, par curiosité, vous souhaiteriez connaitre le fin
mot de l’histoire, ma foi, vous parcourrez cet album, certes, sans grand
attrait, mais bon, en vous disant que, après tant d’années, vous n’allez pas
abandonner en court de route…
-
Même si, scénaristiquement, c’est toujours aussi complexe, même s’il y a
tellement de protagonistes qu’on ne sait plus qui est qui, même si l’on se perd
facilement au beau milieu de toutes ces sous-intrigues, on sent, tout de même,
que Christophe Bec maitrise plus ou moins son sujet et sait où il va.
Bref, Prométhée méritera, sans nul doute, une relecture une
fois que la saga sera achevée…
Points
Négatifs :
- Une
série qui, sincèrement, s’étire depuis trop longtemps en longueur. Le pire,
c’est que, une fois de plus, au vu de cet album, on se dit que nous sommes
encore très loin d’une quelconque conclusion. Cela est fort dommage car, à la
base, Prométhée était une BD intéressante et agréable pour les
amateurs de SF. Mais à force d’user et d’abuser, comment ne pas lasser les
lecteurs ?
-
Encore une fois, la fort désagréable impression qu’il ne s’est pas passer
grand-chose. Il faut dire que, avec un scénario qui avance trop lentement et
qui se perd dans une multitude de sous-intrigues, l’exploit serait de ne pas se
perdre !
-
Pour ce qui est des dessins, il faut reconnaitre que la saga n’a jamais briller
particulièrement, cependant, depuis que Stefano Raffaele est parti, il y a
quelques volumes, c’est encore pire, Jean Diaz étant, selon moi, beaucoup trop
conventionnel et moyen pour, vraiment, livrer une prestation acceptable…
-
La bataille navale dans la Grèce antique est non seulement trop longue mais en
plus, n’apporte pas grand-chose à l’intrigue.
-
Il y a eu tellement de personnages depuis le début – sans oublier ceux que l’on
suit a divers étapes de leur vie, dans différentes lignes temporelles – qu’il
est très facile de s’y perdre et de ne plus savoir, par moments, qui est qui…
Ma
note : 5/10
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