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jeudi 23 avril 2020

L'Histoire Secrète – Apocalypto


L'Histoire Secrète – Apocalypto

Quinze ans après les évènements qui se sont déroulés le 11 septembre et le retournement de situation lié aux archontes, les Moines noirs se demandent bien où peut-être passé Erlin ? S'il est mort, les Moines ont gagné. Pourtant, à Jérusalem, à Stonehenge, à Georgia Guidestones, sur le site archéologique de Nazca au Pérou, au carrefour Reina de Guatemala City  et dans la réserve indienne navajo des 4 Cornes, d'étranges phénomènes commencent à se manifester... Des phénomènes qui pourraient bien être liés à Erlin...


L'Histoire Secrète – Apocalypto
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 4 décembre 2013
Nombre de pages : 72

Mon avis : Dans ma critique précédente, celle des Maîtres du Jeu, j’abordais l’avant dernier volet de cette très longue saga qu’est L’Histoire Secrète, œuvre du duo Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey et qui, accessoirement, marqua les débuts de ce blog, il y a de cela huit ans. Bien évidement, je ne vais pas revenir sur l’intégralité de cette saga longue de trente-deux volumes, cependant, quelque part, je ne pourrais pas passer outre un petit rappel puisque, si L’Histoire Secrète aura marqué la bande dessinée française de ces dernières années par, principalement, son inconstance, de très bons albums succédant a d’autres bien plus moyens, ainsi qu’une idée de départ plutôt excellente mais qui se sera un peu perdue en route en raison d’une complexité trop importante de l’intrigue, force est de constater que, en quelques sortes, ce tout dernier volet de la saga, Apocalypto, est un peu l’exemple parfait de ce que fut cette série au court des années ; une série capable du pire comme du meilleur. Alors, avant d’aller plus loin, autant affirmer tout de suite que oui, ce final, tant attendu et maintes fois repousser est assez bon, pas génial, il ne faut pas exagérer, mais bon : Pécau nous livre, tout au long de 70 pages, une conclusion acceptable a sa saga, quasiment tous les protagonistes encore en vie (ou portés disparus mais dont on se doutait qu’ils étaient vivant) font une apparition et, ma foi, le final, un peu ésotérique, est compréhensible au vu de la tournure prise par les événements. Ajoutons un Igor Kordey franchement inspiré dans ce tome et qui, pour une fois, est appliqué de bout en bout et l’on aurait été a deux doigts d’un excellent album… or, vous l’avez compris, il n’en est rien… après tout, c’est L’Histoire Secrète et cette série n’aura jamais réussi à tout faire comme les autres…  Déjà, 70 pages, c’est bien et on se dit qu’il y a de quoi faire, or, de façon surprenante, il n’en est rien et on se surprend a se dire qu’une dizaine de pages supplémentaires n’auraient pas été de trop, le final ayant été, sincèrement, rapidement expédié. Et, du coup, celui-ci, pourtant bon, est un peu obscur par certains cotés, quelques explications n’auraient pas été du superflus… Mais bon, plutôt que de développer son final, Pécau préfère s’attarder sur tout ce qui mène a ce dernier, par moments, même un peu trop ; certes, cela donne un récit plus intéressant que dans bien des albums, l’intrigue étant développer, ce qui n’est pas plus mal, cependant, cela est fait au détriment de la conclusion et franchement, quand on se coltine une série de trente deux volumes, pendant des années, on aurait préféré – était-ce trop demander ? – une conclusion digne de ce nom, mais bon, comme je le disais plus haut, c’est L’Histoire Secrète, une série qui aurait put être énorme et qui, malgré de bonnes choses, aura été loin d’être à la hauteur de mes rêves les plus fous…


Points Positifs :
- Enfin la conclusion a l’une des sagas qui m’aura le plus marqué, ne serais-ce que par le nombre de ses volumes (32) de ces dix dernières années. Et franchement, lorsque l’on a commencé à suivre cette série depuis le premier volume, en voir le bout, c’est une bonne nouvelle en soi !
- Pour cette conclusion, Jean-Pierre Pécau nous offre 70 pages, rien que ça, et, sincèrement, vu qu’il a pris le temps de développer ce dernier tome, la lecture, plus détaillée, est plus agréable voir captivante par moments.
- Les révélations finales sur l’identité de ceux qui se cachent derrière les Moines Noirs (en fait, il s’agit d’aliens) peut en troubler plus d’un, cependant, elle n’est pas mauvaise en soit et ravira les vieux amateurs de paléocontact et de création humaine par des extraterrestres.
- Pour ce final, Igor Kordey livre une excellente prestation de la première à la dernière page ; la chose étant si rare qu’il fallait bien le mettre en avant.
- Il y a foule dans ce dernier tome de L’Histoire Secrète : entre les protagonistes de la saga et ceux des autres séries parallèles, Arcanes et Arcanes Majeur, il y a de quoi faire.  

Points Négatifs :
- Malgré les 70 pages, il manque tout de même quelques pages à cet album : Pécau développe parfaitement son récit et, de façon frustrante, expédie beaucoup trop rapidement son final. Certes, on comprend les tenants et les aboutissements de celui-ci (création humaine par des aliens, Terre condamnée et que l’on quitte, histoire de repartir sur de meilleures bases ailleurs), cependant, quelques explications et dialogues supplémentaires n’auraient pas été de trop, surtout que le sort de quelques protagonistes reste obscur – Pandora par exemple ?
- Une fin acceptable mais un peu trop Flower-Power et écolo à mon gout.
- Sincèrement, si vous n’avez jamais lu les autres séries de l’auteur, Arcanes et Arcanes Majeur, vous ne saisirez pas tous les éléments du scénario – évidement, c’est un peu mon cas. Mais alors, en plus des 32 tomes de L’Histoire Secrète, il faut se coltiner ceux des autres ? Oui, c’est cela…
- Un dernier tome a l’image de ce que fut cette série dans son ensemble : inconstant.

Ma note : 7/10

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