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mercredi 27 mai 2020

Gangs of New York


Gangs of New York

1846 : lors d'un affrontement entre un groupe d'Américains de souche anglo-saxonne et d'immigrés irlandais, Williams Cutting, dit Bill le Boucher, chef des Natifs, gang américain, tue le Prêtre, chef des Lapins-Morts, gang irlandais. Amsterdam Vallon, fils du Prêtre, se promet alors de venger son père. 1862 : Amsterdam devenu jeune adulte, sort enfin de la maison de correction où Bill l'avait enfermé. Alors que l'Amérique est déchirée par la guerre civile, le quartier de Five Points est tombé sous la coupe de Bill. Même les Irlandais lui obéissent. Amsterdam passe alors à son service jusqu'à devenir son principal lieutenant. Il ira même jusqu'à lui sauver la vie. Il découvre alors que Bill vit dans le souvenir du Prêtre, le seul homme qu’il n’ait jamais respecté.


Gangs of New York
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : Jay Cocks, Kenneth Lonergan et Steven Zaillian
Musique : Howard Shore
Production : Miramax Films, Alberto Grimaldi Productions et Initial Entertainment Group
Genre : Drame historique
Titre en vo : Gangs of New York
Pays d'origine : États-Unis, Italie
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 20 décembre 2002
Durée : 167 mn

Casting :
Leonardo DiCaprio : Amsterdam Vallon
Daniel Day-Lewis : William Cutting, dit "Bill le Boucher"
Cameron Diaz : Jenny Everdeane
Liam Neeson : Priest Vallon, le père d'Amsterdam Vallon
Brendan Gleeson : Monk McGinn, dit "le Moine"
John C. Reilly : Happy Jack
Henry Thomas : Johnny Sirocco
Jim Broadbent : Boss Tweed, chef du parti Tammany Hall
Roger Ashton-Griffiths : Phineas Taylor Barnum
Stephen Graham : Shang
Gary Lewis : McGloin
Lawrence Gilliard Jr : Jimmy Spoils
Alec McCowen : le révérend Raleigh
David Hemmings : M. Schermerhorn
Barbara Bouchet : Mlle Schermerhorn
Michael Byrne : Horace Greeley
John Sessions : Harry Watkins
Richard Graham : Harvey
Leo Burmester : Le premier télégraphiste (voix-off)
Iain McColl : Seamus, le condamné

Mon avis : Dans la série des films que j’avais déjà vu mais qui n’avaient jamais eu droit a leur critique sur ce blog, il me semble évident que Gangs of New York est un peu un cas a part : en effet, ici, et contrairement a d’autres longs métrages dont l’absence de critique était presque une insulte, au vu du nombre incalculable de visionnages, je n’avais eu l’occasion de voir ce film de Martin Scorsese qu’une seule et unique fois, il y a de cela un peu plus de dix ans. Du coup, revoir Gangs of New York fut un peu particulier puisque, si dans les grandes lignes, je me souvenais de la trame général, j’avais oublié pas mal de choses quant a son contenu et le développement de l’intrigue, ce qui, ma foi, n’était pas plus mal. Bien entendu, les premières minutes avec ce spectaculaire affrontement sanglant entre deux bandes rivales ne fut pas une surprise, cette scène, d’ailleurs, étant quelque par l’un des grands moments de ce long métrage, mais pour le reste… Bon, certes, tout cela ne reste qu’une vulgaire histoire de vengeance comme il en existe tant et, dans l’ensemble, il y aurait a redire quant au coté hollywoodien de la chose – sans oublier quelques petites coquilles comme un Leonardo DiCaprio défiguré dans une scène et qui, quelques minutes plus tard, est toujours aussi beau… a croire qu’il ne fallait pas toucher a son visage d’ange. Mais là où Gangs of New York se démarque un peu, c’est pour le coté spectaculaire de l’ensemble, le sieur Scorsese maitrisant la caméra comme jamais, le coté historique qui ravira un peu les amateurs – oui, il y eut bel et bien, a l’époque, des révoltes populaires contre la conscription, révoltes, bien entendu, matées dans le sang – mais, et surtout, la stupéfiante performance d’un Daniel Day-Lewis au sommet de sa forme : le bougre, oscillant sans arrêt sur le fil du rasoir, possédant suffisamment de talent pour éviter de sombrer dans le ridicule tout en campant un personnage excessif dans tous les sens du terme, d’une cruauté rare mais qui, malgré le fait qu’il s’agit d’un beau salaud, n’en reste pas moins, par certains coté, plutôt attachant – en tous cas, bien davantage que ce pauvre falot d’Amsterdam interprété par un DiCaprio efficace mais sans génie. Bref, ne serais ce que pour Daniel Day-Lewis, Gangs of New York vaut le détour et même si ce long métrage est, de mon point de vu, tout sauf un chef d’œuvre (il possède trop de défauts pour cela), il n’en reste pas moins un sacré bon film qu’il serait dommage de ne pas regarder, ne serais-ce qu’une seule fois, vous ne le regretterez surement pas…


Points Positifs :
- On a parfois tendance à l’oublier mais Daniel Day-Lewis est un sacré grand acteur et, d’ailleurs, bien souvent, les films où il joue valent le coup en raison de sa présence. Il faut dire qu’en plus de ses qualités intrinsèques de comédien, dans le cas présent, le personnage qu’il interprète, le Boucher, lui va franchement à ravir. Un pur régal !
- La reconstitution du New-York de l’époque, des vêtements, du parler de la rue (a voir en VO, forcément) et tout un tas de petits détails font que, par moments, on s’y croirait presque.
- L’intrigue n’est pas originale pour un sou mais on y accroche tout de même. Il faut dire qu’elle est un peu sauvée par la trame générale qui transparait au final, ce coté fin d’une époque où, de toute façon, les gangs, malgré leur puissance et leurs anciens coups d’éclats n’ont plus vraiment leur place.
- L’amateur d’Histoire y trouvera éventuellement son compte pour le coté historique de la chose ; et oui, il y eut bel et bien des révoltes sanglantes a l’époque.
- L’extraordinaire plan-séquence où l’on voit les immigrés débarquer d’un navire, avancer tranquillement en fil indienne, s’engager dans l’armée, s’habiller puis, monter a bord d’un autre navire, militaire celui là, tandis que des cercueils sont évacués de celui-ci. Un pur régal !
- Les scènes d’actions, spectaculaires.

Points Négatifs :
- Un manque flagrant d’originalité : le père du héros est tuer par un méchant, le fiston revient incognito quelques années plus tard pour se venger, il se lie avec le méchant, réussit à être très proche de se dernier, conspire pour le tuer, est découvert, de manière incompréhensible, échappe a la mort, et ce, pour mieux se venger puis partir avec la belle a la fin. Du vu, de l’archi-vu un nombre incalculable de fois.
- J’aime bien DiCaprio mais je le trouve franchement fade dans ce film ; il faut dire que le personnage qu’il interprète n’aide pas vraiment.
- Il faut croire que DiCaprio se devait de conserver son visage de beau gosse : ainsi, lorsque  Daniel Day-Lewis le défigure (bruler au visage, il semble même perdre un œil), quelques jours suffisent pour le remettre d’aplomb et ce, sans marques apparentes ! La magie du cinéma américain !
- Il fallait une amourette au héros et du coup, on a droit a Cameron Díaz, mais bon, en toute objectivité, elle n’apporte strictement rien a l’intrigue… hein, quoi, cela motive le traitre !? Allons bon, il y a toujours un traitre dans les films !

Ma note : 7,5/10

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