Le
Talentueux Mr. Ripley
Dans
les années 1950, un jeune homme, Tom Ripley, désargenté mais ambitieux, attire
l'attention d'un vieil homme riche américain, Herbert Greenleaf, qui le charge
de ramener aux États-Unis son fils Dickie dépensier et frivole. Ce dernier a en
effet fui la pression familiale en Italie pour y passer des vacances «
prolongées », financées par son père, avec sa fiancée Marge. Tom Ripley,
qui n'a jamais eu la belle vie, découvre un autre monde entre farniente et
boîtes de jazz… et y voit une possibilité d'entrer dans un monde qui l'a
toujours fait rêver. Mais quand Dickie finit par se lasser de Tom et lui refuse
son « amitié », Tom est prêt à tout pour s'approprier cette vie de
rêve, même à tuer.
Le Talentueux Mr. Ripley
Réalisation : Anthony
Minghella
Scénario : Anthony
Minghella, d'après le roman Monsieur Ripley de Patricia
Highsmith
Musique : Gabriel
Yared
Production : Miramax
Films et Paramount Pictures
Genre : Drame,
Thriller
Titre
en vo : The Talented Mr. Ripley
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais, italien
Date
de sortie : 12 décembre 1999
Durée : 139
mn
Casting :
Matt Damon
: Tom Ripley
Gwyneth Paltrow
: Marge Sherwood
Jude Law : Dickie Greenleaf
Cate Blanchett
: Meredith Logue
Philip Seymour
Hoffman : Freddie
Miles
Jack Davenport
: Peter
Smith-Kingsley
James Rebhorn
: Herbert
Greenleaf
Sergio Rubini
: Inspecteur
Roverini
Philip Baker
Hall : Alvin
MacCarron
Celia Weston
: Tante Joan
Fiorello : Fausto
Stefania Rocca
: Silvana
Ivano Marescotti
: Colonel
Verrecchia
Anna Longhi
: Madame Buffi
Alessandro
Fabrizi : Sergent
Baggio
Mon
avis : Il est parfois amusant de se
rendre compte comment on peut passer pendant des années a coté de véritables
petites pépites cinématographiques car bon, comment dire, il m’aura fallut
sensiblement deux décennies pour voir pour la toute première fois ce Talentueux
Mr. Ripley, et si je m’attendais a ce que ce film soit bon, je reconnais
après coup que je n’aurai jamais imaginer qu’il le soit autant. Car oui, ce
long métrage inspiré du roman Monsieur Ripley de Patricia
Highsmith et en aucune façon du film Plein Soleil de René
Clément avec Alain Delon, ce qui n’est pas vraiment la même chose est un bon,
que dis-je, un excellent film et la preuve parfaite que ce fichu cinéma
américain, quand il s’en donne les moyens, est tout simplement imbattable, n’en
déplaise a certains. Car oui, en partant d’une intrigue terriblement efficace
mais qui n’est pas non plus d’une grande originalité – après tout, le pauvre
type qui souhaite s’élever dans la société, ce n’est pas nouveau – Anthony
Minghella, le maitre d’œuvre de la chose, réussit le mince exploit de nous
offrir un personnage principal, ce fameux Mr Ripley interprété par Matt Damon,
qui est a la fois horrible et attachant : horrible car au fil de l’avancée
de l’histoire, ce dernier va de plus en plus loin dans la folie criminelle,
attachant car, malgré tout, et sans l’excuser, le personnage, englué dans tous
ces drames qu’il provoque, ne souhaitait au final qu’une seule et unique chose,
être aimer. Sauf que pour cela, le Mr Ripley ne veut pas être lui-même,
préférant travestir sans cesse la réalité et se faire passer pour un autre,
plongeant de plus en plus, au fur et a mesure que l’intrigue avance, dans une
espèce de folie autodestructrice qui, si elle ne le touche pas a proprement
parler physiquement, empêche définitivement son bonheur. Servi par une flopée
d’acteurs tout bonnement excellents – Matt Damon bien sur mais aussi et surtout
Jude Law, exceptionnel dans son rôle de jeune oisif richissime sans moral,
Gwyneth Paltrow, véritable héroïne Hitchcockienne (d’ailleurs, les références
sont nombreuses au maitre) et, a un degré moindre, Cate Blanchett – Le
Talentueux Mr Ripley est un excellent film, terriblement prenant et
qui, au fil de la montée en puissance de l’histoire et tout en abordant tout un
tas de thèmes, s’avère, jusqu’à son final dramatique, être une belle réussite.
Alors oui, il m’aura fallut plus de quinze ans pour le découvrir, mais sur ce
coup là, on dira que le jeu en aura valut la chandelle tant ce dernier frôle
allègrement l’excellence !
Points
Positifs :
- Le
Talentueux Mr Ripley est une véritable petite pépite, captivante au
possible, et qui, en partant d’un postulat assez commun (un individu qui
souhaite s’élever dans la société), part dans des directions par moments
complètement inattendues tout en abordant tout un tas de thématiques assez
diverses comme l’amitié, le désir d’être aimer, celui de quitter sa piètre
condition sociale, l’amour et le désir, entre hommes et femmes mais aussi entre
hommes, sans oublier, bien entendu, le manque d’estime de soit et la volonté de
jouer sans arrêt un rôle aux yeux de la société.
-
Au début, j’étais un peu dubitatif quand a ce fameux Mr Ripley interprété par
Matt Damon, puis, au fil du film, des actes et des transformations du
personnage, j’en suis venu à être fasciner par ce dernier, a la fois diabolique
et tellement fragile finalement…
-
Le jeune fils à papa interprété par Jude Law est l’autre figure forte du
film : tout bonnement imbuvable, d’un égoïsme primaire et sachant jouer
fort bien de son fort charisme, j’avoue que j’ai jubilé lorsqu’il se fait…
-
Le rythme du film est tout bonnement parfait avec une première moitié assez
lente où Matt Damon s’initie peu a peu a cet univers qui n’est pas le siens
mais qu’il maitrise fort bien assez rapidement puis, ensuite, une seconde plus
axée thriller est captivante au possible.
-
Alors là, si ce film n’est pas un sacré hommage a Alfred Hitchcock, c’est que
je n’ai rien compris au cinéma : les références sont tellement nombreuses
que même le non spécialiste les remarquera, que ce soit le générique,
l’ambiance générale, les personnages, la musique, etc.
-
Puisque j’ai abordé les références au maitre absolu du suspens, n’oublions pas
nos deux héroïnes Hitchcockiennes : Gwyneth Paltrow et Cate
Blanchett.
-
La fin est une pure merveille, à la fois dramatique et tellement triste
finalement…
Points
Négatifs :
- Pas
vraiment de véritables points faibles dans ce Talentueux Mr. Ripley à
moins d’être totalement allergique au genre ou de ne jurer, comme j’ai put le
voir dans de nombreuses critiques, par Plein Soleil avec Alain
Delon.
-
Certains risquent de s’ennuyer ferme au cours de la première moitié du film où
il y a bel et bien quelques longueurs – que je trouve justifiées mais ce n’est
que mon avis.
Ma
note : 8,5/10