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samedi 25 avril 2020

Le Monde Perdu – Jurassic Park


Le Monde Perdu – Jurassic Park

Quatre ans ont passé depuis le désastre du Jurassic Park sur Isla Nublar lorsqu'un incident impliquant une famille anglaise en croisière se produit sur Isla Sorna, la plus grande des cinq îles de l'archipel Las Cinco Muertes, situé à deux cents milles nautiques des côtes du Costa Rica. Isla Sorna servait à élever les dinosaures avant de les envoyer au Jurassic Park. L'incident révèle l'existence des dinosaures au public et est utilisé par Peter Ludlow, neveu de John Hammond, pour démettre son oncle de la présidence d'InGen et renflouer la compagnie par la constitution d'un nouveau parc sur le continent à San Diego, en Californie. John Hammond, désormais soucieux de la préservation de cet écosystème exceptionnel mais toujours aussi imprudent et exalté, sollicite Ian Malcolm, rescapé de Jurassic Park et renvoyé de l'institut dans lequel il travaillait après avoir transgressé une clause de confidentialité imposée par InGen : l'entreprise a tente de dissimuler au public ce qui s'était passé sur Isla Nublar, mais Malcolm a tout de même tenté de répandre la vérité, sans succès, car personne ne l'a cru. Hammond veut désormais que Malcolm prenne la tête d'une équipe de quatre scientifiques dont fait partie sa petite amie Sarah Harding, afin de constituer un dossier photo destiné à rallier l'adhésion du grand public pour la protection de l'île et de ses dinosaures.


Le Monde Perdu – Jurassic Park
Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : Michael Crichton et David Koepp
Musique : John Williams
Société de production : Universal Pictures, Amblin Entertainment
Genre : Science-fiction, aventure
Titre en vo : The Lost World – Jurassic Park
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 mai 1997
Langue d'origine : anglais
Durée : 129 mn

Casting :
Jeff Goldblum : Pr Ian Malcolm
Julianne Moore : Dr Sarah Harding
Vince Vaughn : Nick Van Owen
Pete Postlethwaite : Roland Tembo
Vanessa Lee Chester : Kelly Malcolm
Arliss Howard : Peter Ludlow
Richard Attenborough : John Hammond
Peter Stormare : Dieter Stark
Harvey Jason : Ajay Sidhu
Richard Schiff : Eddie Carr
Thomas F. Duffy : Dr Robert Burke
Ariana Richards : Alexis « Lex » Murphy
Joseph Mazzello : Timothy « Tim » Murphy
Thomas Rosales Jr. : Carter
Camilla Belle : Cathy Bowman
Cyd Strittmatter : Mme Bowman
Robin Sachs : M. Bowman
Ross Partridge : l'homme curieux dans le métro
Ian Abercrombie : le majordome de John Hammond
Bari Buckner : la femme qui crie dans sa voiture devant le T-Rex
David Koepp : l'homme dévoré par le T-Rex à San Diego
Bernard Shaw : lui-même (présentateur de CNN)
Eli Roth : un homme lisant dans le métro
Steven Spielberg : un homme mangeant du pop-corn

Mon avis : Un véritable amoureux des dinosaures ne peut être complètement objectif vis-à-vis de la saga de Steven Spielberg, surtout s’il est né avant celle-ci et que, un jour, il fut carrément stupéfait en voyant s’animer des dinosaures – ah, la scène avec les brachiosaures, inoubliable – en images de synthèses pour la toute première fois au cinéma il y a de cela plus de deux décennies et que, forcement, même si l’on peut parfaitement avoir conscience que ce ne sont pas des grands films, même si on ne peut pas s’empêcher de se dire que, tout cela n’est pas très loin de la série B, au moins, le sieur Spielberg nous avait offert un magnifique cadeau en « rendant la vie » a ce qui, pour beaucoup d’enfants, ont été et resteront, quelque part, nos idoles… Bien évidement, tout cela est du pur produit hollywoodien calibré pour plaire au plus grand nombre, sans aucune surprise, avec par-dessus le marché, tout ce que déteste le plus dans le cinéma du pays de l’Oncle Sam : les enfants niais qui ne servent a rien et qui en plus ne meurent jamais, et les méchants qui sont méchants parce qu’ils sont cupides, qu’ils n’aiment pas les enfants, qu’ils sont gros et qu’ils fument, ceux-ci, bien évidement, étant zigouiller par les dinosaures. Et quelque part, Jurassic Park premier du nom, c’était surtout ca : un film plaisant à regarder une fois, mais proche d’un téléfilm de par son scénario franchement pas terrible et tout un tas de clichés qui me donnent de l’urticaire… mais aussi, rassurez vous, quelques dinosaures. Bref, pas de quoi fouetter un chat mais bon, que voulez vous, il y avait les dinos, ceux-ci étaient superbes et puis bon, si j’avais écris une critique de celui-ci en 1993, je pense que j’aurais été plus enthousiaste. Mais si Jurassic Park n’est pas un grand film et que le troisième épisode se rapproche plus du navet, que vaut véritablement le second volet ? Et bien, quelque part, c’est peut être le meilleur. Bien évidement, cela n’en fait pas un grand film, loin de la, cependant, a mes yeux, il est indéniable que si le premier Jurassic Park m’aura davantage marqué, c’était justement parce que dans celui-ci, l’effet de surprise fonctionna a fond et qu’il était difficile de ne pas être insensible devant ces fameux dinosaures qui paraissaient – et qui paraissent encore aujourd’hui – si réels. Dans le deuxième volet de la saga, le spectateur est bien évidement en terrain connu, il sait a quoi s’attendre mais cette fois ci, Spielberg va plus loin, beaucoup plus loin même et pendant deux heures, force est de constater que l’on en prend plein la vue : vous vous plaigniez parce qu’il n’y avait pas assez de dinos dans le premier ? Ici, il y en a plein, et le bestiaire est suffisamment varié. Vous vouliez des vrais méchants ? Ici, ceux qui sont proposés sont tout de même d’un autre acabit que l’informaticien obèse du premier volet. Justement, puisque l’on parle de méchants, bonne nouvelle, il y en a même un qui survit a la fin ! Alors bien sur, il – le regretté Pete Postlethwaite qui nous a quitter il y a quelques années – s’était plus ou moins rédempter avant mais bon, ca fait plaisir. Vous ne pouviez plus voir les deux horripilants gamins du premier ? Excellente nouvelle, ils n’apparaissent que deux minutes chrono, au début… hélas, mille fois hélas, ils ont été remplacés par une autre, responsable par ailleurs de ce qui restera comme l’une des scènes les plus connes – c’est le mot qui convient – de l’histoire du septième art : celle où telle un gymnase, elle tourne sur une barre et propulse un Vélociraptor par la fenêtre ! Un grand moment de solitude… Mais surtout, ce qui fait la force de ce film – enfin, la force, disons, l’intérêt – c’est également ce coté Hatari vs Dinosaures et cette spectaculaire et inoubliable scène où les «méchants » déboulent dans tous les sens et capturent de pauvres dinos effrayés... Et puis, je ne sais pas mais je trouve le scénario moins niais, même si ce n’est pas non plus le top du top, que celui du premier, ce qui n’est pas plus mal. Hélas, si selon moi, Le Monde Perdu est le meilleur de la saga, il ne faut pas s’attendre a un chef d’œuvre non plus. En toute sincérité, celui-ci a bien trop de tares pour espérer en être un. Tout d’abord, cela reste avant tout une « méga production de la mort qui tue à l’américaine », surtout calibrée pour faire acheter les figurines des dinos misent en vente lors de la sortie du film. Ensuite, tous les canons, et pas les meilleurs, du septième art d’outre atlantique, sont au rendez vous : « mais tuez moi cette gamine !!! ». Alors, on me rétorquera que Jeff Goldblum, le seul personnage potable du premier film est toujours la, sauf que cette fois ci, probablement suite a une crise de folie, Steven Spielberg a littéralement dénaturé le personnage, lui enlevant tout son coté cynique pour un faire une espèce de pleureuse qui passe deux heures à geindre et a se plaindre tandis que les deux femmes de sa vie – sa fille, qui ne lui ressemble pas trop mais bon, et sa copine du jour – le font tourner en bourrique… quelle déchéance pour le théoricien du chaos… Mais ce n’est pas tout, car il restait le pompon final, l’absurdité qui fout tout en l’air, l’indicible erreur de Spielberg : le petit tour du Tyrannosaure a San Diego ! Mon Dieu, comment peut on cautionner une telle chose ? Déjà, le coup du bateau où tous les marins sont morts alors que le bestiau n’est pas sorti de sa cage ? Où et qui sont les coupables ? Ensuite, imaginez donc un T-Rex dans une ville, et la première chose qui va vous venir a l’esprit sera : carnage. Or, ici, notre super prédateur de la mort qui tue, passe la frontière sans montrer son visa – encore une scène à la con – se désaltère dans une piscine, mange un chien – encore une autre – puis un ou deux passants… et c’est tout. Il retourne gentiment dans la calle du navire, croque le grand méchant au passage et rentre chez lui, sous l’escorte de la Navy – a ce moment là, j’ai pensé aux Village People – ce qui est quand même limite débile car bon, comment dire, vous imaginez le gouvernement américain (ou un autre) ramener un dinosaure chez lui ? Franchement, il finissait soit au zoo, soit à la morgue. Mais bon, que voulez vous, ca se passe comme ca chez Spielberg ! Enfin bon, je me suis gentiment moqué de ce film mais je persiste tout de même à dire que ce Monde Perdu n’en est pas moins le meilleur de la saga. Bien évidement, une telle affirmation peut vous laisser présager de ce que je pense vraiment des autres, mais même si je ne suis pas tendre a l’égard de cette trilogie, et, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, de ce deuxième volet du Parc Jurassic, je dois quand même admettre que je garde une certaine sympathie pour celui-ci et que je ne me lasse pas de le revoir (enfin, pas tous les jours non plus). Pour son scénario légèrement plus sombre, pour la spectaculaire scène de safari à la Hatari, pour Pete Postlethwaite et, bien évidement, pour les nombreux dinosaures présents à l’écran, Le Monde Perdu mérite le détour. Ce n’est pas un grand film, mais tout de même un agréable divertissement. Dommage qu’il ait cependant tellement de défauts…


Points Positifs :
- Sans être, en aucune façon, un grand film, il apparait nettement, après coup, que ce Monde Perdu est le meilleur volet de la trilogie : scénario moins niais, davantage de dinosaures à l’écran, protagonistes plus intéressants, oui, nous sommes un ton au-dessous du premier qui, lui, brillait davantage par la forme que par le fond.
- Justement, le fait d’avoir droit a un bestiaire bien plus fourni a de quoi ravir les vieux fans de dinosaures : cela nous change des traditionnels Tyrannosaures et autres Vélociraptors, même si, bien entendu, ceux-ci sont encore présents…
- Un bon petit film familial, sans prise de tête et parfaitement calibrer pour le grand public, que vous soyez petit ou grand.
- Pour ce qui est des effets spéciaux, il n’y a rien à redire, les dinosaures ont, une fois de plus, l’air plus vrai que nature !
- Enfin un méchant qui, dans la saga, s’en sort – Pete Postlethwaite – même si, bien entendu, il s’était amendée peut de temps auparavant…

Points Négatifs :
- Même si Le Monde Perdu est, selon moi, le meilleur volet de la saga Jurassic Park, cela n’en fait nullement un grand film. Certes, l’ensemble est assez plaisant à regarder, on passe un bon moment, certaines scènes méritent le détour, mais cela reste beaucoup trop conventionnel et grand public pour être honnête.
- Si les deux premiers tiers du film sont corrects, le dernier, lui, part dans un grand n’importe quoi : en gros, c’est lorsque le pauvre T-Rex se retrouve embarquer en ville, s’échappe et se la joue King-Kong…
- Pauvre Jeff Goldblum dont le personnage a perdu toute sa saveur entre les deux films…
- La scène où la fille du sieur Goldblum tourne sur une barre et propulse un pauvre Vélociraptor est l’une des plus stupides de l’histoire du cinéma !
- Comment se fait-il que, alors que le T-Rex est resté dans sa cage tout au long de la traversée, les marins du navire qui le transportaient ont été tués !? De plus, comment celui-ci est arrivé à bon port ?! Il y a tout de même de sacrées incohérence !
- Pourquoi l’armée US raccompagne notre brave T-Rex sur son île ?

Ma note : 7/10

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