Excalibur
Le
roi Uther Pendragon, reçoit de Merlin l'Enchanteur l'épée Excalibur, donnée par
la Dame du Lac. L'épée doit lui permettre d'unifier le royaume de Bretagne,
mais la passion d'Uther pour Ygraine, l'épouse du duc de Cornouailles, ruine
les espoirs de paix de Merlin. Uther fait le siège du château du duc pour
s'emparer d'Ygraine. Mais le siège est un échec et Uther demande à l'enchanteur
de lui venir en aide. Utilisant sa magie, Merlin donne à Uther l'apparence du
duc de Cornouailles. Uther entre alors de nuit dans le château pendant
l'absence du duc et s'unit à Ygraine. En échange de son aide, Merlin réclame à
Uther l'enfant qui naîtra de cette union, Arthur. Il espère que celui-ci sera
l'élu capable d'unifier le pays, au contraire d'Uther qui a perdu la confiance
de ses vassaux. Peu après la naissance d'Arthur, Uther est pris dans une
embuscade par les hommes du duc de Cornouailles qui le blessent. Sentant la
mort approcher, Uther plante Excalibur dans un rocher afin que personne ne
puisse la lui prendre. Merlin confie Arthur à la garde de Sir Ector, lui
demandant de l’élever secrètement comme son propre fils.
Excalibur
Réalisation : John
Boorman
Scénario : Rospo
Pallenberg et John Boorman, d'après le livre de Thomas Malory
Musique : Trevor
Jones, Carl Orff, Richard Wagner
Production : Orion
Pictures Corporation
Genre : Fantasy
Titre
en vo : Excalibur
Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 10 avril 1981
Durée : 140
mn
Casting
:
Nigel
Terry : Roi Arthur
Nicol
Williamson : Merlin l'Enchanteur
Helen
Mirren : la fée Morgane
Cherie
Lunghi : Guenièvre
Nicholas
Clay : Lancelot
Paul
Geoffrey : Perceval
Robert
Addie : Mordred
Gabriel
Byrne : Uther Pendragon
Patrick
Stewart : Leondegrance
Liam
Neeson : Gauvain
Corin
Redgrave : Duc de Cornouailles
Katrine
Boorman : Ygraine
Niall
O'Brien : Kay
Keith
Buckley : Urien
Ciarán
Hinds : Lot d'Orcanie
Charley
Boorman : Mordred enfant
Mon
avis : Indéniablement, si l’on ne devait
retenir qu’un seul et unique film sur la légende du Roi Arthur, alors, ce
serait cet Excalibur, œuvre culte de John Boorman sortit sur les
écrans il y a plus de trente cinq ans et qui, encore de nos jours, n’a rien
perdu de son intérêt, bien au contraire. Alors bien entendu, pour la génération
numérique, ce long métrage paraitra sans nul doute vieillot, lent, pompeux,
quand aux décors, ces derniers feront sourire les plus jeunes d’entre nous, et
pourtant… Et pourtant, loin des paillettes du tout numérique et des modes
actuelles où les chevaliers européens, dans les films modernes, se battent
comme des samouraïs, en toute objectivité, est ce que vous avez déjà vu des
armures de chevaliers aussi crédibles que dans Excalibur ?
Jamais avant, jamais depuis, n’en déplaise. Idem pour les affrontements, rares
et violents mais apparemment poussifs… bah oui, allez donc vous battre a l’épée
en portant des kilos d’armure, cela m’étonnerai que vous fassiez des
pirouettes ! Mais plus que ces simples rappels de logique, prenez juste la
légende Arthurienne ou, plutôt, les légendes tant celles-ci ont varié au fil
des multiples versions : ici, il y a tout, ou presque, ce qui, pour un
film d’un peu plus de deux heures, et une gageure. Bref, le sieur Boorman aura
respecté non seulement l’époque mais aussi le matériel initial, se sera entouré
de décorateurs inspirés et, mine de rien, et là, on touche a la perfection,
d’une flopée d’acteurs alors méconnus a l’époque mais qui, pour bon nombre
d’entre eux, n’auront jamais été aussi bons que dans cet Excalibur :
alors oui, ceux-ci déclament plus qu’ils ne parlent, mais au vu des enjeux en
cours, au vu de l’intensité dramatique de l’ensemble, il ne fallait pas
s’attendre a ce que Arthur, Merlin ou Lancelot se contentent bêtement de
réciter leur texte comme s’ils partaient cueillir des champignons !?
Oui, Excalibur est épique, oui, Excalibur se
devait de marquer les esprits, et pour cela, rien de tel que d’aller
s’adjoindre les services de Carl Off avec son Carmina Burana et
d’aller sortir Richard Wagner de sa tombe pour sa Marche funèbre de
Siegfried, tirée du Crépuscule des Dieux, moments épiques, s’il
en est, sans oublier les préludes de Tristan et Isolde et
celui de Parsifal. Une musique grandiose qui est la cerise sur le
gâteau d’un film qui l’est tout autant, un film magistral, inventif, par
moments onirique – la quête du Graal de Perceval – d’une violence rare et, bien
entendu, théâtral – il suffit de voir et de revoir ce final où Arthur et
Mordred s’entretuent sous un soleil couchant – et qui, après avoir été peu
soutenu par les critiques lors de sortie, est depuis devenu, fort justement,
l’un des chef d’œuvres du septième art, rien que ça !
Points
Positifs :
- Le
plus grand film sur la légende Arthurienne de tous les temps, voir, tout
bonnement, de Fantasy en général. Respectueux au mieux du matériel initial,
John Boorman livre ici sa version du mythe et, mine de rien, celle-ci est
somptueuse.
-
Crédibilité, c’est le mot qui ressort le plus en visionnant ce film : que
ce soit les décors, les costumes, les armures lourdes des chevaliers, la
manière dont agissent les protagonistes, tout est parfait de bout en bout.
-
Un coté théâtral du plus bel effet : oui, les personnages déclament plus
qu’ils ne jouent, mais cela participe grandement au coté épique de la chose.
Quand a certains décors, ils tiennent plus du tableau qu’autre chose mais
quelle magie il s’en dégage…
-
Cette musique, mais cette musique ! Que ce soit Arthur et ses chevaliers
chargeant au son du Carmina Burana de Carl Off ou les
compositions de Richard Wagner, omniprésentes, comment ne pas être transporter
par ces scènes épiques ?!
-
John Boorman aura choisis des acteurs peu connus voir qui ne l’étaient pas du
tout a l’époque (oui, Liam Neeson et Patrick Stewart auront fait du chemin par
la suite) mais ce choix, fort judicieux, fonctionne fort bien et chacun d’entre
eux est d’une crédibilité impressionnante dans leurs rôles respectifs – avec,
bien entendu, un Nicol Williamson inoubliable en Merlin.
-
Un onirisme enchanteur lors de certains passages du film, principalement lors
de la quête du Graal lorsque l’on suit Perceval, ainsi que, bien entendu, ce
final, grandiose, où Arthur est amené sur un navire sur l’Ile d’Avalon…
Points
Négatifs :
-
Bien évidement, les effets spéciaux ont, eux, franchement mal vieillit et
accusent leur age. Mais bon, ce film a presque quarante ans…
Ma
note : 9,5/10
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