Dead
Zone
Greg
Stillson, candidat à la Maison Blanche, est un fou criminel, grand admirateur
d'Hitler et d'autres maniaques de l'extermination. Quand il sera élu, ce sera
l'Apocalypse. Un seul homme le sait : John Smith, car il est doué d'un étrange
pouvoir qui lui attire pas mal d'ennuis, il devine l'avenir. Il n'y a rien de
réjouissant à cela. Il peut prévoir les accidents, les catastrophes, les
hécatombes. On ne le croit pas, ou alors on le croit trop. John Smith n'a
encore rien dit de ses prémonitions. Pourtant, le candidat à la présidence des
États-Unis est un dément. Que fera John Smith pour son pays ?
Dead Zone
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Fantastique
Première
Parution : 30 août 1979
Edition
Française : 29 août 1984
Titre en
vo : The
Dead Zone
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Richard
Matas
Editeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 350
Mon
avis : Faisant suite, dans mes lectures,
a un roman qui m’avait légèrement déçu (la chose est relative quand je dis
cela, disons qu’avec Stephen King, on est tellement habituer a beaucoup mieux
qu’un simple bon livre est une quasi déception), je veux bien évidement parler
de La Part des Ténèbres, Dead Zone, œuvre plutôt ancienne du
maitre (puisque datant de la fin des années 70) avait tout pour être un
incontournable mais pèche malheureusement par sa longueur, un peu trop courte
selon moi au vu du potentiel de cette œuvre… Trop court surtout que, mine de
rien, Stephen King, comme a son habitude, s’attarde longuement sur des détails,
ce qui n’est pas, en temps normal, un défaut, mais qui ici, apparaissent un peu
agaçant lorsque l’on arrive a la dernière page et que l’on se dit : hein,
quoi, déjà !? Car bon, comment dire… l’idée de Dead Zone est
excellente, celle de cet homme, John Smith, qui suite a un accident passe
plusieurs années dans le coma et se réveille miraculeusement avec un don, celui
de prévoir l’avenir des personnes qu’il touche. Un don, une malédiction car ses
talents étant connus, le sieur Smith devra faire avec les aléas de la célébrité
entre ceux qui voient en lui un messie et ceux qui ne voient en lui qu’un
charlatan voir, sans oublier, bon nombre de gens qui ont tout bonnement peur de
lui et de ses pouvoirs. Sur ce point, King assure parfaitement et il est
plaisant de suivre la vie du personnage principal, surtout que celle-ci est
loin d’être drôle, ce dernier, suite à son accident, ayant perdu l’amour de sa
vie, mariée à un autre. Psychologiquement, Dead Zone est un
bon roman, très bien écrit et Stephen King n’est jamais aussi doué que
lorsqu’il nous pond des personnages torturés et qui doutent. Et justement,
c’est là où l’on arrive au cœur du problème puisque, par hasard, John Smith
découvre, a un moment donné de l’histoire, qu’un homme politique très en vogue
deviendra un jour président des Etats-Unis et provoquera un conflit nucléaire,
et là, bien entendu, on en vient a l’éternelle question : que ferriez vous
si vous aviez l’occasion de retourner dans le passé et de tomber sur Adolf
Hitler jeune ? Le héros se questionnera un peu et, sans faire de spoilers,
il fallait s’en douter, essaiera d’empêcher à tout pris cette vision de se
concrétiser… Bref, une bonne idée, la aussi, a défaut d’être vraiment
originale, sauf que… sauf que, malheureusement, comme je l’ai dit, Dead
Zone est court, et justement, c’est là où cela se ressent le plus,
cette dernière partie que, en quelque sorte, on attendait depuis le début du
livre (il suffit de lire le dos de la couverture), n’arrivant que beaucoup trop
tard dans le récit. Dommage car Dead Zone ne manquait pas de
bonnes idées et que sa lecture, malgré tout, reste plutôt agréable ; on
est vraiment passé de peu à coté d’un incontournable ici !
Points
Positifs :
- Un
homme se réveille d’un coma de plusieurs années avec un don de voyance et
découvre qu’un homme sera un jour président des Etats-Unis et que ce dernier
provoquera une apocalypse nucléaire. Que faire ? Un bon postulat de départ
en tous cas.
-
John Smith, homme briser par son accident qui lui fait perdre la femme de sa
vie ainsi que par son don qui apparait davantage par moments comme une
malédiction est un personnage touchant et auquel on peut s’identifier.
-
Ce sont les sentiments, les interrogations du héros qui sont principalement au
cœur de l’ouvrage, et, ma foi, celles-ci sont fort bien décrites par King.
Points
Négatifs :
-
Mais quel dommage que Dead Zone ne soit pas plus long, surtout
qu’il y avait vraiment de quoi faire : bah oui, la dernière partie, celle
qu’on attendait depuis le début finalement, est tout de même rapidement
expédiée.
-
Greg Stillson, le fameux futur président américain qui provoquera une guerre
mondiale, aurait mérité d’être davantage approfondi. Finalement, on ne le voit
que trop peu.
Ma
note : 7,5/10
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