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mardi 6 avril 2021

Quand nous étions Sorcières


Quand nous étions Sorcières
 
À la fin du Moyen-Âge, la jeune Margit et sa sœur Katla fuient dans les montagnes après que leur mère ait été brûlée pour sorcellerie. Elles trouvent refuge chez Johann, un paysan veuf qui élève son garçon Jonas. Cependant, Katla utilise ses pouvoirs afin de séduire Johann, ce qui déclenche la colère de Jonas. Pendant ce temps, Margit a des visions de sa défunte mère qui lui apparaît lors de visions, et va peu à peu s'enfoncer dans ce monde mystique.
 

Quand nous étions Sorcières
Réalisation : Nietzchka Keene
Scénario : Nietzchka Keene
Musique : Larry Lipkis
Production : Rhino Home Video
Genre : Drame, Fantastique
Titre en vo : The Juniper Tree
Pays d’origine : Islande
Parution : 10 avril 1990
Langue d'origine : anglais
Durée : 78 min

Casting :
Björk Guðmundsdóttir : Margit
Bryndis Petra Bragadóttir : Katla
Valdimar Örn Flygenring : Jóhann
Guðrún Gísladóttir : La mère
Geirlaug Sunna Þormar : Jónas
 
Mon avis :
 Même si je n’ai découvert ce film que sur le tard – vu qu’il date tout de même d’il y a trente ans déjà – je dois reconnaitre que cela faisait pas mal de temps que j’avais hâte de voir ce fameux Quand nous étions Sorcières, œuvre d’une scénariste américaine tourné en Islande avec des acteurs locaux. La raison ? En fait, une seule, principalement, je veux, bien évidement, parler du fait que ce long métrage fut le tout premier d’une certaine Björk Guðmundsdóttir, plus connue sous le patronyme de Björk et qui est une de mes chanteuses préférées, toutes époques confondues. Etant donc un grand fan de la dame, il me fallait voir ce long métrage dont j’avais entendu le plus grand bien, ce, même si celui-ci n’est absolument pas grand public pour un sou et tient davantage du film indépendant qu’autre chose… Et donc, Quand nous étions Sorcières nous plonge dans l’Islande du Moyen-âge où deux sœurs – Björk interprétant la plus jeune – fuyant ceux qui ont brûlé leur mère pour sorcellerie, n’ont qu’un seul but, trouver un homme avec qui elles pourront vivre et qui les protégera. Pour cela, la sœur ainée est prête à tout, y compris à user de sortilèges qui lui garantiront l’amour d’un jeune veuf. Voilà le postulat de départ et, ma foi, disons que la suite est plutôt étonnante et se divise en deux intrigues : une qui met l’accent sur la sœur ainé et les problèmes qu’elle rencontre avec le jeune fils du fermier, l’autre qui nous montre une Björk de plus en plus hallucinée au fil des minutes et qui ne cesse d’avoir moult visions de défunts, ce, dans des paysages tout simplement magnifiques qui rappelleront bien des souvenirs à celles et ceux qui, comme moi, ont put avoir la chance de visiter cette ile enchanteresse… L’esthétique, donc, est l’une des grandes forces de ce film mais il ne faut pas occulter que l’intrigue en elle-même qui, finalement, met en avant la place de la femme dans une société moyenâgeuse, n’est pas en reste, le tout, dans une ambiance parfois inquiétante, parfois féérique, qui ira crescendo jusqu’a un final bien évidement dramatique. Bref, vous l’avez compris, Quand vous étiez Sorcières ne m’a nullement déçu, bien au contraire, même si je reconnais que ce long métrage reste tout de même spécial et n’est pas destiné à tout le monde. Mais bon, si vous êtes un amateur de ce genre d’œuvres à l’esthétisme irréprochable et si vous adorez Björk, alors, vous ne pouvez pas passer à coté de ce long métrage. Croyez-moi, vous ne le regretterez nullement !
 

Points Positifs
 :
- Œuvre quasiment inclassable qui mise tout sur son esthétisme et sur son ambiance oh combien féérique, Quand vous étiez Sorcières est un film particulier mais qui n’en reste pas moins excellent dans son genre, surtout au vu des thématiques qu’il aborde.
- Björk dans son tout premier rôle au cinéma et bien avant qu’elle ne connaisse la célébrité par le biais de la musique. Bien entendu, si vous êtes fan de l’islandaise, vous serez ravis de la découvrir toute jeune dans ce film, ce, dans un rôle qui lui va terriblement bien.
- Une esthétique irréprochable et enchanteresse, de magnifiques paysages islandais, une ambiance par moments lourde, par moments féérique. Bref, malgré le noir et blanc, c’est un régal pour les yeux !
- Une thématique intéressante sur la place de la femme au Moyen-âge : reléguée aux places domestiques, considérée comme étant une sorcière si jamais elle fait preuve d’une quelconque indépendance ou sort du cadre.

Points Négatifs :
- Bien évidement, Quand nous étions Sorcières reste une œuvre très particulière qui ne plaira absolument pas au grand public. Certes, cela reste une affaire de gouts personnels, mais il faut reconnaitre que tout le monde n’accrochera pas à ce film.
- Il faut adhérer à certains passages fantasmagoriques, mais bon, nous sommes dans une œuvre fantastique.
- Dommage que les dialogues soient en anglais, l’islandais aurait été nettement préférable.

Ma note : 7,5/10

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