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jeudi 29 avril 2021

Prométhée – La Citadelle


Prométhée – La Citadelle
 
Près d’Ephyre en Grèce, au VIIIème siècle avant notre ère, quatre esclaves nus sont amenés au fond du Necromanteion, le monument dédié à Hadès, qui mène aux enfers. Après avoir fait le sacrifice d’un bélier, un devin aveugle, digne de Charon, les conduit jusqu’à une galerie a priori obstruée. Là, au milieu des volutes d’encens, l’aveugle procède à diverses incantations et leur inocule des drogues. Il les attache en suspension au-dessus du sol. Soudain, le mur du fond se révèle une sorte de passage, par laquelle apparaît… un extraterrestre en scaphandre ! Or il est impossible pour les humains de voir cet alien, donc leur métabolisme explose, en laissant sur le sol que de la charpie. L’été 1994, au même endroit, Hassan Turan pénètre en secret sous la tente de fouille de son père, archéologue. Il repère alors un curieux talisman, qu’il identifiera plus tard comme étant un artefact alien complexe, le mécanisme d’Ioakim. Ce père, Teki Turan, se trouve pour le moment en 1838, en train de remonter l’embouchure de la Seine sur un voilier, avec un alien à son bord. Son objectif est d’aller à la rencontre de l’un des plus éminents savants de l’époque, le parisien Jean-Charles Athanase Peltier. Lui seul est à même de décrypter les mécanismes métaphysiques susceptibles d’aider l’alien…
 

Prométhée – La Citadelle
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Jean Diaz
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 22 janvier 2020
Nombre de pages : 56
 
Mon avis : 
Série interminable dont je me demande, sans arrêt, si l’on est prêt d’en voir le bout, Prométhée, œuvre du sieur Christophe Bec, est de retour avec un vingtième volume – le dernier en date – ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, commence à faire beaucoup… Bien entendu, je n’ai pas grand-chose à l’encontre des bandes dessinées qui se prolongent dans le temps – quelque soit le genre – puisque, après tout, lorsque la qualité est au rendez vous, lorsque, scénaristiquement, cela se justifie, ma foi, pourquoi bouder son plaisir ? Le problème, et, justement, c’est le cas avec Prométhée, c’est que certaines se prolongent indéfiniment dans le temps, sans que cela ne se justifie véritablement, perdant, petit à petit, bon nombre de fans de la première heure et ne conservant, finalement, que celles et ceux qui, un peu piégés, aimeraient, à présent, découvrir comment tout cela s’achèvera, même si, pour cela, il faut encore se coltiner une dizaines de tomes… Vous l’avez compris, avec Prométhée, je suis dans cet état d’esprit et je dois même reconnaitre que cela fait belle lurette que je n’attends plus rien de cette saga qui, pourtant, avait démarrée si bien – que de bons souvenirs m’avaient laisser les débuts du premier cycle… Ainsi, prenons ce vingtième tome : qu’apporte-t-il donc à l’intrigue, fait-il, véritablement, avancer le schmilblick ? En toute sincérité, pas vraiment et c’est cela le pire ! Ainsi, si tout un tas de protagonistes – dont on en avait oublié une bonne partie – se réunissent sur un fort, sur l’île de Haïti, si l’on a droit a une longue (et pas passionnante pour un sou) bataille navale dans la Grèce antique et si, ici et là, on suit le sort d’autres protagonistes, comment ne pas reconnaitre que l’on ressort de la lecture de cet album avec l’impression que, en fait, il ne s’est pas passer grand-chose de véritablement passionnant, bien au contraire… Bref, encore un tome qui n’apportera pas grand-chose a une série dont on n’attend plus rien, alors, pourquoi poursuivre Prométhée ? Ma foi, comme je vous l’ai dit, comme d’autres, je me suis laisser piégé et la curiosité étant ce qu’elle est…
 

Points Positifs
 :
- Scénaristiquement, cela avance à l’allure d’un escargot malade, cependant, si vous êtes fans de la saga depuis ses débuts et si, par curiosité, vous souhaiteriez connaitre le fin mot de l’histoire, ma foi, vous parcourrez cet album, certes, sans grand attrait, mais bon, en vous disant que, après tant d’années, vous n’allez pas abandonner en court de route…
- Même si, scénaristiquement, c’est toujours aussi complexe, même s’il y a tellement de protagonistes qu’on ne sait plus qui est qui, même si l’on se perd facilement au beau milieu de toutes ces sous-intrigues, on sent, tout de même, que Christophe Bec maitrise plus ou moins son sujet et sait où il va. Bref, Prométhée méritera, sans nul doute, une relecture une fois que la saga sera achevée…
 
Points Négatifs :
- Une série qui, sincèrement, s’étire depuis trop longtemps en longueur. Le pire, c’est que, une fois de plus, au vu de cet album, on se dit que nous sommes encore très loin d’une quelconque conclusion. Cela est fort dommage car, à la base, Prométhée était une BD intéressante et agréable pour les amateurs de SF. Mais à force d’user et d’abuser, comment ne pas lasser les lecteurs ?
- Encore une fois, la fort désagréable impression qu’il ne s’est pas passer grand-chose. Il faut dire que, avec un scénario qui avance trop lentement et qui se perd dans une multitude de sous-intrigues, l’exploit serait de ne pas se perdre !
- Pour ce qui est des dessins, il faut reconnaitre que la saga n’a jamais briller particulièrement, cependant, depuis que Stefano Raffaele est parti, il y a quelques volumes, c’est encore pire, Jean Diaz étant, selon moi, beaucoup trop conventionnel et moyen pour, vraiment, livrer une prestation acceptable…
- La bataille navale dans la Grèce antique est non seulement trop longue mais en plus, n’apporte pas grand-chose à l’intrigue.
- Il y a eu tellement de personnages depuis le début – sans oublier ceux que l’on suit a divers étapes de leur vie, dans différentes lignes temporelles – qu’il est très facile de s’y perdre et de ne plus savoir, par moments, qui est qui…
 
Ma note : 5/10

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