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vendredi 13 mai 2022

Olympus Mons – Le Syndrome de Sheppard


Olympus Mons – Le Syndrome de Sheppard
 
Sur le Mont Ararat, l’extralucide Aaron a l’impression de discuter avec la cosmonaute russe Elena Chevtchenko. Dans sa vision, il voit aussi des personnes du troisième âge dans une ville du futur, qui participent au programme Sheppard, et qui meurent tous subitement dans d’atroces souffrances, couverts de ganglions. Ses collègues alpinistes lui confirment qu’il est pourtant bien seul sur cette montagne. Il a sans doute le mal de l’altitude, des hallucinations, il est grand temps de redescendre. En 2030, Chevtchenko et ses coéquipières cosmonautes poursuivent leur mission vers la lointaine Farout, une planète éloignée de 19,5 milliards de km de la Terre. Alors qu’elles sont en orbite, une analyse de l’ordinateur de bord décèle qu’il y a une structure métallique à 15 mètres sous la glace de surface. Une expédition de forage est décidée, à laquelle prennent part Cahoon, Sabatino, Lutonda et Chevtchenko. Or tandis qu’elles installent le matériel de forage, un aéronef extraterrestre passe au-dessus d’elles et semble se poser derrière les cimes. Sabatino propose d’aller voir à pieds ce que c’est, tandis que le puits se fore. La surprise sera grande, à la fois pour elle et pour les deux astronautes qui descendent dans le puits, le long d’une corde, pour voir ce qui se trouve à l’intérieur de la planète…
 

Olympus Mons – Le Syndrome de Sheppard
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Stefano Raffaele
Couleurs : Natalia Marques
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 20 octobre 2021
Nombre de pages : 56
 
Mon avis :
 Alors que l’on aurait put croire, le plus naturellement du monde, que Olympus Mons, série de science-fiction du fort prolifique Christophe Bec, avait pris fin avec son sixième volume, ce fut de manière plutôt surprenante que j’appris, quelques temps plus tard, la parution d’un septième tome, Mission Farout. Bien évidement, la première chose que je me suis alors dit, c’est que le sieur Bec, une fois de plus, ne pouvait pas s’empêcher de prolonger ses créations et qu’il nous ressortait le coup de Prométhée, autre saga de science-fiction qui, elle aussi, ne semble ne pas avoir de fin et qui, par ailleurs, ressemble, de par sa structure narrative, à cet Olympus Mons. Le souci, c’est qu’au vu de ce qu’est devenu Prométhée au fil du temps, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif quand à ce nouveau cycle de Olympus Mons, or, curieusement, la lecture de Mission Farout m’aura laisser une bonne impression, non pas que cet album ait été génial, ce ne fut pas le cas, mais disons qu’il possédait suffisamment d’atouts et un scénario plutôt solide pour que je me dise que, non, finalement, sur ce coup, Christophe Bec n’avait pas forcément tord… Ceci étant dit, quid, donc, de ce huitième volet d’Olympus Mons, car bon, c’est ce qui nous intéresse ici ? Eh bien, disons que, sans grande surprise, Le Syndrome de Sheppard reprend toutes les bonnes choses qui font, depuis ses débuts, d’Olympus Mons – mais aussi Prométhée – une BD plutôt intéressante pour les amateurs du genre : plusieurs sous-intrigues entremêlées, que cela soit dans l’espace ou dans le temps, un scénario qui nous entraine à l’autre bout du Système Solaire et qui met en avant la petitesse de l’être humain face a d’anciennes civilisations extraterrestres, un danger imminent qui menace l’humanité, le tout, servis par les dessins d’un Stefano Raffaele égal à lui-même, c’est-à-dire, qu’il est capable de nous pondre des décors magnifiques et des personnages qui le sont nettement moins. Bien entendu, tout cela n’a rien de bien original et l’on sent que Christophe Bec nous ressort sans cesse les mêmes ficelles narratives qu’il a déjà usé jusqu’à la corde dans Olympus Mons et Prométhée – voir dans d’autres œuvres – cependant, malgré ce constat, malgré ses faiblesses évidentes, j’ai bien apprécié ce huitième volet de Olympus Mons, en tous cas, suffisamment pour que je me dise que je serais bien curieux de découvrir la suite, ma foi, c’est déjà cela…
 

Points Positifs
 :
- La confirmation que, sans être génial ni, aucunement, révolutionner le genre, ce second cycle d’Olympus Mons est plutôt bon dans l’ensemble. Certes, Le Syndrome de Sheppard est tout sauf un incontournable, cependant, il possède suffisamment de qualités pour satisfaire les amateurs de récits de SF et de Christophe Bec.
- Au vu de ce que l’on apprend dans ce second volet de ce second cycle d’Olympus Mons, force est de constater que le sieur Bec est toujours aussi doué pour nous pondre des intrigues pour le moins complexes et, par moments, étonnantes.
- Stefano Raffaele n’est pas un dessinateur qui possède un style époustouflant, cependant, ici, force est de constater qu’il livre, dans l’ensemble, un travail plutôt bon et nettement plus aboutit que dans certains de ses anciens travaux…
- Une couverture plutôt réussie, il faut le souligner.

Points Négatifs :
- Tout cela est bien sympathique, certes, mais bon, dans l’ensemble, Olympus Mons n’est pas un incontournable, loin de là et il ne pourra que plaire aux amateurs du sieur Bec qui lui passeront pas mal de choses…
- Ce qu’il y a de fascinant avec Christophe Bec, c’est que l’auteur semble avoir deux ou trois thèmes de prédilections et qu’il tourne toujours autour de ces derniers. Ainsi, dans le cas présent, Olympus Mons ressemble tellement à Prométhée que l’on comprend tout de suite que, pour ce qui est de l’originalité, on repassera…
- Même si Stefano Raffaele livre ici un travail plus aboutit qu’auparavant, il faut reconnaitre que son style, particulier, est encore perfectible et qu’il a toujours autant de mal avec les visages des protagonistes.

Ma note : 7/10

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