Pages

mardi 5 mai 2020

La Tour Sombre – Les Trois Cartes


La Tour Sombre – Les Trois Cartes

Echoué sur une plage peuplée de monstres, gravement blessé, Roland de Gilead se retrouve face aux trois portes qui jalonnent sa route vers la Tour Sombre, son but ultime. Par elles, il parcourra l'espace-temps, rencontrera trois compagnons insolites et reverra Jake, cet enfant dont le souvenir le hante et qui semble nécessaire à sa quête. Alors que le temps devenu fou joue contre lui et les siens, le Pistolero saura-t-il démasquer ses noirs ennemis, magiciens et démons ligués pour s'emparer de la Tour ? Est-il prêt pour cela à partager son idéal, en s'en remettant au ka – le destin ? C'est pour lui l'heure de vérité...


La Tour Sombre – Les Trois Cartes
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première Parution : 01 mai 1987
Edition Française : 8 mars 2006
Titre en vo : The Dark Tower – The Drawing of the Three
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Gérard Lebec
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 396

Mon avis : En ce début d'année, je me suis lancer dans le cycle le plus connu de Stephen King, celui qui, selon l’auteur, est le point d’orgue de tous ses ouvrages, celui qui fait le lien entre l’intégralité de son œuvre, je veux bien évidement parler de La Tour Sombre, œuvre colossale qui emprunte aussi bien a la Fantasy qu’au western, au fantastique et a la science-fiction avec ses univers parallèles, le fameux multivers. Œuvre majeure dans la biographie de King, il était évidant que je ne pouvais pas passer a coté de cette dernière et que, tôt ou tard, il me faudrait m’y plonger, ce qui est donc chose faite puisque, après un premier tome assez bon, Le Pistolero, mais que je trouvais trop court, à présent, c’est un tome plus conséquent et autrement plus réussi auquel je m’attaque, Les Trois Cartes. Pourtant, les choses étaient plutôt mal engagées lorsque j’ai débuté la lecture de ce second volume de La Tour Sombre, trouvant que l’auteur s’attardait trop longtemps sur la première partie, celle consacrée a la rencontre entre Roland et celui qui deviendra son premier compagnon, Eddie Dean, jeune toxicomane aux prises avec la Mafia. Pourtant, au fil des pages, j’ai commencer a apprécier ce nouveau protagoniste, et, une fois passé a la seconde porte, celle où notre Pistolero, bien plus rapidement (presque trop si on compare avec les événements de la première partie) ramène dans son monde la bien singulière Dame d’ombres, alias Odetta Holmes, jeune femme de couleur handicapée et vivant au début des années 60 et a la personnalité pour le moins… double… le roman a enfin dévoilé tout son potentiel, décollant enfin vers un niveau qualitatif bien plus intéressant. Il faut dire que le trio composé de Roland, d’Eddie et d’Odetta (ou Detta, c’est selon les envies) fonctionne a merveille, le premier restant égal a lui-même, c’est-à-dire, plutôt froid et implacable, le second, autrement plus humain, étant touchant de par ses sentiments envers la nouvelle venue, quand a la dernière, eh bien, sans dévoilé le contenu du roman, disons que nos deux compères vont en baver pas mal avec elle ! Du coup, alors que je me suis longtemps demander où Stephen King voulait nous amener pendant le premier tiers du roman, j’ai été pris par l’intrigue, captivante au possible et finit par admettre que le bougre, dans un genre complètement différent de celui par qui il avait atteint la notoriété, l’horreur, avait parfaitement réussi son coup. Bien entendu, Les Trois Cartes n’est, au final, que la rencontre entre le héros du cycle de La Tour Sombre, le charismatique Roland de Gilead, et ceux qui deviendront ses plus fidèles compagnons, Eddie et Susannah (hein, quoi, comment, vous comprendrez en lisant), car bon, il faut reconnaitre qu’il ne se passe pas grand-chose d’autre, cependant, malgré ce fait, indéniable, force est de constater que King maitrise parfaitement son sujet et réussi a captiver son lecteur par le biais, principalement, de ses personnages, assez originaux pour les deux nouveaux, et qui, d’ailleurs, ne doivent rien a Roland coté charisme. Bref, une belle petite réussite, loin d’être parfaite, j’en conviens, mais qui, désormais, lance une bonne fois l’intrigue dans cette quête insensée et mystérieuse de cette fameuse Tour sombre…


Points Positifs :
- Les deux nouveaux venus, Eddie et Susannah, incontestablement. A première vue, ces deux là ne payent pas de mine et on se demande bien ce que King compte faire avec un toxicomane et une handicapée schizophrène, et puis, au fil des pages, on crie au génie car bon, comment dire… il fallait oser proposer de tels compagnons au charismatique Roland de Gilead mais, plus encore, réussir ses derniers et les rendre aussi importants que le héros, ma foi, chapeau !
- Encore et toujours Eddie et Susannah, le premier pour son humanité, le fait qu’il puisse devenir, en quelque sorte, la conscience de Roland, la seconde pour son dédoublement de personnalité qui fera baver ses compagnons mais aussi pour le simple fait qu’une femme sans jambes, en fauteuil roulant, dans un cycle de Fantasy, ma foi, cela n’arrive pas tous les jours !
- La troisième partie où King maitrise à la perfection l’intrigue, entre les démêlés d’Eddie avec sa bien-aimée et le petit voyage dans notre monde de Roland, dans la tète d’un tueur en série ; tout simplement savoureux.
- Voir Roland complètement paumé dans notre monde en devient presque comique au vu de ses réactions souvent éberluées devant des objets, des véhicules ou des gens qu’il ne comprend pas.
- La théorie des univers parallèles, des portes qui permettent d’aller et de venir entre plusieurs mondes, plusieurs époques.   
- Qu’est ce qu’il en bave Roland dans ce second tome.

Points Négatifs :
- La première partie, celle où Roland franchit pour la première une des portes qui donne sur notre monde est trop longue en comparaison des suivantes et je trouve que Stephen King s’attarde un peu trop sur des détails au lieu d’aller droit au but, ce qu’il fait très bien ensuite.
- C’est vrai que, mine de rien, il ne se passe pas des masses de choses par moments et que l’on voit souvent nos héros marcher le long d’une plage sans fin.
- Detta Walker, le double négatif d’Odetta, nous fait rire au début avec son parler un peu spécial, mais bon, au bout d’un moment, il faut s’accrocher a son accent…

Ma note : 8/10

Aucun commentaire: