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mercredi 1 avril 2020

Mon Nom est Personne


Mon Nom est Personne

Constatant qu'il prend de l'âge, Jack Beauregard, légendaire pistolero, songe à rengainer ses colts et à quitter l'Ouest pour l'Europe, où il compte achever paisiblement sa vie. Mais l'argent du voyage lui manque. C'est à ce moment que débarque un jeune aventurier énigmatique. Il se fait appeler Personne et voue à Jack une admiration sans bornes, quelque peu encombrante. Il aimerait que son héros affronte les 150 hors-la-loi qui forment la redoutable Horde sauvage. Ces derniers, qui se sont déjà rendus coupables de l'assassinat du frère de Jack, ont leur propre idée sur la question. Ils tentent de prendre les devants et, moyennant finances, proposent à Personne d'abattre Jack...


Mon Nom est Personne
Réalisation : Tonino Valerii
Scénario : Sergio Leone, Fulvio Morsella et Ernesto Gastaldi
Musique : Ennio Morricone
Production : Titanus Distribuzione
Genre : Western Spaghetti
Titre en vo : Il mio nome è Nessuno
Pays d’origine : Italie
Parution : 13 décembre 1973
Langue d'origine : italien, anglais
Durée : 117 min

Casting :
Henry Fonda : Jack Beauregard
Terence Hill : Personne
Jean Martin : Sullivan
Geoffrey Lewis : le leader de la Horde sauvage
R. K. Armstrong : l'homme à la bombe (Honnest John)
Karl Braun : Jim
Leo Gordon : Red
Steve Kanaly : le faux barbier
Mark Mazza : le pistollero en noir (Don John)
Neil Summers : l'Anguille (Squirell)
Mario Brega : Pedro
Piero Lulli : le shérif
Benito Stefanelli : Porteley
Raimus Peets : Big Gun
Antoine Saint-John : Scape
Franco Angrisano : le conducteur de train

Mon avis : Il apparait évidant, même plus de quarante ans après sa sortie, que s’il y a bien un western spaghetti où le public n’arrive pas à se mettre d’accord, c’est bel et bien ce Mon nom est Personne, qui, pour la petite histoire et pour la énième fois (car certains ne l’ont toujours pas compris) n’est pas de Sergio Leone, celui-ci s’étant contenté de l’idée générale d’ensemble et – ce qui fera hurler certains – de réaliser les scènes les plus cocasses du film. Car justement, et c’est là le problème de Mon nom est Personne, il existe une multitude de façons de considéré ce film : certains n’y verront qu’un western spaghetti de plus et passerons rapidement leur chemins, d’autres, une belle métaphore sur la fin de l’ouest sauvage et de l’entrée de plein pied dans le vingtième siècle et le monde moderne, à la fois plus cruel et plus fantasque, enfin, d’autres y verront le vibrant hommage fait à un genre, le western américain, par justement, ceux qui l’ont, en quelque sorte, tuer et enterré, ces sacrés italiens qui avaient bouleverser le genre avec, en tête d’affiche, le grand Sergio Leone. Mais en fait, selon moi, tout cela se vaut et oui, Mon nom est Personne, c’est un peu tout cela : hommage, métaphore et même, oui, même une superbe parodie car comment ne pas l’être avec la présence d’un certain Terence Hill, porte étendard du western comique de bas-étage avec ses Trinita !? Or, si la rencontre Terence Hill/Henri Fonda avait de quoi surprendre, si le fait que Leone choisisse le premier alors qu’il détestait Trinita l’était encore plus, quatre décennies plus tard, quel régal de revoir pour la énième fois Mon nom est Personne, de vibrer a la musique d’Ennio Morricone, de rigoler bêtement devant les facéties de Terence Hill qui flirtent pourtant avec le grand n’importe quoi, mais aussi, et surtout, comment ne pas s’émouvoir de cette belle histoire d’amitié entre une légende de l’ouest sauvage, Henri Fonda, qui n’aspire qu’à une seule chose, prendre une retraite bien méritée, et ce jeune chien fou de Terrence Hill qui n’aspire qu’à une seule chose, le faire partir en beauté !? Alors oui, c’est une parodie d’un genre hautement plus sérieux, oui, certains gags sont plus que limites, mais quel beau film, oui, quel beau film lorsque l’on sait lire entre les lignes…


Points Positifs :
- Incontestablement un superbe hommage à un cinéma, un genre et des acteurs tombés en désuétude et ce, justement par ceux qui les ont rendus obsolètes ; d’une simple parodie a la Trinita, nous avons au final une déclaration d’amour au western américain… mais à la sauce italienne.
- De même, comment ne pas voir dans cette intrigue le remplacement des anciennes générations par les nouvelles, le passage d’un siècle insouciant a un autre qui s’avérera bien plus cruel ainsi que cet immodéré d’un fan pour son idole.
- Une rencontre a priori incongrue entre deux hommes, deux acteurs que tout oppose, Terrence Hill qui nous fait son Trinita habituel et Henri Fonda qui est, lui, la classe à l’état pur, et pourtant, ça marche, et pas qu’un peu !
- Une bande originale où officie Ennio Morricone est toujours parfaite et même s’il s’autoparodie ici, au final, nous avons droit à des titres inoubliables.
- N’empêche, Henri Fonda, seul, face à 150 fils de putes qui chevauchent a bribe abattues, ça en jette, non !?
- Quelques petites répliques cultes et quelques scènes franchement drôles.

Points Négatifs :
- Justement, si certaines scènes sont drôles et que je reconnais que même si je les connais par cœur, je ris toujours autant, d’autres sont plus qu’exagérées et flirtent dangereusement avec le ridicule…

Ma note : 9/10

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