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jeudi 9 avril 2020

Shining


Shining

Quand on propose à Jack Torrance, ancien professeur et ancien alcoolique, un poste de gardien pour l'hiver à l'hôtel Overlook dans les montagnes du Colorado, il croit tenir là une chance de se racheter aux yeux de sa famille. Il s'y installe avec Wendy, sa femme, et leur fils Danny, en espérant profiter de cette occasion pour écrire la pièce de théâtre qui le révélera au monde. Mais les démons de l'hôtel trouvent en Jack une proie presque trop facile pour poursuivre leur œuvre de mal, et il faudra le courage et le sixième sens étrange de son fils pour sauver in extremis ce qui pourra l'être. Car Danny possède ce don de lumière de même que l'ancien cuisinier de l'hôtel, Dick Hallorann, et la conjugaison des deux fera reculer les forces du mal. Pendant un certain temps...


Shining
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première Parution : 28 janvier 1977
Edition Française : 31 octobre 2007
Titre en vo : The Shining
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Joan Bernard
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 576

Mon avis : Après avoir achever cet excellent ouvrage que fut Les Tommyknockers, œuvre qui ne m'avait pas laisser un bon souvenir étant plus jeune mais qui s'était avérée, après cette seconde lecture, une très bonne surprise, ce fut le tout naturellement du monde que j’ai poursuivi la lecture des œuvres de Stephen King avec, cette fois ci, un roman un peu particulier, Shining. Particulier, il l’est car lorsque l’on parle de cette œuvre au grand public, la plupart des gens penseront immédiatement au film de Kubrick avec Jack Nicholson, oubliant au passage, pour certains, qu’a la base, ce long métrage n’est qu’une adaptation d’un roman du sieur King. Bien entendu, on peut trouver cela dommageable mais bon, il arrive parfois qu’un film occulte, ou presque, le livre d’où il est tiré, ce qui n’enlève en rien la qualité ni de l’un, ni de l’autre – dans le cas présent, vu que je n’ai vu Shining qu’une fois et que j’avais moins de dix ans, on dira que j’ai put me concentrer uniquement sur le roman, et c’est tant mieux. Et justement, de Shining, le bouquin et pas le film, force est de constater que le jeu en vaut la chandelle et qu’il y a beaucoup de choses de positives a en tirer, car bon, comment dire, malgré quelques imperfections structurelles du probablement au fait que cette œuvre est l’une des toutes premières de l’auteur, pour ce qui est du contenu, de l’intrigue, de la thématique, là, c’est une toute autre histoire. Et justement, selon moi, c’est cette fameuse thématique qui est le maitre mot de ce Shining car si bien entendu, l’élément fantastique est présent – et de belle manière – dans ce roman, si fantômes, revenants et maisons hantées – ici un hôtel – sont au rendez vous et si les pouvoirs psychiques sont un élément clé de l’intrigue, comment ne pas reconnaitre que la famille, que dis-je, que la désintégration de la cellule familiale, thème cher a King, est au cœur du synopsis de Shining !? Un couple, un enfant, un mari colérique a la base, ancien alcoolique – autre thème récurant chez l’auteur, ce dernier ayant été longtemps un grand ami de la bouteille – et ayant subit une enfance malheureuse dut a un père violent et ivrogne, voilà le cœur du problème de l’intrigue. Du coup, le lieu, le contexte, ce fameux hôtel maudit qui cache bien des fantômes en son sein, n’est qu’une annexe en quelque sorte, un habillage fort habile intéressant mais pas forcément nécessaire, Shining ayant put faire un excellent roman sans la moindre trace de fantastique – oui, juste avec un type égocentrique et colérique, lutant contre ses vieux démons et de plus en plus persuader que ses proches lui en veulent et l’empêchent de réussir. Mais bon, comme nous sommes dans un Stephen King, il fallait bien que l’horreur et le fantastique soient au rendez vous, et, ma foi, ce n’est nullement gênant, surtout que tout cela est fort bien amené. Alors oui, comme je l’ai dit, tout cela souffre un peu, par moments, de quelques imperfections, surtout vers la fin, un peu trop rapide a mon gout, mais bon, ne serais-ce que pour ce personnage tourmenté de Jack Torrence, sa descente aux enfers, sa folie, le jeu en vaut la chandelle… quand au film, bah, justement, ce serait bien qu’a l’occasion, je le revoie, histoire de faire les comparaisons…


Points Positifs :
- Un magnifique huit-clos de Stephen King que ce Shining : en effet, plus que le coté fantastique – qu’il ne faut pas négliger – c’est l’évolution négative de ce père de famille qui tombe de plus en plus dans la paranoïa et la folie qui est passionnante a suivre au fil des pages.
- Les thématiques propres a l’auteur sont une fois de plus au rendez vous comme la désintégration de la cellule familiale, l’enfance, l’alcoolisme, la violence faite aux femmes, etc.
- Justement, pour ce qui est de l’alcoolisme, Stephen King pointe du doigt un problème que tout ancien alcoolique, drogué ressent toujours, celui qu’on ne lui fera jamais confiance même s’il n’a plus fauté depuis des années.
- Même si je trouve que Shining aurait put très bien fonctionner sans le moindre élément fantastique, celui-ci n’en reste pas moins plutôt intéressant : ainsi, entre cet hôtel hanté et qui cache énormément de squelettes dans ses placards, ses revenants, ses buissons taillés en forme d’animaux qui s’animent, cet ascenseur qui se déplace tout seul, la lance a incendie… oui, il y a de quoi faire !

Points Négatifs :
- La descente aux enfers de Jack Torrence est si bien décrite tout au long du roman que la fin, elle, parait un peu fade vu qu’elle est trop rapide au vu de tout le reste. Dommage, quelques pages de plus n’auraient pas été de trop.
- Le happy-end final tombe un peu à plat au vu de tout le reste et est légèrement niais – mais qu’est ce que c’est que cette scène de pèche ridicule !?

Ma note : 8,5/10

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