Pages

samedi 25 avril 2020

Jurassic Park


Jurassic Park

John Hammond est un multimilliardaire excentrique. C'est le PDG de l'entreprise InGen et il travaille, en secret, à la création d'un parc d'attractions sur Isla Nublar, une île qu'il possède toute entière au large du Costa Rica. À la suite de la mort d'un employé, attrapé puis tué à cause d'un dinosaure, la famille du défunt intente des poursuites contre InGen. John Hammond est alors pressé par ses actionnaires d'amener une équipe d'experts scientifiques avant l'ouverture officielle du parc, afin que la sécurité des lieux puisse être garantie. Hammond invite donc sur son île les docteurs Alan Grant et Ellie Sattler, paléontologues renommés, qu'il a décidé de rencontrer sur leurs lieux de fouille pour les inciter à le rejoindre. Il les tente pour l'aventure en échange du financement par ses soins de trois ans de fouilles. Un autre scientifique les accompagne, invité par l'avocat représentant les actionnaires d'Hammond. C'est un mathématicien du nom de Ian Malcolm et spécialisé dans la théorie du chaos. Donald Gennaro, l'avocat qui l'a fait venir est lui aussi du voyage. Arrivés sur l'île, le groupe de trois scientifiques apprend que les chercheurs d'InGen ont réussi à recréer des dinosaures viables, de plusieurs espèces, en répliquant le matériel génétique trouvé dans un moustique fossilisé dans un morceau d'ambre dominicain. L'ADN de ces échantillons a été mélangé avec celui d'une grenouille pour combler les séquences manquantes dans le code génétique. Au cours de ce processus, en contrôlant la température d'incubation des œufs, les généticiens de Jurassic Park s'assurent de ne créer que des dinosaures femelles afin de pouvoir éviter des naissances non contrôlées.


Jurassic Park
Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : Michael Crichton et David Koepp
Musique : John Williams
Société de production : Universal Pictures, Amblin Entertainment
Genre : Science-fiction, aventure
Titre en vo : Jurassic Park
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 11 juin 1993
Langue d'origine : anglais
Durée : 127 mn

Casting :
Sam Neill : Pr Alan Grant
Laura Dern : Pr Ellie Sattler
Jeff Goldblum : Pr Ian Malcolm
Richard Attenborough : John Hammond
Bob Peck : Robert Muldoon
Martin Ferrero : Donald Gennaro
Joseph Mazzello : Timothy « Tim » Murphy
Ariana Richards : Alexis « Lex » Murphy
Samuel L. Jackson : Ray Arnold
B. D. Wong : Dr Henry Wu
Wayne Knight : Dennis Nedry
Gerald R. Molen : Dr Gerry Harding
Miguel Sandoval : Juanito Rostagno
Dean Cundey : l'ouvrier des docks
Greg Burson : M. ADN (voix)
Richard Kiley : voix-off durant la visite du parc
Cameron Thor : Lewis Dodgson
Christopher John Fields : le bénévole sur le site de fouille
Whit Hertford : le jeune garçon sur le site de fouille

Mon avis : Il y a de cela vingt-cinq ans, plus de deux décennies déjà, j’avais alors dix-huit ans, le grand film du moment, celui qui était sur toutes les lèvres, celui qui avait fait un carton outre-Atlantique et qui annonçait un sacré raz-de-marée dans nos vertes contrées était la dernière superproduction de Steven Spielberg : Jurassic Park ! Avec du recul, il est tout de même incroyable de se souvenir à quel point ce long métrage, alors, fut à l’origine d’une petite révolution en cette déjà lointaine année qu’était 1993 : certes, les dinosaures n’avaient pas eu besoin d’attendre que Spielberg s’intéresse à eux pour qu’ils soient populaires puisque, depuis les débuts de la paléontologie, ceux-ci étaient indéniablement le fer de lance des animaux préhistoriques pour bien des enfants dans le monde. Pourtant, avec Jurassic Park, les dinosaures, déjà populaires, le devinrent encore davantage et, pendant des mois, ceux-ci furent sur toutes les lèvres, leurs noms, même les plus complexes, devinrent familiers de tous et les habituels suiveurs de mode (espèce pour le moins détestable, j’en conviens) se posèrent soudainement comme étant de grands amateurs des dinosaures. Et avec Jurassic Park, nous avons eu droit également, et comme il fallait s’y attendre, a moult jouets, figurines du film, tee-shirts arborant le logo avec le T-Rex, magazines spécialisés, émissions et même, forcément, nos dinos furent récupérés par la publicité, car bon, comme chacun sait, tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent. Bref, un sacré raz de marée de dinosaures qu’en cette année 1993, difficilement concevable de nos jours, mais qui eut bel et bien lieu. Cependant, dans mon cas, je n’avais pas eu besoin d’attendre Steven Spielberg pour être un grand, un très grand fan des dinosaures : en effet, depuis ma tendre enfance, j’avais une grande passion, jamais démentie depuis, pour ces formidables créatures préhistoriques et, de tout temps ou presque, des noms comme Stégosaure, Brachiosaure, Tricératops, Allosaure ou Tyrannosaure m’étaient plus que familier – fidèles compagnons de route de mes jeunes années. Sur le sujet, j’avais vu bien des reportages et lu autant que je pouvais de livres spécialisés, ainsi, vous pouvez imaginer mon impatience et ma joie lorsque je me suis rendu au cinéma afin de voir, pour la première fois de ma vie, des dinosaures « en vrai », ou presque. Et là… au bout d’une interminable entrée en matière qui n’en finissait pas, lorsque les Brachiosaures apparurent à l’écran, ce fut… ce fut tout bonnement magique ! Un rêve d’enfant devenu réalité : pour la première fois de ma vie, je voyais des dinosaures pour de vrai ! Oui, bon, certes, ils n’étaient pas réels mais ils avaient l’air « tellement réels », qu’on avait envie d’y croire, et c’était surtout cela qui comptait. Arrivé à ce moment précis de ma critique, un petit aparté s’impose pour les plus jeunes d’entre vous qui trouveront probablement curieux ma réaction lorsque j’ai découvert Jurassic Park et qui ne peut être qu’aux antipodes de la leur : nous sommes en 2015 et des reportages avec des dinosaures en images de synthèses, vous avez eu l’occasion d’en voir des tonnes, et encore, je ne parle pas des immenses progrès des effets spéciaux dans le cinéma qui fait que, si l’on découvre de nos jours le film de Steven Spielberg, il y a de quoi être pour le moins dubitatif... Mais il y a vingt ans, c’était complètement différent et comme je vous l’avais dit un peu plus haut, ce fut dans Jurassic Park que, pour la toute première fois, l’on voyait à l’écran, des dinosaures aussi crédibles – ce qui nous changeait, il faut bien le reconnaitre, des multiples lézards déguisés auquel on avait droit jusque-là dans bien des films, souvent drôles au demeurant. Mais justement, c’est probablement là que le bât blesse avec Jurassic Park, car si on enlève le coté historique du film, si l’on fait abstraction de l’émerveillement ressenti par ma génération alors, sentiment par ailleurs parfaitement compréhensible, que reste-t-il ? Et bien en fait, pas grand-chose, il faut bien l’admettre. Car bon, en toute franchise, tout cela reste du pur produit hollywoodien calibré pour plaire au plus grand nombre, sans aucune surprise, avec par-dessus le marché, tout ce que déteste le plus dans le cinéma du pays de l’Oncle Sam : les enfants niais qui ne servent à rien et qui en plus ne meurent jamais, les méchants qui sont méchants parce qu’ils sont cupides, qu’ils n’aiment pas les enfants, qu’ils sont gros et qu’ils fument, ceux-ci, bien évidemment, étant zigouiller par les dinosaures – curieusement, si l’on est noir et qu’en plus, on fume, on y passe aussi, bref, dans le petit monde « Made in USA », mieux vaut ne pas avoir de défauts, de vices et surtout, ne pas être noir. Et quelque part, Jurassic Park, c’était surtout ca : un film plaisant à regarder une fois, mais proche d’un téléfilm de par son scénario franchement pas terrible et possédant tout un tas de clichés qui me donnent de l’urticaire… mais aussi, rassurez-vous, quelques dinosaures… mais si peut finalement : quelques Brachiosaures, un Tyrannosaure, des Vélociraptor bien trop grands, un Tricératops malade et deux ou trois autres espèces que l’on aperçoit a peine. Bref, pas de quoi fouetter un chat mais bon, que voulez-vous, il y avait tout de même ces quelques superbes dinosaures, et puis bon, j’écris cela avec du recul, cette même critique écrite en 1993, aurait probablement été bien plus enthousiasmante… Mais le temps a passé et que l’on veuille ou non, il faut en tenir compte…


Points Positifs :
- Un des films les plus célèbres des années 90 et le film de dinosaures par excellence, celui qui aura enchanté toute une génération et qui, ma foi, reste toujours aussi efficace, même plus de deux décennies plus tard.
- Au cinéma, il y eut, incontestablement, un avant et un après Jurassic Park : ainsi, pour ce qui est des effets spéciaux, force est de constater que ce film représenta le summum du progrès en son temps et que jamais, mais alors jamais auparavant, nous n’avions connu des dinosaures aussi crédibles, aussi magnifiques, au point même qu’on puisse les croire réels.
- Bien entendu, les fans de dinosaures ne pouvaient qu’être aux anges en voyant déambuler des Brachiosaures, des Tyrannosaures et d’autres Vélociraptor…
- Un film familial qui plaira a la fois aux petits comme aux grands.
- Coté casting, Sam Neill et Jeff Goldblum crèvent l’écran, c’est un fait !

Points Négatifs :
- Avec du recul, il faut tout de même reconnaitre que Jurassic Park possède un scénario beaucoup trop conventionnel et sans surprises, ainsi, dans le cas présent, c’est davantage la forme que le fond qui est mis en avant.
- Film américain par excellence, nous n’échappons pas aux habituels poncifs et autres stéréotypes US : ainsi, les enfants sont visiblement intouchables et ne peuvent pas mourir tandis que, grosso modo, les méchants, les gros, les fumeurs et les noirs se font tous zigouiller par les dinosaures…
- Même si l’on est émerveiller par les dinosaures qui apparaissent à l’écran, on regrette qu’ils soient aussi peu nombreux…
- Une fois passé l’émerveillement des débuts, on est vite rattraper par un scénario qui tient davantage du film d’aventure conventionnel sans surprises.
- Une bonne fois pour toutes, mettez vous dans la tête que les Vélociraptors étaient bien plus petits que ceux que l’on voit dans Jurassic Park : Spielberg a tenu à ce qu’ils soient plus grands afin de renforcer leur coté spectaculaire et au diable la crédibilité…

Ma note : 7/10

Aucun commentaire: