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mercredi 13 mai 2020

Excalibur


Excalibur

Le roi Uther Pendragon, reçoit de Merlin l'Enchanteur l'épée Excalibur, donnée par la Dame du Lac. L'épée doit lui permettre d'unifier le royaume de Bretagne, mais la passion d'Uther pour Ygraine, l'épouse du duc de Cornouailles, ruine les espoirs de paix de Merlin. Uther fait le siège du château du duc pour s'emparer d'Ygraine. Mais le siège est un échec et Uther demande à l'enchanteur de lui venir en aide. Utilisant sa magie, Merlin donne à Uther l'apparence du duc de Cornouailles. Uther entre alors de nuit dans le château pendant l'absence du duc et s'unit à Ygraine. En échange de son aide, Merlin réclame à Uther l'enfant qui naîtra de cette union, Arthur. Il espère que celui-ci sera l'élu capable d'unifier le pays, au contraire d'Uther qui a perdu la confiance de ses vassaux. Peu après la naissance d'Arthur, Uther est pris dans une embuscade par les hommes du duc de Cornouailles qui le blessent. Sentant la mort approcher, Uther plante Excalibur dans un rocher afin que personne ne puisse la lui prendre. Merlin confie Arthur à la garde de Sir Ector, lui demandant de l’élever secrètement comme son propre fils.


Excalibur
Réalisation : John Boorman
Scénario : Rospo Pallenberg et John Boorman, d'après le livre de Thomas Malory
Musique : Trevor Jones, Carl Orff, Richard Wagner
Production : Orion Pictures Corporation
Genre : Fantasy
Titre en vo : Excalibur
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 10 avril 1981
Durée : 140 mn

Casting :
Nigel Terry : Roi Arthur
Nicol Williamson : Merlin l'Enchanteur
Helen Mirren : la fée Morgane
Cherie Lunghi : Guenièvre
Nicholas Clay : Lancelot
Paul Geoffrey : Perceval
Robert Addie : Mordred
Gabriel Byrne : Uther Pendragon
Patrick Stewart : Leondegrance
Liam Neeson : Gauvain
Corin Redgrave : Duc de Cornouailles
Katrine Boorman : Ygraine
Niall O'Brien : Kay
Keith Buckley : Urien
Ciarán Hinds : Lot d'Orcanie
Charley Boorman : Mordred enfant

Mon avis : Indéniablement, si l’on ne devait retenir qu’un seul et unique film sur la légende du Roi Arthur, alors, ce serait cet Excalibur, œuvre culte de John Boorman sortit sur les écrans il y a plus de trente cinq ans et qui, encore de nos jours, n’a rien perdu de son intérêt, bien au contraire. Alors bien entendu, pour la génération numérique, ce long métrage paraitra sans nul doute vieillot, lent, pompeux, quand aux décors, ces derniers feront sourire les plus jeunes d’entre nous, et pourtant… Et pourtant, loin des paillettes du tout numérique et des modes actuelles où les chevaliers européens, dans les films modernes, se battent comme des samouraïs, en toute objectivité, est ce que vous avez déjà vu des armures de chevaliers aussi crédibles que dans Excalibur ? Jamais avant, jamais depuis, n’en déplaise. Idem pour les affrontements, rares et violents mais apparemment poussifs… bah oui, allez donc vous battre a l’épée en portant des kilos d’armure, cela m’étonnerai que vous fassiez des pirouettes ! Mais plus que ces simples rappels de logique, prenez juste la légende Arthurienne ou, plutôt, les légendes tant celles-ci ont varié au fil des multiples versions : ici, il y a tout, ou presque, ce qui, pour un film d’un peu plus de deux heures, et une gageure. Bref, le sieur Boorman aura respecté non seulement l’époque mais aussi le matériel initial, se sera entouré de décorateurs inspirés et, mine de rien, et là, on touche a la perfection, d’une flopée d’acteurs alors méconnus a l’époque mais qui, pour bon nombre d’entre eux, n’auront jamais été aussi bons que dans cet Excalibur : alors oui, ceux-ci déclament plus qu’ils ne parlent, mais au vu des enjeux en cours, au vu de l’intensité dramatique de l’ensemble, il ne fallait pas s’attendre a ce que Arthur, Merlin ou Lancelot se contentent bêtement de réciter leur texte comme s’ils partaient cueillir des champignons !? Oui, Excalibur est épique, oui, Excalibur se devait de marquer les esprits, et pour cela, rien de tel que d’aller s’adjoindre les services de Carl Off avec son Carmina Burana et d’aller sortir Richard Wagner de sa tombe pour sa Marche funèbre de Siegfried, tirée du Crépuscule des Dieux, moments épiques, s’il en est, sans oublier les préludes de Tristan et Isolde et celui de Parsifal. Une musique grandiose qui est la cerise sur le gâteau d’un film qui l’est tout autant, un film magistral, inventif, par moments onirique – la quête du Graal de Perceval – d’une violence rare et, bien entendu, théâtral – il suffit de voir et de revoir ce final où Arthur et Mordred s’entretuent sous un soleil couchant – et qui, après avoir été peu soutenu par les critiques lors de sortie, est depuis devenu, fort justement, l’un des chef d’œuvres du septième art, rien que ça !


Points Positifs :
- Le plus grand film sur la légende Arthurienne de tous les temps, voir, tout bonnement, de Fantasy en général. Respectueux au mieux du matériel initial, John Boorman livre ici sa version du mythe et, mine de rien, celle-ci est somptueuse.
- Crédibilité, c’est le mot qui ressort le plus en visionnant ce film : que ce soit les décors, les costumes, les armures lourdes des chevaliers, la manière dont agissent les protagonistes, tout est parfait de bout en bout.
- Un coté théâtral du plus bel effet : oui, les personnages déclament plus qu’ils ne jouent, mais cela participe grandement au coté épique de la chose. Quand a certains décors, ils tiennent plus du tableau qu’autre chose mais quelle magie il s’en dégage…
- Cette musique, mais cette musique ! Que ce soit Arthur et ses chevaliers chargeant au son du Carmina Burana de Carl Off ou les compositions de Richard Wagner, omniprésentes, comment ne pas être transporter par ces scènes épiques ?!
- John Boorman aura choisis des acteurs peu connus voir qui ne l’étaient pas du tout a l’époque (oui, Liam Neeson et Patrick Stewart auront fait du chemin par la suite) mais ce choix, fort judicieux, fonctionne fort bien et chacun d’entre eux est d’une crédibilité impressionnante dans leurs rôles respectifs – avec, bien entendu, un Nicol Williamson inoubliable en Merlin.
- Un onirisme enchanteur lors de certains passages du film, principalement lors de la quête du Graal lorsque l’on suit Perceval, ainsi que, bien entendu, ce final, grandiose, où Arthur est amené sur un navire sur l’Ile d’Avalon…

Points Négatifs :
- Bien évidement, les effets spéciaux ont, eux, franchement mal vieillit et accusent leur age. Mais bon, ce film a presque quarante ans…

Ma note : 9,5/10

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