Olympus
Mons – Providence
Des
années après le retour sur Terre des astronautes qui ont foulé le sol de la
planète Mars, le voyant Aaron est de plus en plus traversé de visions du futur,
ou d’une réalité parallèle. Il voit les visiteurs d’une bibliothèque géante
expulsés par des hommes en armes, qui s’emploient à détruire toute la connaissance.
Il voit la société du futur basée sur le programme Sheppard qui offre la vie
éternelle. Il voit cette ville du futur dévastée par des bombardements
extraterrestres. Il voit la population terrienne entièrement composée de gens
du troisième âge, qui se couvrent subitement de ganglions énormes, jusqu’à
mourir dans d’atroces souffrances. Il voit le fantôme de Marta, extrêmement
vieille, porteuse d’un message apocalyptique. Quel sens a tout cela ? Quelques
années plus tôt, six femmes astronautes survivantes reviennent de Mars à bord
d’un astronef alien, emportant avec elles le corps comateux de leur compagne
Cahoone. Trois d’entre elles se rendent compte qu’après leur contact avec une
mystérieuse substance, elles sont en train de devenir amnésiques. Seule leur
mémoire profonde ou immédiate persiste. Elles sont en train de perdre leurs
souvenirs, y compris celui de leurs propres personnalités…
Olympus Mons – Providence
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Stefano Raffaele
Couleurs : Natalia
Marques
Couverture : Pierre
Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 16
mars 2022
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : La première chose auquel j’ai
pensé lorsque je suis arrivé à la toute dernière page de ce neuvième volume d’Olympus
Mons, œuvre du sieur Christophe Bec, c’est que j’espère bel et bien
que, cette fois ci, nous avons eu droit à la véritable conclusion de cette saga
de science-fiction qui, en toute franchise, ne restera nullement dans les
annales. En effet, dès le premier volet d’Olympus Mons, il était
difficile de ne pas faire le lien avec une autre saga SF du scénariste, Prométhée,
ce qui fut confirmé, dans les grandes lignes, au fil des tomes. Cependant,
contrairement à son prédécesseur qui, pour la petite histoire, n’est toujours
pas achever malgré sa vingtaine de tomes, Olympus Mons semblait
avoir pris fin à l’issu du sixième
volume. Bien entendu, ce n’était que la conclusion de son premier cycle,
un second,
plus court et composé, cette fois ci, de trois volumes uniquement, étant au
programme… Une fort mauvaise idée de la part de Christophe Bec qui, ma foi,
aurait mieux fait d’arrêter les frais dès le sixième tome d’Olympus Mons…
Ainsi, malgré quelques bonnes idées et le talent certain de l’auteur à user
fort habillement de ses traditionnelles ficelles narratives habituelles qui, ma
foi, restent plutôt efficace, ce neuvième volet de Olympus Mons déçoit
fortement : trop complexe, plutôt décousu dans sa narration, il se donne
même le luxe de nous laisser avec l’impression que, lui-même lasser par sa
série, le sieur Bec aura conclut celle-ci par-dessus la jambe, histoire de
pouvoir passer sereinement à autre chose. Tout cela est fort dommage car bon,
si dès le départ, Olympus Mons souffrait de sa trop grande
ressemblance avec Prométhée, cette BD n’en possédait pas moins
suffisamment de points positifs pour ravir les fans de Christophe Bec et, dans
un sens plus large, les amateurs de SF. Hélas, si le premier cycle pouvait
faire illusion, ce ne fut pas le cas du second qui, malgré quelques bonnes
idées, se sera rapidement perdu au point même que l’on finisse, avec ce
neuvième tome, par se dire que tout cela aura accoucher d’un bien beau gâchis.
Espérons à présent que le sieur Bec en reste là et ne nous ressorte pas un
troisième cycle : a priori, vu la conclusion, cela semble exclu, mais bon,
avec lui, on ne sait jamais…
Points
Positifs :
-
Les fans de Christophe Bec trouveront probablement leur compte avec ce neuvième
volet d’Olympus Mons qui, sans être génial, n’en propose pas moins
une conclusion plutôt acceptable. Bien entendu, il y aurait pas mal de choses à
redire, mais bon, tout cela est loin d’être mauvais, il faut le reconnaitre.
-
Si vous n’êtes pas très regardant ou si vous appréciez grandement le style
narratif et les thèmes de prédilections du sieur Bec, alors, Olympus
Mons vous fera probablement passer un bon moment.
-
Stefano Raffaele n’est pas un dessinateur qui possède un style époustouflant,
cependant, ici, force est de constater qu’il livre, dans l’ensemble, un travail
plutôt bon et nettement plus aboutit que dans certains de ses anciens travaux…
Points Négatifs :
-
Une conclusion que certains peuvent qualifié d’acceptable mais qui est loin
d’être bonne, bien au contraire. Ainsi, ce neuvième et dernier volet de Olympus
Mons aura confirmé tous les défauts de cette série et, dans un sens plus
large, ceux de son auteur : intrigue trop complexe sans que cela soit
justifiée, délires mystiques qui ne trouvent pas forcément leur place avec le
reste, plus SF, narration décousue… Bref, on se serait bien passé de ce second
cycle dont le premier, déjà, n’était pas exceptionnel.
- Ce
qu’il y a de fascinant avec Christophe Bec, c’est que l’auteur semble avoir
deux ou trois thèmes de prédilections et qu’il tourne toujours autour de ces
derniers. Naturellement, dans le cas d’Olympus Mons on comprend rapidement
qu’il ne s’agit que d’un sous Prométhée et que, pour ce qui
est de l’originalité, on repassera…
-
Même si Stefano Raffaele livre ici un travail plus aboutit qu’auparavant, il
faut reconnaitre que son style, particulier, est encore perfectible et qu’il a
toujours autant de mal avec les visages des protagonistes.
-
Une couverture un peu bof, il faut le reconnaitre.
Ma note : 6/10
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