Quand
nous étions Sorcières
À
la fin du Moyen-Âge, la jeune Margit et sa sœur Katla fuient dans les montagnes
après que leur mère ait été brûlée pour sorcellerie. Elles trouvent refuge chez
Johann, un paysan veuf qui élève son garçon Jonas. Cependant, Katla utilise ses
pouvoirs afin de séduire Johann, ce qui déclenche la colère de Jonas. Pendant
ce temps, Margit a des visions de sa défunte mère qui lui apparaît lors de
visions, et va peu à peu s'enfoncer dans ce monde mystique.
Quand nous étions Sorcières
Réalisation
: Nietzchka Keene
Scénario
: Nietzchka Keene
Musique : Larry
Lipkis
Production : Rhino
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Genre : Drame,
Fantastique
Titre
en vo : The Juniper Tree
Pays
d’origine : Islande
Parution
: 10
avril 1990
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 78
min
Casting :
Björk Guðmundsdóttir : Margit
Bryndis
Petra Bragadóttir : Katla
Valdimar
Örn Flygenring : Jóhann
Guðrún
Gísladóttir : La mère
Geirlaug
Sunna Þormar : Jónas
Mon
avis : Même si je n’ai découvert ce film
que sur le tard – vu qu’il date tout de même d’il y a trente ans déjà – je dois
reconnaitre que cela faisait pas mal de temps que j’avais hâte de voir ce
fameux Quand nous étions Sorcières, œuvre d’une scénariste
américaine tourné en Islande avec des acteurs locaux. La raison ? En fait,
une seule, principalement, je veux, bien évidement, parler du fait que ce long
métrage fut le tout premier d’une certaine Björk Guðmundsdóttir, plus connue
sous le patronyme de Björk et qui est une de mes chanteuses préférées, toutes
époques confondues. Etant donc un grand fan de la dame, il me fallait voir ce
long métrage dont j’avais entendu le plus grand bien, ce, même si celui-ci
n’est absolument pas grand public pour un sou et tient davantage du film indépendant
qu’autre chose… Et donc, Quand nous étions Sorcières nous
plonge dans l’Islande du Moyen-âge où deux sœurs – Björk interprétant la plus
jeune – fuyant ceux qui ont brûlé leur mère pour sorcellerie, n’ont qu’un seul
but, trouver un homme avec qui elles pourront vivre et qui les protégera. Pour
cela, la sœur ainée est prête à tout, y compris à user de sortilèges qui lui
garantiront l’amour d’un jeune veuf. Voilà le postulat de départ et, ma foi,
disons que la suite est plutôt étonnante et se divise en deux intrigues :
une qui met l’accent sur la sœur ainé et les problèmes qu’elle rencontre avec
le jeune fils du fermier, l’autre qui nous montre une Björk de plus en plus
hallucinée au fil des minutes et qui ne cesse d’avoir moult visions de défunts,
ce, dans des paysages tout simplement magnifiques qui rappelleront bien des
souvenirs à celles et ceux qui, comme moi, ont put avoir la chance de visiter
cette ile enchanteresse… L’esthétique, donc, est l’une des grandes forces de ce
film mais il ne faut pas occulter que l’intrigue en elle-même qui, finalement,
met en avant la place de la femme dans une société moyenâgeuse, n’est pas en
reste, le tout, dans une ambiance parfois inquiétante, parfois féérique, qui
ira crescendo jusqu’a un final bien évidement dramatique. Bref, vous l’avez
compris, Quand vous étiez Sorcières ne m’a nullement déçu,
bien au contraire, même si je reconnais que ce long métrage reste tout de même
spécial et n’est pas destiné à tout le monde. Mais bon, si vous êtes un amateur
de ce genre d’œuvres à l’esthétisme irréprochable et si vous adorez Björk,
alors, vous ne pouvez pas passer à coté de ce long métrage. Croyez-moi, vous ne
le regretterez nullement !
Points
Positifs :
-
Œuvre quasiment inclassable qui mise tout sur son esthétisme et sur son
ambiance oh combien féérique, Quand vous étiez Sorcières est
un film particulier mais qui n’en reste pas moins excellent dans son genre,
surtout au vu des thématiques qu’il aborde.
-
Björk dans son tout premier rôle au cinéma et bien avant qu’elle ne connaisse
la célébrité par le biais de la musique. Bien entendu, si vous êtes fan de l’islandaise,
vous serez ravis de la découvrir toute jeune dans ce film, ce, dans un rôle qui
lui va terriblement bien.
-
Une esthétique irréprochable et enchanteresse, de magnifiques paysages
islandais, une ambiance par moments lourde, par moments féérique. Bref, malgré
le noir et blanc, c’est un régal pour les yeux !
-
Une thématique intéressante sur la place de la femme au Moyen-âge :
reléguée aux places domestiques, considérée comme étant une sorcière si jamais
elle fait preuve d’une quelconque indépendance ou sort du cadre.
Points Négatifs :
-
Bien évidement, Quand nous étions Sorcières reste une œuvre
très particulière qui ne plaira absolument pas au grand public. Certes, cela
reste une affaire de gouts personnels, mais il faut reconnaitre que tout le
monde n’accrochera pas à ce film.
-
Il faut adhérer à certains passages fantasmagoriques, mais bon, nous sommes
dans une œuvre fantastique.
-
Dommage que les dialogues soient en anglais, l’islandais aurait été nettement
préférable.
Ma note : 7,5/10
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