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lundi 16 mai 2022

Olympos


Olympos
 
Échappant au scénario d'Homère, Achille et Hector se sont alliés pour vaincre les dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte commence à se refermer... Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de se révolter. Les Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre…
 

Olympos
Auteur : Dan Simmons
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 28 juin 2005
Edition Poche : 11 septembre 2008
Titre en vo : Olympos
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Traduction : Guy Abadia
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 1024
 
Mon avis :
 La problématique principale qui se posait, pour moi, avec Olympos, c’est que, avant même que je n’attaque ses premières pages, j’en avais entendu dire tellement de mal – et pas qu’un peu, quand on lit des termes comme « merde », je pense que cela pose une œuvre – que ce fut avec une grande appréhension que je me suis lancé dans sa lecture. Appréhension compréhensible de par le fait que toutes les critiques allaient dans le même sens, appréhension renforcée par la connaissance avant coup d’un détail scénaristique d’Olympos pour le moins nauséabonds – mais je reviendrais dessus en temps utile. Et cette appréhension, non seulement, ne disparue jamais, mais finit, assez rapidement, par me convaincre du bien-fondé de tout ce que j’avais pu entendre au sujet de ce roman, ce qui fait que, forcément, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’une critique positive sera écrite au sujet d’Olympos. Suis-je trop dur envers cette œuvre ? Franchement, et malgré tout ce que vous lirez par la suite, non. D’ailleurs, inutile de tourner autour du pot, tout ce qui suit ne sera qu’une décente en règle d’un roman qui ne mérite pas grand-chose. Avant de rentrer dans le vif du sujet et de tailler Olympos en règle, commençons par le seul point positif de la chose : Dan Simmons, s’il n’est plus que l’ombre de lui-même, n’en reste pas moins un compteur plus que correct et suffisamment doué pour, au moins, attiré assez l’intérêt du lecteur afin que celui-ci aille au bout du roman. Un exemple tout bête ? Malgré le je m’en foutisme total dans lequel m’avait plongé l’avancée de l’intrigue d’Olympos, je me suis décidé à le finir cette nuit ; ainsi, deux cent pages furent avalées d’une traite, et même si c’était du grand n’importe quoi, même si ce final (sur un ensemble de mille pages, sans compter Ilium, on peut considérer ces deux cent pages comme un final) était médiocre au possible et vint enfoncer davantage tout le mal de ce que je pensais de ce roman, le style d’écriture, la façon que possède Simmons de raconter une histoire fait que, bon gré mal gré, cela se lit convenablement – tout autre auteur, avec un scénario a la Olympos, je l’aurais abandonner depuis belle lurette, mais là, non ; pourtant, mon dieu que c’était nul ! Et puis, que c’est long, énormément long, indiciblement long, horriblement long, à n’en plus finir ! Le comble étant qu’en fait, il ne se passe pas grand-chose d’intéressant au fil de ces mille pages… mais ça se prolonge, Simmons, plutôt que d’aller droit au but, multiplie les situations, les descriptions inutiles, les pensées de ses nombreux protagonistes, les dialogues creux et les pleurnicheries (celles d’Harman étant le summum de la niaiserie) pendant des pages et des pages, tandis que l’action, elle, semble ne jamais avancer. Mais au fait, j’y pense, quelle action ? Certes, il y a bien quelques événements notables comme une courte description de la guerre des grecs et des troyens contre les dieux au début, le duel entre Achille et les Amazones, la petite visite dans le Tartare, le combat final contre Zeus ainsi que quelques autres, mais tout cela est tellement noyer dans une masse chiante au possible, de néant scénaristique et comme en plus, ces fameux « événements intéressants », quand ils ont lieu, sont terriblement courts comparé au reste – pour rappel, mille pages – qu’au final, le lecteur ne peut qu’avoir l’impression qu’il ne s’est pas passer grand-chose, ce qui n’est pas faux, mais qu’en plus, il en ressort avec un sacré mal de crane ! Ajoutons à cela un récit qui ne cesse de se contredire tout au long du roman (Nestor meurt puis il est dit qu’il est vivant à la fin), des événements tout bonnement injustifiables d’un point de vue narratif (Prospero et compagnie au sujet d’Harman), des comportements incompréhensibles (grecs et troyens sont alliés, puis, en cinq minutes, ils ne le sont plus et à la fin, ils rigolent ensemble comme si de rien n’était), des personnages comme Odysseus (ou Ulysse 31) sortis d’on ne sait où dont on ne sait pas le fin mot de l’histoire, des explications qu’on attends tout au long des milles pages… et toujours, une fois celui achever, et une fin tellement… hum, comment dire… conne… où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil – grecs, troyens, humains à l’ancienne, juifs, Prospero, Ariel voir presque Caliban – et vous comprendrez qu’en aucun cas, mais alors, vraiment aucun, Olympos ne peut être considérer comme étant un bon roman. Mais j’ai laissé le meilleur – ou le pire – pour la fin : dans Les Cantos d’Hypérion, Simmons nous avait déjà proposé sa vision du mythe du juif errant, au demeurant, assez réussie, et dans celle-ci, juifs et palestiniens étaient traiter sur un pied d’égalité ; enfin, disons qu’on sortait du manichéisme gentil contre méchant. Or, ici, l’on sent que le sieur Simmons est tombé dans le militantisme sioniste de bas étage : écrit sous la présidence Bush Junior, le palestinien, et, en règle générale, le musulman, dans Olympos, est considéré comme étant rien que moins qu’un vulgaire dégénéré de terroriste prêt à faire disparaitre toute vie sur terre afin de tuer les gentils juifs. Mais comme – a en croire Simmons – l’arabe n’est pas suffisamment intelligent pour y parvenir seul, il lui fallait l’aide d’un indécrottable antisémite de base, ennemi de la paix dans le monde et grand ami des terroristes, je veux bien évidement parler du… sonnez les trompettes : le français ! Fourbe parmi les fourbes selon Simmons, celui-ci donna donc la technologie nécessaire aux arabes pour créer, non seulement, l’une des fins du monde les plus ridicules qu’il m’ai été donné de voir dans une œuvre de fiction, mais aussi, l’une des plus détestable par ce que celle-ci laisse sous-entendre. Un peu plus haut, je vous disais que dans une critique d’Olympos, quelqu’un parlait de « merde » à son sujet… franchement, c’est aussi mon avis, et sincèrement, quand je pense qu’Ilium, sans être génial, laissait tout de même entrevoir quelques bonnes idées, et surtout, quand je repense a Hypérion, il m’est fort difficile d’admettre que Dan Simmons se soit autant fourvoyer dans une telle bouse !
 

Points Positifs
 :
- Le talent, indéniable, de conteur de Dan Simmons qui, malgré tout, est suffisamment malin et doué pour nous donner envie de lire la suite, même quand celle-ci ne le mérite nullement.
- La curiosité pour ceux qui ont apprécié Ilium de connaitre le fin mot de l’histoire.
- Un ouvrage qui ne choquera nullement les sionistes les plus extrêmes.
 
Points Négatifs :
- L’un des plus mauvais romans qu’il m’a été donné de lire au cours de ma vie, rien que ça ! Et je pense qu’en affirmant une telle chose, tout est dit !
- Plus de 1000 pages de néant, de grand n’importe quoi, d’incohérences en tout genre et où Simmons passe son temps à se contredire.
- La sous-lecture pour le moins nauséabonde de l’auteur vis-à-vis des palestiniens – et des arabes en général – et de leurs indécrottables alliés antisémites, les français : sincèrement, avec Olympos, Dan Simmons est tombé dans le sionisme de bas-étage, tel un vulgaire militant de la droite Israélienne la plus dure. Mais comment cet auteur qui, en son temps, a sut nous pondre un personnage palestinien aussi charismatique que Fedmahn Kassad a-t-il put tomber aussi bas !?
- Aucun, mais vraiment aucun protagoniste ne possède une once d’intérêt. Et comme en plus, ils sont utilisés de manière incohérente et ridicule, je vous laisse imaginer ce que l’on peut ressentir envers eux…
- Un final d’une connerie indicible ; mais bon, vu tout ce que l’on s’était coltiner jusque là, qui peut encore s’en étonner ?
- La certitude absolue d’avoir lue une merde, tout simplement !
 
Ma note : 1/10

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