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mardi 14 avril 2020

L'Histoire Secrète – L'Amiral du Diable


L'Histoire Secrète – L'Amiral du Diable

Le 15 février 1990, l'administration Bush déclare publiquement la guerre aux cartels colombiens. Vues les sommes en jeu, les « joueurs » de la planète s'apprêtent à devoir redistribuer les cartes... ou contre-attaquer. L'agent O'Neill est envoyé sur place, à Medellin, afin de poser la première pierre de cette politique intransigeante. Il est accueilli par un guet-apens de grande ampleur orchestré par Reka. A grands renforts de lance-rocket et d'une pluie de plomb, son escorte est décimée. Il ne doit sa survie qu'à une carte de protection que lui a confiée Erlin. O'Neill repart aux USA indemne, mais porteur d'un message clair... 3 jours plus tard, de retour à Washington, il est convoqué par Roy Cohn, le dernier ami intime de Hoover encore vivant. Plus très frais physiquement, mais l'esprit toujours alerte, Cohn le questionne avec insistance sur son passage à Medellin. Il lui relate également une curieuse circonstance de sa rencontre avec Bush, alors qu'ils servaient ensemble dans la Navy. En novembre de l'année suivante, c'est le magnat de la presse Robert Maxwell qui disparaît dans de mystérieuse circonstance, alors qu'il était à bord de son yacht, le Lady Ghislaine. Le monde entier ignorera qu'il a reçu cette nuit là, sur le pont, la visite de deux moine bouddhiste sortis d'on ne sait où. Quand il l'apprendra, Erlin prendra quelques mesures, don celle de déplacer sur le front de la guerre serbo-croate l'agent de la CIA Bob Wheels, alors en poste au Tadjikistan...


L'Histoire Secrète – L'Amiral du Diable
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 23 mai 2012
Nombre de pages : 54

Mon avis : J’ai déjà eu l’occasion de le dire à de multiples reprises, mais bon, en toute objectivité, il faut admettre que L’Histoire Secrète n’est pas exempt de défauts et que, malgré une nette amélioration de l’intrigue au fur et à mesure que l’histoire approchait de notre époque actuelle, de temps en temps, il y avait toujours soit un album un peu en-deçà, soit, pour certains lecteurs, en raison de la complexité du scénario et des protagonistes qui faisait que le plaisir n’était pas au rendez vous. Et, justement, quelque part, cet Amiral du Diable est un bel exemple des quelques errements de la série. Pourtant, une fois de plus, on ne peut nier que Jean-Pierre Pécau fait preuve d’une maitrise impressionnante de l’Histoire moderne, liant les moindres événements – parfois les plus incongrus – a son intrigue générale d’Archontes et de Jeux. De même, pour les vieux de la vieille, ceux qui, comme moi, suivent la série depuis ses débuts, découvrir, au fil des tomes, les avancées de l’intrigue n’est pas déplaisant. Et puis, ne l’oublions pas, il y a pas mal de bonnes idées dans cet album : la guerre des Etats-Unis contre les narcotrafiquants, les débuts du conflit dans l’ex-Yougoslavie et, surtout, les nombreuses références a un certain Piri Reis, amiral turc qui devint célèbre pour sa fameuse carte controversée qui a fait, depuis quelques décennies, les beaux jours des amateurs de Paléocontact et des amoureux de l’Atlantide. Et justement, notre bon vieux Piri Reis est au centre de ce tome puisque, selon Pécau, ses cartes (il en aurait réalisé plusieurs) représenteraient un monde parallèle ; cartes qui, bien entendu, sont recherchées par Erlin et ses alliés mais aussi, par ces étranges et inquiétants Moines Noirs qui ont fait leur apparition depuis quelques volumes… Hélas, ce qui fait la force de cet album en fait aussi sa faiblesse, c’est-à-dire que, la plupart du temps, on passe d’un thème a l’autre sans qu’il y ait de véritable lien, de même, en lisant ce tome, on a une bien singulière impression de se retrouver devant une histoire parfois bancale, les personnages apparaissant et disparaissant au fil des pages. Dommage, fort dommage d’ailleurs même puisque, comme vous pouvez le constater en lisant mes précédentes critiques de la série, les derniers tomes étaient franchement bons et la série avait franchit un palier rarement atteint depuis les débuts de celle-ci ; mais bon, quelque part, et malgré une certaine déception que je ne peux nier, je ne m’inquiètes guère pour la suite et la fin de L’Histoire Secrète : malgré mes propos, j’ai connu des tomes bien plus moyens et, après une vingtaine de tomes, cela fait bien longtemps que j’ai compris que cette série est faite de hauts, mais aussi… de bas… Alors, rien ne dit que dès le prochain, ma critique ne soit bien plus positive ?!


Points Positifs :
- L’idée qu’a eu Jean-Pierre Pécau de lier la fameuse Carte de Piri Reis a son univers est plutôt une bonne idée ; controversée, celle-ci n’en reste pas moins troublante et, dans le cas présent, Pécau n’en fait pas une carte impossible, en avance sur son temps, mais carrément celle d’un monde parallèle, a lié, bien entendu, avec la ville de Kor et la direction prise par la saga depuis pas mal de temps.
- Le vieux fan de la série retrouvera avec plaisir l’univers, les personnages et la suite d’une intrigue dont, bien entendu, il attend la fin.
- L’incontestable fait que Jean-Pierre Pécau est un parfait connaisseur de l’Histoire, surtout du vingtième siècle, et qu’en plus, vu que l’on arrive a une époque fort récente – là, nous sommes au début des années 90 – visages et événements sont on ne peut plus familiers pour le public – du moins, pour ceux de ma génération.

Points Négatifs :
L’Amiral du Diable apparait, après coup, un peu bancal par moments : certes, il y a de bonnes idées, certes, l’ensemble n’est pas inintéressant mais, on a du mal à lier certains événements entre eux et on a connu des scénarii un peu plus inspirés…
- J’aimerais tellement en apprendre plus sur les Moines Noirs que je n’en peux plus d’attendre quelques nouvelles révélations, d’où, pour le moment, une certaine frustration.
- Igor Kordey livre, selon moi, une prestation un peu inférieure à ce qu’il nous avait habitués depuis quelques albums : dans l’ensemble, cela reste correct mais quelques planches sont un peu limites.

Ma note : 6,5/10

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