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vendredi 29 mai 2020

The Revenant


The Revenant
 
Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.
 

The Revenant
Réalisation : Alejandro González Iñárritu
Scénario : Alejandro González Iñárritu et Mark L. Smith, d'après Le Revenant de Michael Punke
Musique : Ryūichi Sakamoto, Alva Noto et Bryce Dessner
Production : Anonymous Content, New Regency Pictures et RatPac Entertainment
Genre : Western
Titre en vo : The Revenant
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 8 janvier 2016
Durée : 156 mn
 
Casting :
Leonardo DiCaprio : Hugh Glass
Tom Hardy : John Fitzgerald
Domhnall Gleeson : Andrew Henry
Will Poulter : Jim Bridger
Paul Anderson : Anderson
Kristoffer Joner : Murphy
Brendan Fletcher : Fryman
Lukas Haas : Jones
Forrest Goodluck : Hawk
Joshua Burge : Stubby Bill
Duane Howard : Elk Dog
Melaw Nakehk'o : Powaka
Fabrice Adde : Toussaint, le chef des trappeurs de l'Ouest canadien
Arthur Redcloud : Hikuc
Christopher Rosamond : Boone
Robert Moloney : Dave Chapman
Tyson Wood : Weston
McCaleb Burnett : Beckett
Vincent Leclerc : Un trappeur de l'Ouest canadien
Stephane Legault : Un trappeur de l'Ouest canadien
Emmanuel Bilodeau : Un interprète francophone de l'Ouest canadien
 
Mon avis :
 Alejandro González Iñárritu est un réalisateur qui, en toute franchise, ne m’a jamais totalement déçu : ainsi, que ce soit avec Amours Chiennes21 Grammes et Babel, ce fut a chaque fois, pour ma part, de belles découvertes cinématographiques, en tous cas, bien davantage qu’avec Birdman, œuvre multirécompensée, sympathique, mais inférieure, selon moi, aux films cités précédemment. Du coup, lorsque j’ai entendu parler de The Revenant et que j’ai appris que le mexicain se trouvait derrière la caméra, il était évident que je ne pouvais pas passer à coté de ce long métrage. Ajoutons a cela un synopsis plutôt accrocheur avec cette histoire de vengeance d’un père, Léonardo DiCaprio, qui va braver mille tourments en pleine nature pour punir l’assassin de son fils et la certitude qu’on allait en prendre plein les yeux avec des paysages magnifiques et il était clair que je ne pouvais pas passer a coté de The Revenant. Et, ma foi, je n’ai pas été déçu, loin de là car oui, mille fois oui, The Revenant est un bon, que dis-je, un sacré bon film, le genre de longs métrages qui se doivent d’être vus sur grand écran – rien que pour les paysages grandioses, le jeu en vaut la chandelle – le genre d’œuvre qui réconcilient totalement avec le septième art et qui me font dire que oui, de temps en temps, il y a encore des réalisateurs suffisamment talentueux pour nous offrir de grands moments de cinéma. Alors bien sur, certains pourront pinailler sur un postulat de départ peu original puisque, après tout, ce n’est qu’une histoire de vengeance, de même, un certain public beaucoup trop habitué a des films écervelés où ça tire de tous les cotés s’ennuieront ferme devant The Revenant. De plus, il faut reconnaitre qu’au vu de tout ce que subit le brave Leo – récompensé d’un Oscar pour ce film, ce qui est justifié – tout au long des deux heures et quelques que dure le film, au bout d’un moment, on n’y croit plus, cependant… cependant, tout cela est complètement occulté par une histoire captivante de bout en bout, par une maitrise de la caméra tout bonnement époustouflante, ce qui nous offre certains plans, certaines séquences, tout simplement incroyables. Et puis, The Revenant n’est pas qu’une simple histoire de vengeance matinée de Man Vs Wild, non, ici, il ne faut pas oublier le rapport à la nature, omniprésent de bout en bout, le coté légèrement christique de DiCaprio, qui en bave vraiment, tel un Christ vengeur, mais aussi, ne l’oublions pas, les relations entre les peuples – l’homme blanc, les indiens – les hommes, forcément tendues et où règnent les incompréhensions mutuelles… Oui, The Revenant, c’est un peu tout cela à la fois, un film de vengeance, un film de souffrance, un film de survie, un film philosophique, un film où la nature, implacable, écrase l’homme, celui-ci n’étant qu’une misérable petite chose devant elle, bref, un grand film, incontestablement !
 

Points Positifs
 :
- Un grand moment de cinéma, tout simplement. Oui, The Revenant est un grand film et on ne s’ennui pas une seule seconde alors que cela dure tout de même prêt de deux heures et demi.
- La confirmation, une fois de plus, qu’Alejandro González Iñárritu est un superbe réalisateur.
- En partant d’un postulat de départ plutôt simple – une histoire de vengeance avec un héros perdu au bout milieu d’une nature plus qu’hostile – Iñárritu nous offre une œuvre magistrale et qui aborde moult thématiques comme le rapport de l’homme avec la nature, celui entre les blancs et les indiens mais aussi, la complexité des sentiments humains comme l’amour, la vengeance, l’honneur, la traitrise, la volonté de survivre a tout pris…
- Quand j’affirme que ce film se doit d’être vu au cinéma, c’est que rien que pour les nombreux plans de la nature sauvage, il serait dommage de les voir dans son salon. Forêts, montagnes, paysages enneigés, rivières, on en prend plein les yeux. Et puis, il y a ces plans de caméras, simplement divins.
- Je me fiche des récompenses comme de ma première chemise, mais mine de rien, oui, je comprends que le sieur DiCaprio ait reçu un Oscar pour sa prestation.
- Accessoirement, pour ce qui est des acteurs, on est fort bien servis : DiCaprio, bien sur, mais aussi Tom Hardy, Domhnall Gleeson, Will Poulter…
- La scène de l’attaque de l’ours, impressionnante au possible.
- Les nombreux flashbacks oniriques où DiCaprio se souvient de sa femme, de son fils, et qui apportent une touche philosophique à l’histoire.   
 
Points Négatifs :
- Malheureusement, The Revenant possède un énorme défaut vers la fin : lorsque le commandant du fort, interprété par Domhnall Gleeson, décide de partir à la recherche de John Fitzgerald – Tom Hardy – en compagnie de DiCaprio, mais pourquoi le font-ils à deux, ce qui est complètement illogique !? Après tout, quelques minutes auparavant, ils étaient partis en groupe a la recherche de ce qu’ils croyaient être le fils du héros, et là, face a un individu traqué, dangereux et armé, ils ne sont que deux. Mouais, absurde !
- Mouais, je reconnais qu’il arrive tellement de choses a DiCaprio qu’au bout d’un moment, on finit par ne plus y croire ; voir la chute dans le ravin, certes atténuée par les branches d’un arbre, mais bon…
 
Ma note : 8,5/10

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