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vendredi 17 avril 2020

L'Histoire Secrète – La Ville aux Mille Piliers


L'Histoire Secrète – La Ville aux Mille Piliers

En 1993, l'archonte Reka rend une visite nocturne au président Aristide, à Haïti. Elle veut négocier l'utilisation de son île pour favoriser le trafic de drogue entre l'Amérique du sud et les USA. Aristide refuse... Six mois plus tard, il récoltera un coup d'état des tontons Macoute. A cette époque, l'archonte Erlin s'y trouve en compagnie de l'agent Bob Wheels de la CIA. Il est venu pour participer à une transe vaudou et sa visite est riche en informations étonnantes. Car il repère tout d'abord un gamin doté de très puissants pouvoirs psy. Walter est le fils d'une femme médecin de MSF, une ancienne de la bande à Baader, un joueur naturel comme Erlin n'en avait plus croisé depuis des centaines d'années. Puis lors de la cérémonie vaudou, il ressent la présence démoniaque de son frère Dyo, qui est censé être mort. Erlin repart de l'île avec Walter, qu'il confie à un établissement privé de Québec. Il sera son tuteur, lorsqu'il apprendra la mort de sa mère dans l'incendie de son hôpital. En janvier 1994, Erlin reprend contact avec Aristide, dans un bar de Brooklyn. Il comprend alors que l'ancien président haïtien a hélas fini par faire allégeance à Reka. Il est ensuite contacté par un vieux prêtre qui se présente comme étant le prieur du Saint Sépulcre de Jérusalem. L'homme d'Eglise est venu avec une sainte relique de Tchernobyl. Quand Erlin s'en empare, il ressent une nouvelle réminiscence de Dyo. Il lui faut partir de toute urgence en Ukraine...


L'Histoire Secrète – La Ville aux Mille Piliers
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 21 novembre 2012
Nombre de pages : 54

Mon avis : Comme chacun sait, du moins, pour les amateurs de BD, L’Histoire Secrète est une œuvre plutôt polémique du sieur Jean-Pierre Pécau, une œuvre qui aura fait couler beaucoup d’encore et pas forcément en bien. Il faut dire que celle-ci, malgré un synopsis de départ plutôt alléchant – deux hommes et deux femmes, les fameux Archontes, qui tireraient les ficelles de la destinée humaine depuis la nuit des temps – celle-ci avait pas mal déçu au fil des très nombreux tomes qui la composent et si, dans l’ensemble, j’ai sut pardonner bien des faux pas et ait continué, plus ou moins, a suivre cette série, je dois reconnaitre que cela fait bien longtemps que je n’en n’attends pas rien d’exceptionnel. Et donc, a présent, c’est au tour de La Ville aux Mille Piliers, d’avoir droit à sa critique… Alors, bon ou mauvais album ? Eh ben ma fois, inutile de tourner plus longtemps autour du pot : comme ses deux prédécesseurs – L’Amiral du Diable et Santa Muerte – nous avons là ce que l’on peut appeler un tome moyen de L’Histoire Secrète. Moyen parce que ce dernier est parfaitement représentatif, finalement, de ce qu’est cette bande dessinée capable, par moments, de coups d’éclats, capable de temps en temps de relancer l’intérêt d’une intrigue franchement complexe et qui s’éparpille souvent, mais qui, généralement, part dans tellement de directions a la fois qu’il est facile de s’y perde tandis que l’histoire, elle, semble plus faire du sur-place plutôt qu’avancer… Pourtant, et c’est ce qui, de mon coté, a toujours sauver cette série, malgré ce constat qui est indéniable, malgré ces légères déceptions, ne serais-ce que par la manière qu’à Jean-Pierre Pécau de lier le moindre événement de l’histoire moderne a son intrigue, ne serais-ce que par les nombreuses références historiques qui sont faites, les hypothèses, etc., eh ben, je trouve qu’il y a toujours un petit quelque chose qui sauve ces divers albums, celui-ci, bien entendu, ne faisant pas abstraction a la règle. Alors bien entendu, une fois de plus, on va voyager dans ce vingt-huitième volume de la série et en partant de Haïti pour finir a Oklahoma City en passant par Brooklyn, le Québec, Kiev, Tchernobyl, la cathédrale de Chartres et Houston, le père Pécau va nous faire voir du pays, ramener d’anciennes menaces comme Dyo, complexifier une nouvelle fois son intrigue qui n’avance guère, laisser une fois de plus les Moines Noirs en arrière plan, mais bon, finalement, si on en est encore, au bout de vingt-huit tomes, a suivre cette série, c’est que quelque part, on y trouve son compte, non ? Ou alors, on est complètement maso mais là, c’est une autre histoire…


Points Positifs :
- Si l’on s’intéresse à l’Histoire, si l’on est suffisamment âgé pour que la période traité dans ce tome (les années 90) nous soit familière et si l’on adhère au postulat de la série, alors, une fois de plus, on sera ravi par les nombreuses références historiques de Jean-Pierre Pécau qui nous seront bien évidement familières et nous rappellerons bien des souvenirs.
- Aussi critiquable soit-il et même si souvent, tout cela semble tirer par les cheveux, Pécau est tout de même doué pour lier les moindres événements de l’Histoire, du plus marquant au plus anodin, entre eux. Cela en agacera plus d’un mais franchement, c’est parfois bien trouver.
- Les fans d’Igor Kordey seront ravis de voir que ce dernier s’en sort plutôt bien dans ce tome malgré quelques cases un peu inconstantes par moments.  

Points Négatifs :
- Ce n’est pas nouveau dans cette série mais une fois de plus, il y a un bien trop grand éparpillement scénaristique ce qui fait que l’on passe souvent du coq à l’âne sans que l’intrigue, finalement, n’avance véritablement. Pécau s’attarde sur des détails, nous fait voyager un peu partout dans le globe mais au final, il n’y a pas grand-chose de concret. Dommage, les meilleurs albums sont justement ceux où l’on bouge peut-être un peu moins mais où il se passe vraiment des choses.
- Cela fait belle lurette que l’on entend parler des Moines Noirs, que de temps en temps, on en voit agir un ou deux mais on n’en sait toujours pas plus sur ce qu’ils sont vraiment, leurs origines…
- Normalement, il y a toujours un lien avec le personnage de la couverture et son importance dans l’histoire, or, ici, on ne peut pas vraiment dire que cette femme médecin marque véritablement les esprits.
- Mouais, les mecs qui se transforment en loups-garous, je n’ai pas vraiment accroché à l’idée.
- Il est où le rapport entre le titre de cet album et son contenu ?   

Ma note : 6,5/10

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