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lundi 4 mai 2020

Dante's Inferno


Dante's Inferno

Vous qui entrez, laissez toute espérance... Durant la troisième croisade, Dante a assisté aux atrocités de la guerre qui lui ont fait perdre la foi en Dieu. Dans la ville d'Acre, Dante doit garder des prisonniers de Sarasin pour le roi Richard Ier d'Angleterre. Vaincu par l'un d'entre eux, Dante va devoir traverser les cercles de l'Enfer, rencontrer plusieurs pécheurs reconnus, afin de pouvoir être pardonné pour ses pêchés. Le joueur se rendra ainsi compte des erreurs de Dante, erreurs qui pourraient bien lui coûter Béatrice...


Dante's Inferno
Éditeur : Electronic Arts
Développeur : Visceral Games
Concepteur : Jonathan Knight, Will Rokos
Musique : Garry Schyman, Paul Gorman
Date de sortie : 04 février 2010
Pays d’origine : États-Unis
Genre : Beat them all
Mode de jeu : Solo
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS3

Mon avis : La première chose qui m’avait sauté aux yeux, lorsque je m’étais procurer ce soft, en faisant alors abstraction de la beauté intrinsèque des graphismes et des animations – c’était, pour la petite histoire, mon premier jeu PS3 – c’est que l’on devine tout de suite de qui ses créateurs se sont inspirés pour le créer, de God of War, bien évidement. Dès les premières minutes de jeu, que ce soit par la prise en main de Dante, les multiples combos à effectuer, les parades, l’évolution de ses pouvoirs voir même, quelque part, de par son look général – ici, la croix cousue a même la peau de Dante ressemblant bigrement aux tatouages rouges, eux aussi, du nouveau dieu de la guerre – pour ne pas parler de l’ambiance générale et de l’extrême violence du soft, tout, ou presque, renvoi a l’une des franchises les plus célèbres de chez Sony et qui fit les beaux jours de la PS2 puis de la PS3. Certes, dans les deux cas, nous avons des beat them all et il est bien connu que lorsque quelle que chose fonctionne, les autres développeurs ont tendance à le réutiliser ; d’ailleurs, sur ce point, je vous faisais déjà part de ce constat lors de ma critique de God of War 2. Pourtant, ici, les points communs sont tellement flagrants que l’on sent que, plus que l’inspiration, les créateurs de Dante’s Inferno ont quasiment pompé tout ce qui avait fait le succès de son illustre ainé. Après, est-ce vraiment un mal en soit ? Certes, cela dénote déjà un sacré manque d’originalité et de prise de risque, cependant, au moins, l’amateur du genre sera en terrain connu, ce qui, je dois bien l’avouer, fut mon cas. Bien évidemment, s’il ne faut rien attendre pour ce qui est de l’originalité de ce soft, au moins, il reste le synopsis même de celui-ci, et, ma fois, disons qu’il possède quelques solides arguments pour convaincre les amateurs du genre et autres amoureux de personnages torturés plongées dans un univers d’indicible horreur. Et là, un grand merci aux développeurs de nous avoir offert un jeu qui se déroule ni plus ni moins qu’en Enfer ! Oui, le seul, le vrai, l’unique… oui bon, enfin, celui décrit par un certain Dante Alighieri (vous voyez d’où vient le nom du personnage principal) dans La Divine Comédie, poème écrit dans les premières années du XIVe siècle et composé de trois parties : L’EnferLe Purgatoire et Le Paradis. Le jeu, ici, est donc inspiré de la partie consacré à L’Enfer, et comme dans celui-ci, le joueur prendra en main Dante qui descendra tout au fond des neuf cercles infernaux accompagné par le poète Virgile. Enfin, quand je dis « inspiré », que tous ceux qui ont lus l’œuvre de Dante (le poète, pas la brute du jeu) prennent garde : ici, l’inspiration est à utiliser au sens large, très large du terme et ne sert que de décor, d’ambiance et de prétexte pour nous offrir quelques heures de bourrinages intensif. Est-ce là aussi un mal en soit ? Sincèrement, un strict portage de La Divine Comédie en jeu n’aurai pas intéressé grand monde – après tout, cela n’est que le récit d’un voyage, certes fantastique – et puis, franchement, qui n’a jamais rêver de descendre aux Enfers afin de dessouder des hordes de démons ? Ce n’est pas votre cas ? Ah bon ?! Bah, perso, c’était le mien ! Et sur ce point, je dois reconnaitre que ce fut un véritable plaisir que de suivre les péripéties de notre pauvre Dante – ici, un ancien croisé pas très propre sur lui – au fin fond des enfers a la poursuite de sa Béatrice : entre décors grandioses, paysages torturés, âmes tourmentées qui ne cessent de souffrir le martyre, adversaires souvent réussis et parfois coriaces, boss pour le moins impressionnants (avec une nette préférence pour Minos et Cléopâtre) ainsi que quelques moments de pure anthologie, nul doute que Dante’s Inferno réussi son coup et ne peut que plaire aux amateurs du genre avides de gore. Cependant, et malgré l’œuvre tout bonnement magistrale d’où est tiré ce jeu, malgré le potentiel disponible pour que celui-ci soit du même acabit qu’un God of War, il manque par moments du souffle épique qui émane des aventures de Kratos : je vous disais que les adversaires étaient réussis, c’est le cas mais ils ne sont pas si nombreux que cela en vérité ; de même, parfois, l’on sent un peu le manque d’inspiration des développeurs, surtout vers la fin avec le passage des dix défis qui peuvent être intéressants en soit mais qui dénote tout de même du remplissage, ainsi que la franche déception qu’est le Cocyte, terriblement court pour le dernier niveau de l’Enfer. Malgré tout, Dante’s Inferno n’en reste pas moins un assez bon soft qui m’aura procuré de bons moments ; certes, ce n’est pas du niveau d’un God of War (mais là, c’est le top du top) mais cela n’enlève en rien le fait que je l’aurais suffisamment apprécié pour le conseiller à tous les amateurs de beat them all qui se respectent. Certes, ces quelques défauts et sa fin un peu trop rapidement expédié à mon gout l’aura empêché d’atteindre l’excellence mais même ainsi, pour un premier jeu PS3, je pense que j’en garderais un excellent souvenir. Cependant, que les plus sensibles d’entre vous prennent garde, Dante’s Inferno n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains, cela, de par son ambiance, les thèmes abordés et sa violence. Mais bon, que fallait-il attendre d’un soft se déroulant en Enfer ? 


Points Positifs :
- Même si Dante’s Inferno est fortement inspiré de la saga God of War, force est de constater que nous avons tout de même affaire a un bon jeu. Certes, celui-ci n’est pas exceptionnel, cependant, il n’en reste pas moins suffisamment plaisant pour les amateurs de Beat them all qui y trouveront sans nul doute leur compte.
- Les boss, souvent gigantesques et charismatiques, méritent le détour et certains affrontements sont, si vous me pardonnez l’expression, pour le moins dantesques ! Petite mention à Cléopâtre, bien entendu, mais aussi au Roi Minos.
- Le plaisir, incommensurable, de parcourir les Enfers et de dérouiller des multitudes de démons, ce, dans des décors qui sont plutôt réussies dans l’ensemble. Ma foi, ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de faire un petit tour du coté des Enfers.
- Une jouabilité assez simple, des graphismes plaisants dans l’ensemble – même si ce n’est pas le cas dans tous les niveaux – de belles cinématiques et une ambiance plutôt réussie.

Points Négatifs :
- L’inspiration est flagrante, très flagrante vis-à-vis de God of War, au point même que certains pourraient estimer que nous ne sommes pas loin du simple pompage – les mêmes, probablement, qui oublieront que les aventures de Kratos furent, en leur temps, inspirés d’autres softs plus anciens comme Devil May Cry pour ne citer qu’un exemple flagrant…
- Comme on ne peut pas s’empêcher de comparer les deux titres, il est évidant que Dante’s Inferno marque moins les esprits que God of War, de même, il manque un certain souffle épique au premier nommé.
- Le dernier niveau des Enfers, le Cocyte, est beaucoup trop court hélas. Un peu problématique pour un final…
- Ceux qui connaissent La Divine Comédie de Dante auront beaucoup de mal a reconnaitre le héros de cet ouvrage dans cette brute épaisse et sans grande épaisseur…
- Une durée de vie digne des softs du genre, c’est-à-dire, qu’en quelques heures, vous aurez achevé ce jeu…

Ma note : 7,5/10

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