Arawn – Les Liens du Sang
Arawn
– Les Liens du Sang
Ses
enfants partis, la guerrière Siamh s’apprête à passer seule un hiver dangereux.
La neige présente le visage pâle de la mort. La neige et le froid qui figent
l’instant et condamnent les faibles. La nuit tombée, la contrée appartient en
effet aux créatures de l’astre lunaire. Quatre loups-garous, ni animal ni
homme, monstrueux simplement, ont élu la belle comme leur proie. La guerrière
les a sentis venir. Elle les attend l’épée à la main. L’un après l’autre, ils
succombent. Siamh sait qu’afin d’en finir complètement, elle doit aussi les
décapiter. Mais un en réchappe. La traque est remise au lendemain. Le jour
levé, la bête tend un piège à son chasseur (…). Loin de là, au château de
Gresholm, Arawn est désormais le maître. Il a conquis par le chaudron et par le
sang la couronne. Une ultime hécatombe lors d’un banquet lui assure
définitivement la primauté. Arawn pulvérise feu le roi Gresholm et lorgne
maintenant sur sa reine, la volcanique Deirdre. La femme lui résiste et lui, se
consume d’amour et de désespoir, ne sachant que faire. Finalement, un soir, il
se glisse dans son lit et lui offre sa tête, si elle le veut…
Arawn – Les Liens du Sang
Scénario
: Ronan Le Breton
Dessins
: Sébastien Grenier
Couleurs : Sébastien
Grenier
Couverture : Sébastien
Grenier
Editeur
: Soleil
Genre : Heroic-Fantasy
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 21
janvier 2009
Nombre
de pages : 46
Mon
avis : Les protagonistes, l’univers et
les enjeux étant présentés, comme il se doit, dans le premier volume d’Arawn,
c’est donc en terrain familier, désormais, que nous plongeons dans ce deuxième
tome fort judicieusement intitulé Les Liens du Sang. En effet, ici,
nous avons quatre frères, deux paires de jumeaux de deux pères différents, dont
le destin, apparemment, sera de se déchirer entre eux, quatre frères donc, dont
on connaît a l’avance le sort de l’un d’eux, le fameux Arawn, le narrateur du
récit, mais aussi une mère, une formidable guerrière du nom de Siamh (qui
curieusement, semble ne jamais vieillir tandis que ses fils deviennent adultes)
qui les poussent a devenir de formidables guerriers, de grands conquérants,
mais qui, obnubilé par la fameuse prédiction et son amour inconditionnel pour
un seul de ses fils – en qui elle voit l’élu – risque de faire bien plus de mal
que de bien. Et donc, dans ce deuxième volume de Arawn, l’on suit,
après un début où Siamh a maille à partir avec des loups garous, la destinée de
cette bien singulière fratrie qui, chacun a leurs façons, conquièrent un
royaume. Bien évidement, l’intrigue s’attarde plus sur le sort du fameux Arawn
et de ses amours avec la Reine Deirdre, celle qui est présentée comme étant son
seul et unique amour de sa vie, ce qui est normal puisque celui-ci est le
narrateur, mais les autres ne sont pas en restes, comme dans ce final où ils se
réunissent afin de fêter un heureux événement et qui est suffisamment
dramatique, annonçant, bien entendu, des lendemains terribles. Les
Liens du Sang même s’il est, selon moi, inférieur au premier tome de
la saga, n’en reste pas moins assez bon et pour peu que vous ayez accrocher a
la saga du duo Le Breton/Grenier, il confirmera tout le bien que vous pensiez
de celle-ci. Désormais, l’intrigue est lancée, le destin, inéluctable – comme
dans une bonne tragédie grecque – est en marche et l’on se doute que la suite
va voir celui-ci se réaliser. Si Ronan Le Breton s’en sort toujours aussi bien
pour ce qui est du scénario, que dire du travail de Sébastien Grenier si ce
n’est que celui-ci est tout bonnement excellent. Certes, j’ai préféré le
premier tome d’Arawn, mais cela ne signifie nullement que celui-ci lui
soit inférieur, disons plutôt que les décors étaient tellement variés que
c’était un régal d’apprécier l’éventail de la palette de Grenier sur ceux-ci,
dans le deuxième tome, l’intrigue se déroule bien plus en intérieur et il y a
pas mal de batailles rangées, plus brouillonnes en soient. Mais quoi qu’il en
soit, certaines planches sont tout simplement sublimes et quand je repense a
certaines d’entre elles, comme celle où l’on voit le Roi d’un des royaumes
conquis, chevauchant un sublime étalon (un cheval, n’allez pas imaginer autre
chose), voir certains avec Deirdre, il y a de quoi être admiratif. Bref, vous
l’avez compris, un très bon départ pour Arawn, une BD qui, avec ses
deux premiers tomes, a fait plus que me conquérir. A voir maintenant ce que
vaut la suite ?
Points
Positifs :
-
Une suite tout aussi bonne et qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser
de Arawn. Certes, c’est bourrin à souhait, mais bon, si vous êtes
fan de hard-fantasy et d’ambiances celtiques, c’est un pur régal !
-
Encore et toujours les dessins de Sébastien Grenier, bien entendu. Il faut dire
que ce dernier, même s’il semble un peu en-deçà en comparaison du premier tome,
est pour beaucoup pour la réussite des débuts de cette saga. Au demeurant,
certaines planches sont vraiment somptueuses.
-
L’intrigue poursuit tranquillement son court, sans grandes surprises, certes,
mais cela n’en reste pas moins réussi dans son genre, surtout que, au vu des
événements survenus a l’issu du mariage de Arawn et de Deirdre, les choses
sérieuses vont commencer !
-
Siamh et Deirdre : deux femmes magnifiques qui raviront, sans nul doute,
bien des adolescents boutonneux…
Points
Négatifs :
- C’est
tout de même terriblement bourrin et pas très intelligent si l’on doit être
totalement objectif. Alors certes, Arawn est plus une BD a
grand spectacle que l’on lit comme un défouloir, mais bon, scénaristiquement,
cela manque tout de même d’originalité et cela ne vole pas bien haut ;
bref, pour les amateurs du genre et c’est tout !
-
Si Sébastien Grenier livre une fois de plus quelques planches sublimes, c’est
un poil plus brouillon par moments, surtout dans les scènes d’actions où il
semble avoir un peu plus de mal.
-
Siamh, la mère de nos héros, la fameuse milf qui ne prend pas une ride tout au
long du passage des années…
Ma
note : 7/10
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