Olympus
Mons – Le Syndrome de Sheppard
Sur
le Mont Ararat, l’extralucide Aaron a l’impression de discuter avec la
cosmonaute russe Elena Chevtchenko. Dans sa vision, il voit aussi des personnes
du troisième âge dans une ville du futur, qui participent au programme
Sheppard, et qui meurent tous subitement dans d’atroces souffrances, couverts
de ganglions. Ses collègues alpinistes lui confirment qu’il est pourtant bien
seul sur cette montagne. Il a sans doute le mal de l’altitude, des
hallucinations, il est grand temps de redescendre. En 2030, Chevtchenko et ses
coéquipières cosmonautes poursuivent leur mission vers la lointaine Farout, une
planète éloignée de 19,5 milliards de km de la Terre. Alors qu’elles sont en
orbite, une analyse de l’ordinateur de bord décèle qu’il y a une structure
métallique à 15 mètres sous la glace de surface. Une expédition de forage est
décidée, à laquelle prennent part Cahoon, Sabatino, Lutonda et Chevtchenko. Or
tandis qu’elles installent le matériel de forage, un aéronef extraterrestre
passe au-dessus d’elles et semble se poser derrière les cimes. Sabatino propose
d’aller voir à pieds ce que c’est, tandis que le puits se fore. La surprise
sera grande, à la fois pour elle et pour les deux astronautes qui descendent
dans le puits, le long d’une corde, pour voir ce qui se trouve à l’intérieur de
la planète…
Olympus Mons – Le Syndrome de Sheppard
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Stefano Raffaele
Couleurs : Natalia
Marques
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 20
octobre 2021
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Alors que l’on aurait put croire,
le plus naturellement du monde, que Olympus
Mons, série de science-fiction du fort prolifique Christophe Bec, avait
pris fin avec son sixième
volume, ce fut de manière plutôt surprenante que j’appris, quelques temps
plus tard, la parution d’un septième tome, Mission
Farout. Bien évidement, la première chose que je me suis alors dit,
c’est que le sieur Bec, une fois de plus, ne pouvait pas s’empêcher de
prolonger ses créations et qu’il nous ressortait le coup de Prométhée,
autre saga de science-fiction qui, elle aussi, ne semble ne pas avoir de fin et
qui, par ailleurs, ressemble, de par sa structure narrative, à cet Olympus
Mons. Le souci, c’est qu’au vu de ce qu’est devenu Prométhée au
fil du temps, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif quand à ce
nouveau cycle de Olympus Mons, or, curieusement, la lecture
de Mission Farout m’aura laisser une bonne impression, non pas
que cet album ait été génial, ce ne fut pas le cas, mais disons qu’il possédait
suffisamment d’atouts et un scénario plutôt solide pour que je me dise que,
non, finalement, sur ce coup, Christophe Bec n’avait pas forcément tord… Ceci
étant dit, quid, donc, de ce huitième volet d’Olympus Mons, car bon,
c’est ce qui nous intéresse ici ? Eh bien, disons que, sans grande
surprise, Le Syndrome de Sheppard reprend toutes les bonnes
choses qui font, depuis ses débuts, d’Olympus Mons – mais
aussi Prométhée – une BD plutôt intéressante pour les amateurs
du genre : plusieurs sous-intrigues entremêlées, que cela soit dans
l’espace ou dans le temps, un scénario qui nous entraine à l’autre bout du
Système Solaire et qui met en avant la petitesse de l’être humain face a d’anciennes
civilisations extraterrestres, un danger imminent qui menace l’humanité, le
tout, servis par les dessins d’un Stefano Raffaele égal à lui-même,
c’est-à-dire, qu’il est capable de nous pondre des décors magnifiques et des
personnages qui le sont nettement moins. Bien entendu, tout cela n’a rien de
bien original et l’on sent que Christophe Bec nous ressort sans cesse les mêmes
ficelles narratives qu’il a déjà usé jusqu’à la corde dans Olympus Mons et Prométhée –
voir dans d’autres œuvres – cependant, malgré ce constat, malgré ses faiblesses
évidentes, j’ai bien apprécié ce huitième volet de Olympus Mons, en
tous cas, suffisamment pour que je me dise que je serais bien curieux de
découvrir la suite, ma foi, c’est déjà cela…
Points
Positifs :
-
La confirmation que, sans être génial ni, aucunement, révolutionner le genre,
ce second cycle d’Olympus Mons est plutôt bon dans l’ensemble.
Certes, Le Syndrome de Sheppard est tout sauf un
incontournable, cependant, il possède suffisamment de qualités pour satisfaire
les amateurs de récits de SF et de Christophe Bec.
-
Au vu de ce que l’on apprend dans ce second volet de ce second cycle d’Olympus
Mons, force est de constater que le sieur Bec est toujours aussi doué pour
nous pondre des intrigues pour le moins complexes et, par moments, étonnantes.
-
Stefano Raffaele n’est pas un dessinateur qui possède un style époustouflant,
cependant, ici, force est de constater qu’il livre, dans l’ensemble, un travail
plutôt bon et nettement plus aboutit que dans certains de ses anciens travaux…
-
Une couverture plutôt réussie, il faut le souligner.
Points Négatifs :
-
Tout cela est bien sympathique, certes, mais bon, dans l’ensemble, Olympus
Mons n’est pas un incontournable, loin de là et il ne pourra que
plaire aux amateurs du sieur Bec qui lui passeront pas mal de choses…
- Ce
qu’il y a de fascinant avec Christophe Bec, c’est que l’auteur semble avoir
deux ou trois thèmes de prédilections et qu’il tourne toujours autour de ces
derniers. Ainsi, dans le cas présent, Olympus Mons ressemble
tellement à Prométhée que l’on comprend tout de suite que,
pour ce qui est de l’originalité, on repassera…
-
Même si Stefano Raffaele livre ici un travail plus aboutit qu’auparavant, il
faut reconnaitre que son style, particulier, est encore perfectible et qu’il a
toujours autant de mal avec les visages des protagonistes.
Ma note : 7/10
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