Pages

mercredi 6 mai 2020

La Tour Sombre – Les Loups de la Calla


La Tour Sombre – Les Loups de la Calla

Roland et ses amis pistoleros, désormais indéfectiblement liés, continuent de cheminer le long du Sentier du Rayon. C'est là que des émissaires de la vallée de La Calla – un prêtre défroqué au passé mouvementé, trois fermiers et un robot géant – viennent les trouver et leur demandent assistance : les Loups de Tonnefoudre, des créatures monstrueuses qui arrachent les enfants à leurs familles pour les renvoyer décérébrés, déciment la communauté. Les pistoleros sauront-ils voir que, s'ils épousent la cause de La Calla, ils pourraient bien se rapprocher plus qu'ils ne le croient de leur but ultime, la Tour Sombre et ses mystères ?


La Tour Sombre – Les Loups de la Calla
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première Parution : 4 novembre 2003
Edition Française : 10 septembre 2006
Titre en vo : The Dark Tower – Wolves of the Calla
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Marie de Prémonville
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 668

Mon avis : Magie et Cristal, quatrième volume de cet excellent cycle qu’est La Tour Sombre, avait été, en fait, une pause dans la longue quête de Roland et de ses compagnons sur la route de la fameuse Tour ; en effet, dans ce tome, Stephen King en avait profiter pour narrer une ancienne aventure de son héros, de nous le présenter encore adolescent, avec ses fidèles Cuthbert et Alain, et, bien entendu, de nous apprendre comment celui-ci avait connu le grand amour, avant de, bien entendu, le perdre. Le procédé avait put en déstabiliser plus d’un, principalement ceux et celles qui n’attendaient qu’une chose, que le Kat-tet de Roland poursuive son chemin sur la route de la Tour et, je dois le reconnaitre, même si j’ai grandement apprécié Magie et Cristal, ce fut avec une certaine joie que je me suis plonger dans la suite des aventures de nos héros – après tout, moi aussi je suis curieux de savoir ce qu’il y a dans le dernier étage de la Tour sombre !? Mais le chemin, fort long, et semés d’embuches et dans ce cinquième volume du cycle, force est de constater que Roland, Eddie et compagnie n’avancent guère : en effet, ici, nos héros, arrivant dans une petite bourgade de paysans, se voient, par la force des choses, stoppés net dans leur quête afin d’aider leurs hôtes, ces derniers subissant, depuis des siècles, les assauts d’étranges agresseurs – les fameux Loups – qui, toutes les deux décennies, viennent leur enlever leur jumeaux, ou, plus précisément, un jumeau sur deux. Des guerriers venant en aide à des paysans, cela ne vous rappelle rien ? Mais oui, Les Sept Mercenaires ou, plus précisément, Les Sept Samouraïs dont le premier est tiré. Car oui, une fois de plus, Stephen King s’amuse à distiller, au cours de son récit, tout un tas de références culturelles plus ou moins évidentes et si le parallèle de l’intrigue avec le chef d’œuvre d’Akira Kurosawa est plus qu’évidant, ce n’est pas la seule, loin de là – d’ailleurs, pour ce qui est de l’apparence des Loups, jetez donc un coup d’œil a Marvel… Mais n’allez pas croire que Les Loups de la Calla n’est qu’un énième coup d’arrêt pour nos héros dans leur quête de la Tour sombre car en fait, si les préparatifs de l’affrontement – celui-ci, à la fin, rapide mais d’une violence fascinante – car en fait, il n’en est rien… En effet, dans ce cinquième tome de la saga, Roland et ses compagnons vont faire la connaissance d’un prêtre que les lecteurs de Stephen King connaissent fort bien s’ils ont lu Salem, protagoniste qui prend d’ailleurs une grande importance, finissent par découvrir, avec effroi, que Susannah est en ceinte d’un démon et développe une nouvelle personnalité, mais aussi, mine que rien, progressent petit a petit pour ce qui est de leur objectif final, c’est-à-dire, protéger la Rose qui se trouve a New-York, c’est-à-dire, la fameuse Tour sombre… Bref, une fois de plus, le sieur King prend ses lecteurs par surprise et comme si en plus, tout cela ne suffisait pas, la découverte, vers les toutes dernières pages, par le Père Callahan, d’un certain roman du nom de… Salem et dont il est l’un des protagonistes est, en quelque sorte, la petite cerise sur le gâteau ou le coup de grâce final… a vous de choisir !


Points Positifs :
- Stephen King est un auteur qui s’est toujours amuser a bourré ses romans de multiples références culturelles, de la plus infime a la plus évidente, mais ici, nous avons tout de même un bel hommage aux Sept Mercenaires et aux Sept Samouraïs.
- Une fois de plus, un fort bon volume pour un cycle franchement excellent : tout un tas de bonnes idées, de références, le plaisir de retrouver le père Callahan que l’on avait découvert puis perdu de vu dans Salem ; tenez, mine que rien, allez piocher dans un de ses premiers romans et en tirer l’un de ses protagonistes, il fallait le faire !
- Mais où nous entraine donc Stephen King ? Callahan tombe sur un bouquin du nom de Salem, écrit par qui vous savez et dont il est l’un des protagonistes ! Mais alors, tout cela est-il réel ou bien… non !?
- L’affrontement final contre les Loups est court mais il est d’une intensité rare et marque les esprits. Accessoirement, la logique veut qu’il soit court, et là, je vous renvoi tout naturellement aux films cités précédemment.
- Vous pensiez que ce roman marque une nouvelle pause dans la quête de la Tour ? Détrompez vous car, malgré les apparences, il n’en est rien et nos héros, petit à petit, progressent vers leur but, même si de manière pour le moins étonnante.
- King aime jouer avec nos nerfs ! A un moment donné, Eddie apprend ce que sont véritablement les Loups, il le chuchote aux oreilles de Roland et… bah nous, il nous faut des centaines de pages pour être dans la confidence !

Points Négatifs :
- Malheureusement, Les Loups de la Calla souffre d’un énorme défaut : son rythme. En effet, si j’ai grandement apprécié de retrouver le Père Callahan et s’il était normal que celui-ci nous narre ce qui lui était arrivé depuis la fin de Salem, cela dure beaucoup trop longtemps, surtout que par moments, certaines parties de son récit sont un peu… comment dire… inutiles.
- Il y a tellement de personnages que, par moments, on s’embrouille un peu dans les noms.

Ma note : 8,5/10

Aucun commentaire: