L'Histoire
Secrète – Apocalypto
Quinze
ans après les évènements qui se sont déroulés le 11 septembre et le
retournement de situation lié aux archontes, les Moines noirs se demandent bien
où peut-être passé Erlin ? S'il est mort, les Moines ont gagné. Pourtant, à
Jérusalem, à Stonehenge, à Georgia Guidestones, sur le site archéologique de
Nazca au Pérou, au carrefour Reina de Guatemala City et dans la
réserve indienne navajo des 4 Cornes, d'étranges phénomènes commencent à se
manifester... Des phénomènes qui pourraient bien être liés à Erlin...
L'Histoire Secrète – Apocalypto
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Igor Kordey
Editeur
: Delcourt
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 4
décembre 2013
Nombre
de pages : 72
Mon
avis : Dans ma critique précédente, celle
des Maîtres du Jeu, j’abordais l’avant dernier volet de cette très longue saga
qu’est L’Histoire Secrète, œuvre du duo Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey et qui,
accessoirement, marqua les débuts de ce blog, il y a de cela huit ans. Bien
évidement, je ne vais pas revenir sur l’intégralité de cette saga longue de
trente-deux volumes, cependant, quelque part, je ne pourrais pas passer outre
un petit rappel puisque, si L’Histoire Secrète aura marqué la
bande dessinée française de ces dernières années par, principalement, son
inconstance, de très bons albums succédant a d’autres bien plus moyens, ainsi
qu’une idée de départ plutôt excellente mais qui se sera un peu perdue en route
en raison d’une complexité trop importante de l’intrigue, force est de
constater que, en quelques sortes, ce tout dernier volet de la saga, Apocalypto,
est un peu l’exemple parfait de ce que fut cette série au court des
années ; une série capable du pire comme du meilleur. Alors, avant d’aller
plus loin, autant affirmer tout de suite que oui, ce final, tant attendu et
maintes fois repousser est assez bon, pas génial, il ne faut pas exagérer, mais
bon : Pécau nous livre, tout au long de 70 pages, une conclusion
acceptable a sa saga, quasiment tous les protagonistes encore en vie (ou portés
disparus mais dont on se doutait qu’ils étaient vivant) font une apparition et,
ma foi, le final, un peu ésotérique, est compréhensible au vu de la tournure
prise par les événements. Ajoutons un Igor Kordey franchement inspiré dans ce
tome et qui, pour une fois, est appliqué de bout en bout et l’on aurait été a
deux doigts d’un excellent album… or, vous l’avez compris, il n’en est rien…
après tout, c’est L’Histoire Secrète et cette série n’aura
jamais réussi à tout faire comme les autres… Déjà, 70 pages, c’est bien
et on se dit qu’il y a de quoi faire, or, de façon surprenante, il n’en est
rien et on se surprend a se dire qu’une dizaine de pages supplémentaires
n’auraient pas été de trop, le final ayant été, sincèrement, rapidement expédié.
Et, du coup, celui-ci, pourtant bon, est un peu obscur par certains cotés,
quelques explications n’auraient pas été du superflus… Mais bon, plutôt que de
développer son final, Pécau préfère s’attarder sur tout ce qui mène a ce
dernier, par moments, même un peu trop ; certes, cela donne un récit plus
intéressant que dans bien des albums, l’intrigue étant développer, ce qui n’est
pas plus mal, cependant, cela est fait au détriment de la conclusion et
franchement, quand on se coltine une série de trente deux volumes, pendant des
années, on aurait préféré – était-ce trop demander ? – une conclusion
digne de ce nom, mais bon, comme je le disais plus haut, c’est L’Histoire
Secrète, une série qui aurait put être énorme et qui, malgré de bonnes
choses, aura été loin d’être à la hauteur de mes rêves les plus fous…
Points
Positifs :
- Enfin
la conclusion a l’une des sagas qui m’aura le plus marqué, ne serais-ce que par
le nombre de ses volumes (32) de ces dix dernières années. Et franchement,
lorsque l’on a commencé à suivre cette série depuis le premier volume, en voir
le bout, c’est une bonne nouvelle en soi !
-
Pour cette conclusion, Jean-Pierre Pécau nous offre 70 pages, rien que ça, et,
sincèrement, vu qu’il a pris le temps de développer ce dernier tome, la
lecture, plus détaillée, est plus agréable voir captivante par moments.
-
Les révélations finales sur l’identité de ceux qui se cachent derrière les
Moines Noirs (en fait, il s’agit d’aliens) peut en troubler plus d’un,
cependant, elle n’est pas mauvaise en soit et ravira les vieux amateurs de
paléocontact et de création humaine par des extraterrestres.
-
Pour ce final, Igor Kordey livre une excellente prestation de la première à la
dernière page ; la chose étant si rare qu’il fallait bien le mettre en
avant.
-
Il y a foule dans ce dernier tome de L’Histoire Secrète :
entre les protagonistes de la saga et ceux des autres séries parallèles, Arcanes et Arcanes
Majeur, il y a de quoi faire.
Points
Négatifs :
- Malgré
les 70 pages, il manque tout de même quelques pages à cet album : Pécau
développe parfaitement son récit et, de façon frustrante, expédie beaucoup trop
rapidement son final. Certes, on comprend les tenants et les aboutissements de
celui-ci (création humaine par des aliens, Terre condamnée et que l’on quitte,
histoire de repartir sur de meilleures bases ailleurs), cependant, quelques
explications et dialogues supplémentaires n’auraient pas été de trop, surtout
que le sort de quelques protagonistes reste obscur – Pandora par exemple ?
-
Une fin acceptable mais un peu trop Flower-Power et écolo à mon gout.
-
Sincèrement, si vous n’avez jamais lu les autres séries de l’auteur, Arcanes et Arcanes
Majeur, vous ne saisirez pas tous les éléments du scénario – évidement,
c’est un peu mon cas. Mais alors, en plus des 32 tomes de L’Histoire
Secrète, il faut se coltiner ceux des autres ? Oui, c’est cela…
-
Un dernier tome a l’image de ce que fut cette série dans son ensemble :
inconstant.
Ma
note : 7/10
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