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samedi 10 avril 2021

Prométhée – Contacts


Prométhée – Contacts

- Prologue : En octobre 2013, Angela Scott court dans la gare de New York et attrape de justesse son train. S'installant à la place qu'elle a réservée, elle a pour voisine la journaliste Carole Browne. Toutes deux sympathisent et évoquent la profession d'Angela qui consiste à enquêter sur les apparitions d'extra-terrestres tout au long de l'Histoire...
- Nuremberg et l'étrange cas Kaspar Hauser : En 1947, un homme fouine chez un antiquaire, lorsqu’il met la main sur un tableau qui attise son intérêt. Le prix est ridicule, il l'achète donc. L'objet sous le bras, il se rend chez son ami Frantz. Ce dernier est un expert avisé en peinture et reconnaît immédiatement son auteur : un certain Hans Glaser. L'acheteur n'a jamais entendu parler de cet artiste et demande quelques précisions à Frantz. Hans Glaser était imprimeur au XVIème siècle et il est devenu célèbre pour avoir reproduit un article mentionnant l'apparition dans le ciel d'objets volants non identifiés...


Prométhée – Contacts
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Stefano Raffaele, Mario Alberti, Ronan Toulhoat, Emmanuel Roudier, Thierry Demarez, Elia Bonetti
Couleurs : Digikore Studios, Stéphane Servain, Laurent Gnoni
Couverture : Denis Bajram
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 20 janvier 2016
Nombre de pages : 48

Mon avis : Il est évident que Prométhée, œuvre de Christophe Bec, aura marqué marquer mes lectures ces dernières années : récit de science fiction qui m’aura énormément plu pour la mise en avant de la théorie des anciens astronautes, son coté X-Files et cette guerre des mondes entre humains et envahisseurs aliens, la série, plutôt bonne dans son ensemble, s’était malheureusement un peu achevée en queue de poisson, le dernier volume, Providence, paru en juin 2015, m’ayant franchement déçu avec son jeu de massacre on ne peut plus frustrant. Quoi qu’il en soit, telle ne fut pas ma surprise, quelques mois plus tard, lorsque j’ai appris, non pas qu’un treizième tome allait paraitre, la chose était prévue, mais qu’il y aurait un second cycle a Prométhée. Un peu échaudé par ce final bien trop moyen a mon gout, je n’ai malgré tout pas put résister a l’envie de poursuivre l’aventure, et ce, même si le sentiment de passer pour un pigeon – mais je dois avoir l’habitude, il suffit de voir L’Histoire Secrète – était bel et bien au rendez vous : après tout, fin décevante ou pas, nous avions une fin a Prométhée, alors, avions nous besoin d’un second cycle ? Pas nécessairement. Mais pire, avions nous besoin d’un épisode intermédiaire entre les deux cycles – ce treizième tome, donc – je le pense encore moins, mais bon, il faut croire que j’aime être un pigeon… Car bon, ici, je ne prétendrais même que j’aurai été surpris par le peu d’intérêt de cet album – il faut être franc alors, autant l’être – non, la chose était entendue, il s’agissait d’un volume destiné à faire patienter les fans (comme si ces derniers ne pouvaient pas patienter plus longtemps, autant dire carrément que c’était un moyen de se faire de l’argent sur leur dos), un volume où le père Bec nous livrerait plusieurs récits de diverses rencontres entre humains et extraterrestres au fil des siècles. Une idée discutable dans la forme mais qui, ma foi, au vu de mes propres gouts personnels pour la chose alien, n’était pas forcément déplaisante ; après tout, pourquoi pas ? Et donc, dans Contacts, nous avons droit à plusieurs récits, allant, grosso modo, de la préhistoire au vingtième siècle où, à de multiples reprises, des humains sont entrés en contact avec des extraterrestres. Bien sur, les amateurs de paléocontact seront en terrain familier, il n’y a guère de nouveautés, bien au contraire, et, après coup, je me suis surpris à me dire que l’idée, aussi mercantile et discutable fut-elle, ne fut pas aussi déplaisante que ce a quoi je m’attendais. Par contre, le choix de donner le crayon a plusieurs dessinateurs aux styles franchement différents les uns des autres, on aurait put s’en passer, car c’est bien là l’un des plus gros défauts de cet album, et de loin ! Enfin bon, Contacts à beau être une petite arnaque de la part de ses auteurs, l’amateur de paléocontact que je suis y aura tout de même trouvé un petit intérêt, quand a la suite de cette série, comment dire… Eh ben, j’ai vraiment apprécié le premier cycle de Prométhée, alors, pourquoi pas ? Comment, je suis un pigeon ? Oui, probablement !


Points Positifs :
- Amateurs de la théorie des anciens astronautes, ce treizième volume de Prométhée est fait pour vous ! Certes, il y a très peu de véritables nouveautés, Christophe Bec se contentant de nous faire un petit best-of de quelque unes de ces fameuses rencontres entre humains et aliens censées avoir lieu au fil des siècles, mais bon, c’est sympa de les retrouver ici.
- Certains récits se démarquent du lot, comme celui, plutôt sympathique et assez drôle, du phacochère, mais le meilleur, bien entendu, est celui consacré aux événements ayant eu lieu le 14 avril 1561 a Nuremberg, lorsque les habitants de la cité germanique ont assisté, médusés, a un affrontement entre des objets volants dans le ciel, et ce, pendant des heures.
- Bien entendu, Christophe Bec reprend ici tous ces événements pour les faire coller à sa propre histoire ; ma foi, c’est plutôt bien fait.
- La couverture.  
- Le fait qu’il y ait une suite, malgré tout, ce qui me soulage un peu de la fin un peu décevante du premier cycle.

Points Négatifs :
- Il faut tout de même reconnaitre que ce treizième tome de Prométhée est avant toute chose une petite arnaque commerciale : malgré quelques récits sympa, tout cela ne sert pas a grand-chose, a part, bien entendu, se faire un peu d’argent sur le dos des lecteurs – mais bon, pigeon un jour, pigeon toujours !
- Le fait qu’il y ait plusieurs dessinateurs est, de mon point de vu, toujours une mauvaise idée, or, ici, non seulement ils sont nombreux mais, le pire, c’est que leurs styles, forcément différents, ne collent pas du tout les uns avec les autres ce qui renforce le sentiment que tout cela a été fait a la va vite… et que, mine de rien, on prend un peu le lecteur pour un con.
- Accessoirement, certains dessinateurs sont loin d’être à la hauteur, loin de là, et certaines planches sont de véritables catastrophes !
- Un album beaucoup trop inconstant, que ce soit au niveau des dessinateurs comme des récits.
- Certes, la fin de Prométhée m’avait déçu, mais avait-on besoin d’un second cycle ? 

Ma note : 4,5/10

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