Pages

samedi 11 avril 2020

Dead Zone


Dead Zone

Greg Stillson, candidat à la Maison Blanche, est un fou criminel, grand admirateur d'Hitler et d'autres maniaques de l'extermination. Quand il sera élu, ce sera l'Apocalypse. Un seul homme le sait : John Smith, car il est doué d'un étrange pouvoir qui lui attire pas mal d'ennuis, il devine l'avenir. Il n'y a rien de réjouissant à cela. Il peut prévoir les accidents, les catastrophes, les hécatombes. On ne le croit pas, ou alors on le croit trop. John Smith n'a encore rien dit de ses prémonitions. Pourtant, le candidat à la présidence des États-Unis est un dément. Que fera John Smith pour son pays ?


Dead Zone
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique
Première Parution : 30 août 1979
Edition Française : 29 août 1984
Titre en vo : The Dead Zone
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Richard Matas
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 350

Mon avis : Faisant suite, dans mes lectures, a un roman qui m’avait légèrement déçu (la chose est relative quand je dis cela, disons qu’avec Stephen King, on est tellement habituer a beaucoup mieux qu’un simple bon livre est une quasi déception), je veux bien évidement parler de La Part des TénèbresDead Zone, œuvre plutôt ancienne du maitre (puisque datant de la fin des années 70) avait tout pour être un incontournable mais pèche malheureusement par sa longueur, un peu trop courte selon moi au vu du potentiel de cette œuvre… Trop court surtout que, mine de rien, Stephen King, comme a son habitude, s’attarde longuement sur des détails, ce qui n’est pas, en temps normal, un défaut, mais qui ici, apparaissent un peu agaçant lorsque l’on arrive a la dernière page et que l’on se dit : hein, quoi, déjà !? Car bon, comment dire… l’idée de Dead Zone est excellente, celle de cet homme, John Smith, qui suite a un accident passe plusieurs années dans le coma et se réveille miraculeusement avec un don, celui de prévoir l’avenir des personnes qu’il touche. Un don, une malédiction car ses talents étant connus, le sieur Smith devra faire avec les aléas de la célébrité entre ceux qui voient en lui un messie et ceux qui ne voient en lui qu’un charlatan voir, sans oublier, bon nombre de gens qui ont tout bonnement peur de lui et de ses pouvoirs. Sur ce point, King assure parfaitement et il est plaisant de suivre la vie du personnage principal, surtout que celle-ci est loin d’être drôle, ce dernier, suite à son accident, ayant perdu l’amour de sa vie, mariée à un autre. Psychologiquement, Dead Zone est un bon roman, très bien écrit et Stephen King n’est jamais aussi doué que lorsqu’il nous pond des personnages torturés et qui doutent. Et justement, c’est là où l’on arrive au cœur du problème puisque, par hasard, John Smith découvre, a un moment donné de l’histoire, qu’un homme politique très en vogue deviendra un jour président des Etats-Unis et provoquera un conflit nucléaire, et là, bien entendu, on en vient a l’éternelle question : que ferriez vous si vous aviez l’occasion de retourner dans le passé et de tomber sur Adolf Hitler jeune ? Le héros se questionnera un peu et, sans faire de spoilers, il fallait s’en douter, essaiera d’empêcher à tout pris cette vision de se concrétiser… Bref, une bonne idée, la aussi, a défaut d’être vraiment originale, sauf que… sauf que, malheureusement, comme je l’ai dit, Dead Zone est court, et justement, c’est là où cela se ressent le plus, cette dernière partie que, en quelque sorte, on attendait depuis le début du livre (il suffit de lire le dos de la couverture), n’arrivant que beaucoup trop tard dans le récit. Dommage car Dead Zone ne manquait pas de bonnes idées et que sa lecture, malgré tout, reste plutôt agréable ; on est vraiment passé de peu à coté d’un incontournable ici !


Points Positifs :
- Un homme se réveille d’un coma de plusieurs années avec un don de voyance et découvre qu’un homme sera un jour président des Etats-Unis et que ce dernier provoquera une apocalypse nucléaire. Que faire ? Un bon postulat de départ en tous cas.
- John Smith, homme briser par son accident qui lui fait perdre la femme de sa vie ainsi que par son don qui apparait davantage par moments comme une malédiction est un personnage touchant et auquel on peut s’identifier.
- Ce sont les sentiments, les interrogations du héros qui sont principalement au cœur de l’ouvrage, et, ma foi, celles-ci sont fort bien décrites par King.

Points Négatifs :
- Mais quel dommage que Dead Zone ne soit pas plus long, surtout qu’il y avait vraiment de quoi faire : bah oui, la dernière partie, celle qu’on attendait depuis le début finalement, est tout de même rapidement expédiée.
- Greg Stillson, le fameux futur président américain qui provoquera une guerre mondiale, aurait mérité d’être davantage approfondi. Finalement, on ne le voit que trop peu.

Ma note : 7,5/10

Aucun commentaire: