Mon
Nom est Personne
Constatant
qu'il prend de l'âge, Jack Beauregard, légendaire pistolero, songe à rengainer
ses colts et à quitter l'Ouest pour l'Europe, où il compte achever paisiblement
sa vie. Mais l'argent du voyage lui manque. C'est à ce moment que débarque un
jeune aventurier énigmatique. Il se fait appeler Personne et voue à Jack une
admiration sans bornes, quelque peu encombrante. Il aimerait que son héros
affronte les 150 hors-la-loi qui forment la redoutable Horde sauvage. Ces
derniers, qui se sont déjà rendus coupables de l'assassinat du frère de Jack,
ont leur propre idée sur la question. Ils tentent de prendre les devants et,
moyennant finances, proposent à Personne d'abattre Jack...
Mon Nom est Personne
Réalisation
: Tonino Valerii
Scénario
: Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi
Musique : Ennio
Morricone
Production : Titanus
Distribuzione
Genre : Western
Spaghetti
Titre
en vo : Il mio nome è Nessuno
Pays
d’origine : Italie
Parution
: 13
décembre 1973
Langue
d'origine : italien, anglais
Durée
: 117
min
Casting :
Henry Fonda
: Jack Beauregard
Terence Hill
: Personne
Jean
Martin : Sullivan
Geoffrey
Lewis : le leader de la Horde sauvage
R.
K. Armstrong : l'homme à la bombe (Honnest John)
Karl Braun
: Jim
Leo Gordon
: Red
Steve
Kanaly : le faux barbier
Mark
Mazza : le pistollero en noir (Don John)
Neil
Summers : l'Anguille (Squirell)
Mario
Brega : Pedro
Piero
Lulli : le shérif
Benito
Stefanelli : Porteley
Raimus Peets
: Big Gun
Antoine
Saint-John : Scape
Franco
Angrisano : le conducteur de train
Mon
avis : Il apparait évidant, même plus de
quarante ans après sa sortie, que s’il y a bien un western spaghetti où le
public n’arrive pas à se mettre d’accord, c’est bel et bien ce Mon nom
est Personne, qui, pour la petite histoire et pour la énième fois (car
certains ne l’ont toujours pas compris) n’est pas de Sergio Leone, celui-ci
s’étant contenté de l’idée générale d’ensemble et – ce qui fera hurler certains
– de réaliser les scènes les plus cocasses du film. Car justement, et c’est là
le problème de Mon nom est Personne, il existe une multitude de
façons de considéré ce film : certains n’y verront qu’un western spaghetti
de plus et passerons rapidement leur chemins, d’autres, une belle métaphore sur
la fin de l’ouest sauvage et de l’entrée de plein pied dans le vingtième siècle
et le monde moderne, à la fois plus cruel et plus fantasque, enfin, d’autres y
verront le vibrant hommage fait à un genre, le western américain, par
justement, ceux qui l’ont, en quelque sorte, tuer et enterré, ces sacrés
italiens qui avaient bouleverser le genre avec, en tête d’affiche, le grand
Sergio Leone. Mais en fait, selon moi, tout cela se vaut et oui, Mon
nom est Personne, c’est un peu tout cela : hommage, métaphore et même,
oui, même une superbe parodie car comment ne pas l’être avec la présence d’un
certain Terence Hill, porte étendard du western comique de bas-étage avec
ses Trinita !? Or, si la rencontre Terence Hill/Henri Fonda
avait de quoi surprendre, si le fait que Leone choisisse le premier alors qu’il
détestait Trinita l’était encore plus, quatre décennies plus
tard, quel régal de revoir pour la énième fois Mon nom est Personne,
de vibrer a la musique d’Ennio Morricone, de rigoler bêtement devant les
facéties de Terence Hill qui flirtent pourtant avec le grand n’importe quoi,
mais aussi, et surtout, comment ne pas s’émouvoir de cette belle histoire
d’amitié entre une légende de l’ouest sauvage, Henri Fonda, qui n’aspire qu’à
une seule chose, prendre une retraite bien méritée, et ce jeune chien fou de
Terrence Hill qui n’aspire qu’à une seule chose, le faire partir en
beauté !? Alors oui, c’est une parodie d’un genre hautement plus sérieux,
oui, certains gags sont plus que limites, mais quel beau film, oui, quel beau
film lorsque l’on sait lire entre les lignes…
Points
Positifs :
-
Incontestablement un superbe hommage à un cinéma, un genre et des acteurs
tombés en désuétude et ce, justement par ceux qui les ont rendus
obsolètes ; d’une simple parodie a la Trinita, nous avons au final une
déclaration d’amour au western américain… mais à la sauce italienne.
-
De même, comment ne pas voir dans cette intrigue le remplacement des anciennes
générations par les nouvelles, le passage d’un siècle insouciant a un autre qui
s’avérera bien plus cruel ainsi que cet immodéré d’un fan pour son idole.
-
Une rencontre a priori incongrue entre deux hommes, deux acteurs que tout
oppose, Terrence Hill qui nous fait son Trinita habituel et
Henri Fonda qui est, lui, la classe à l’état pur, et pourtant, ça marche, et
pas qu’un peu !
-
Une bande originale où officie Ennio Morricone est toujours parfaite et même
s’il s’autoparodie ici, au final, nous avons droit à des titres inoubliables.
-
N’empêche, Henri Fonda, seul, face à 150 fils de putes qui chevauchent a bribe
abattues, ça en jette, non !?
-
Quelques petites répliques cultes et quelques scènes franchement drôles.
Points
Négatifs :
-
Justement, si certaines scènes sont drôles et que je reconnais que même si je
les connais par cœur, je ris toujours autant, d’autres sont plus qu’exagérées
et flirtent dangereusement avec le ridicule…
Ma
note : 9/10
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